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L'article provient de TVA Sports
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Olympiques: les porte-drapeaux canadiens dévoilés

Photo AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-02T12:39:44Z
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PÉKIN – Quand les téléphones de Marie-Philip Poulin et Charles Hamelin ont sonné à la mi-janvier pour l’organisation d’une rencontre de leadership avec Catriona Le May Doan, les deux athlètes ont fait un rapide petit calcul et deviné l’invraisemblable.

Le May Doan, ancienne patineuse de vitesse, triple médaillée olympique et chef de mission de la délégation canadienne à Pékin, n’a pas dévoilé le plus grand secret d’État aux deux athlètes québécois.

Elle voulait leur annoncer qu’elle les nommait porte-drapeau à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en Chine.

Évidemment, les deux athlètes québécois ont sauté de joie et versé des larmes alors qu’ils ont immédiatement pensé à tous ceux qui les ont précédés pour entrer dans les stades du monde.

À partir de ce moment, l’objectif était de garder le secret. Quand on met les restrictions sévères de la pandémie à l’enjeu, que les équipes sont encabanées ensemble dans des endroits précis et qu’elles doivent rester en santé jusqu’à destination, c’est un véritable tour de force. La nouvelle aurait malencontreusement pu suinter avant l’annonce de mercredi.

Un honneur

«Plus ça avançait, plus le sourire devenait grand, a admis Marie-Philip Poulin, la «Sidney Crosby» du hockey féminin, gagnante de trois médailles olympiques. C’est difficile de garder le secret en groupe quand nous sommes toujours ensemble et tissées serrées. On partage beaucoup d’information.

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«Quand le sujet des porte-drapeau venait sur la table avec mes coéquipières, j’essayais de me pousser de la conversation, a-t-elle poursuivi. Lorsque je leur ai dit récemment, elles l’ont davantage apprécié.»

Hamelin aussi n’a pas voulu vendre la mèche trop tôt. En demandant une Xe réunion d’équipe, exaspérante pour ses coéquipiers, il a annoncé la bonne nouvelle. Elle en aura cependant valu le coup.

À 37 ans et ses derniers Jeux, Hamelin compte embrasser le moment. Dès que Le May Doan l’a nommé, les larmes aux yeux, l’olympien aux trois breloques d’or se voyait entrer dans le stade en tête de sa formation nationale.

Le patineur a vécu l’entrée des athlètes à trois de ses quatre présences aux Jeux sans toutefois rêver à la tâche et la signification qui l’attend demain dans le «Nid d’oiseau».

«Pour moi, j’ai toujours perçu ce rôle comme celui d’une icône. Juste de participer aux Jeux cette année, c’est une surprise. Représenter l’un des meneurs de l’équipe canadienne, je prends ce rôle très sérieusement.»

Des héros de 2010

Hamelin figure parmi les 45 des quelque 240 athlètes de la délégation à avoir grimpé sur le podium olympique. Avec ses cinq médailles, dont trois d’or, il guidera entre autres 117 recrues qui dans quatre, huit ou peut-être même 12 ans, pourraient vivre ce rêve.

«Je ne pourrais pas porter ce drapeau avec quelqu’un d’autre que Marie-Philip. C’est une incroyable athlète en plus d’être une personne formidable.»

Sur leur glace respective, Hamelin et Poulin s’étaient brillamment démarqués à Vancouver. Le premier avait remporté deux médailles d’or en moins de 30 minutes sur la courte piste et l’autre avait marqué les deux buts en finale contre les Américaines.

Ce tandem, unissant longévité et excellence, est donc fait pour déambuler côte à côte dans le Stade national demain. Il n’a rien à envier à d’autres paires de l’histoire canadienne des Jeux d’hiver.

Ce n’est pas un secret qu’ils figurent parmi les plus grands athlètes au pays.

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