«C’est le plus important pour moi» -Olivier Renard
Dave Lévesque
Olivier Renard est installé à Montréal pour aussi longtemps que lui ou le CF Montréal le voudra, et c’est parfait comme ça.
«Depuis mon arrivée, j’ai reçu énormément de respect de la famille Saputo, du premier jour jusqu’à maintenant, a-t-il rappelé lors d’un point de presse vendredi matin. Les discussions ont été assez rapides et simples.
Ci-dessus, voyez le point de presse d'Olivier Renard au lendemain de l'annonce de sa nouvelle entente avec le club.
- À lire aussi: Nouvelle entente pour Olivier Renard
- À lire aussi: Le Canada se défait facilement de Curaçao
«Depuis longtemps, ils savent que je me plais ici et je sais aussi qu’ils sont contents de mon travail.»
Celui qui était directeur sportif est désormais vice-président et chef de la direction sportive et a un contrat à durée indéterminée.
«Si on te donne des responsabilités, c’est que les gens sont contents de toi, mais ce n’était pas forcément quelque chose que je tapais sur la table pour recevoir [sic].»
Olivier Renard et sa famille semblent s’être rapidement adaptés au Québec. C’est d’autant plus significatif que ses deux enfants avaient été scolarisés en flamand, en Belgique, et qu’ils ont dû passer à l’école francophone.
Il fallait que la famille soit dans le coup dès le début et que tout le monde y trouve son compte.
«Depuis la première année, c’était important pour moi. Si ma femme et mes enfants ne se plaisaient pas au Québec, on serait déjà partis depuis longtemps.
«Ils ne m’ont jamais posé la question à savoir quand on va rentrer en Belgique, ça veut dire que c’est positif. Quand je leur ai annoncé qu’on restait, les enfants étaient très contents.»
Complice
En Olivier Renard, Gabriel Gervais a trouvé un bon complice. Le président et chef de la direction s’est beaucoup appuyé sur son collègue depuis son entrée en poste.
«Les deux derniers mois, on a travaillé de très, très près. Il était là dans toutes les décisions qui ont été prises. La nature de notre travail va évoluer, nous allons apprendre à nous connaître et nous allons nous appuyer l’un sur l’autre.»
On n’est donc pas étonné quand Renard indique que son changement de titre s’est fait de façon plutôt organique.
«Je dois dire que dans les derniers mois, ça se passait déjà un petit peu comme ça, ça s’est peut-être fait naturellement. Je reste quelqu’un du sport, mais si on me pose une question au niveau du marketing, je donne mes idées par rapport à mon passé et mes expériences.»
À vendre
Au-delà de cette présence au sein du comité exécutif, Olivier Renard va continuer de superviser les opérations soccer. Quand il est arrivé, il y a près de trois ans, c’était pour bâtir une équipe jeune qui pourrait produire des joueurs qui seraient vendus à profit.
«Les objectifs voulus ne sont pas encore atteints», reconnaît-il, en ajoutant qu’il vit cette année une première saison normale.
Cela dit, le thème de la vente de joueurs va revenir souvent d’ici la fin de 2022 avec de jeunes joueurs qui poussent, notamment Djordje Mihailovic, Alistair Johnston et Kamal Miller.
«On ne va pas s’empresser pour faire les choses, on va les faire de la bonne façon. Mais on veut envoyer le signal qu’on est une équipe qui développe et qui est capable de vendre, parce qu’historiquement, on n’a pas vendu beaucoup», a modéré Gabriel Gervais.
Pas inquiet
Renard a indiqué que si les partisans ont peur de perdre des joueurs qui étaient peu connus à leur arrivée avec l’équipe, c’est qu’il y a de bonnes choses qui ont été faites.
«Je ne suis pas inquiet même si un joueur important venait à quitter. C’est mon rôle d’avoir un nouveau joueur important qui arriverait ou un jeune qui a grandi.
«On ne parle pas de joueurs comme [Robert] Thorkelsson ou de Matko Miljevic qui ne jouent pas beaucoup. Peut-être que certaines personnes pensent que ce sont de mauvaises acquisitions, mais je peux vous dire qu’on les prépare.»
Et à ses yeux, il vaut toujours mieux regarder vers l’avant que par-dessus son épaule.
«Le joueur le plus important est celui qui va venir remplacer le joueur qui est parti.»