Olivier Roy en pleine confiance
Philippe Asselin
Après avoir connu une fantastique saison 2021, le quart-arrière des Stingers de Concordia Olivier Roy pense qu’il peut en faire encore davantage à son deuxième tour de piste comme partant.
Le jeune homme de 23 ans a mérité le titre de joueur par excellence du RSEQ l’an dernier, après avoir amassé – avec son bras et ses jambes – 2788 verges et 20 touchés.
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«J’ai l’impression que ça va moins vite devant moi. Je suis moins stressé, a analysé Roy au terme du camp d’entraînement des siens. Mon rôle a aussi évolué, puisque j’aide les autres à mieux comprendre comment on fait les choses.»
Malgré cette nouvelle confiance, le natif de Donnacona sait qu’il doit maintenant répondre aux attentes.
«Je ressens une pression supplémentaire à l’interne des "coachs", de mes coéquipiers et de moi-même; je m’attends à plus de moi, a-t-il révélé. Ce sera aussi le cas des autres équipes. Il s’agit d’une nouvelle situation pour moi, mais j’ai toujours su m’adapter et j’accueille le défi à bras ouverts.»
En effet, Roy a prouvé par le passé qu’il était un maître dans l’art de s’adapter et de surprendre. Rappelons que lors de ses premiers moments avec Concordia en 2019, le plan des Stingers était de le transformer en receveur de passes...
Un bourreau de travail
L’entraîneur-chef Brad Collinson, qui s’était ravisé après avoir vu la détermination de Roy à vouloir jouer comme quart, n’a jamais regretté de lui avoir donné sa chance. Encore aujourd’hui, l’éthique de travail de son athlète l’impressionne.
«Il fait énormément d’extras, a affirmé Collinson. Il veut apprendre tous les jours et il n’est jamais satisfait. C’est tellement plaisant d’avoir un joueur comme lui. Il pousse les autres dans la bonne direction.»
Le pilote de l’université anglophone croit d’ailleurs que nous n’avons pas encore vu le meilleur de Roy.
«Olivier a fait énormément de progrès depuis qu’il est ici. Il est meilleur à chaque année et il n’a pas encore atteint son plein potentiel», a-t-il affirmé avec confiance.
Stingers : une équipe de vétérans
Les Stingers de Concordia n’ont pas cessé de progresser depuis l’arrivée de l’entraîneur-chef Brad Collinson en 2018.
L’an dernier, le club a maintenu un dossier de 4-4 et pris le troisième échelon du classement général. La grande majorité des joueurs présents pendant cette campagne seront de retour en 2022.
«Nous sommes une équipe de vétérans, il n’y aura donc pas beaucoup de jeunes parmi nos partants cette année. Ils seront toutefois impliqués sur les unités spéciales et ils nous amènent une belle profondeur», a indiqué Collinson.
«De compter sur des footballeurs d'expérience qui sont là depuis aussi longtemps que nous [les entraîneurs], c’est un gros plus. Ils savent comment ça marche et peuvent le montrer à nos nouveaux.»
Même son de cloche du côté du quart-arrière Olivier Roy, qui prend d’ailleurs beaucoup de plaisir dans son nouveau rôle de mentor.
«La majorité de nos partants de l’an dernier sont encore là. Ç’a paru au camp d’entraînement. Nous avons fait moins d’erreurs que par le passé», a exprimé celui qui amorcera prochainement sa troisième saison universitaire.
Des résultats en éliminatoires
La prochaine étape logique dans la progression des Stingers serait de remporter au moins un match éliminatoire, ce qui n’est jamais survenu depuis l’ère Collinson. En fait, Concordia n’a pas connu le bonheur de la victoire dans un match sans lendemain depuis la saison 2008.
«Quand nous avons été embauchés à Concordia, nous voulions instaurer une culture. Nous ne voulions pas sauter d’étape et progresser chaque année. Je crois que nous avons réussi à faire ça, même s’il nous reste encore de gros bouts de chemin à faire», a dit Collinson à ce sujet.
Roy a pour sa part confiance que son équipe fera un autre bond dans sa progression, mais il est bien conscient que les résultats feront foi de tout.
«Selon ce que je vois jusqu’à maintenant, nous allons dans la bonne direction, a affirmé le joueur par excellence du RSEQ en 2021. C’est toutefois une chose de s’améliorer en pratique, mais il s’agit d’une ligue tellement compétitive. Les victoires vont se disputer sur quelques jeux-clés. Il va falloir faire les jeux quand ça compte pour montrer notre progression.»