Oilers: Vincent Desharnais n’a jamais abandonné
Agence QMI
Nombreux ont été les gens à lui dire de laisser tomber, dont lui-même parfois, mais Vincent Desharnais a fait preuve d’une grande persévérance et a été récompensé en ayant l’opportunité de disputer un premier match dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mercredi soir.
À 26 ans, le défenseur québécois a goûté au circuit Bettman pour la première fois, et il a bien paru dans une victoire de 6 à 2 des Oilers d’Edmonton sur les Ducks d’Anaheim. En entrevue avec le quotidien «Edmonton Sun» à la veille de ses débuts, Desharnais a partagé toutes les émotions qu’il a ressenties en apprenant qu’il jouerait.
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«Ç’a été un peu fou, juste de le mentionner à mes parents a été un grand moment, a-t-il affirmé mercredi. D’aller dans le bureau et de me faire annoncer par le personnel d’entraîneurs que j’étais rappelé représentait aussi un beau moment. J’ai attendu ça toute ma vie.»
Le Lavallois a emprunté un chemin atypique pour atteindre son but. Il a boudé la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour aller apprendre en Colombie-Britannique. Il a ensuite fait le saut aux États-Unis avec Providence College.
Desharnais a été repêché aussi loin qu’en septième ronde en 2016, au 183e échelon. Rares sont les espoirs sélectionnés à ce niveau qui parviennent à atteindre le circuit Bettman.
«Après la “saison COVID”, c’est là que j’ai réalisé que j’étais plus proche que je pensais. La première a été dure; je n’ai joué que six parties [dans la Ligue américaine] et j’ai aussi évolué pendant 31 matchs dans l’ECHL. Je bougeais beaucoup et je ne jouais pas énormément. C’est dur pour la confiance. Tu te remets en question», a raconté l’arrière droitier.
La confiance de l’entraîneur
Le longiligne athlète a un avantage particulier : il mesure environ 6 pi et 6 po. Desharnais s’est fait souvent dire qu’il était trop grand ou qu’il n’avait pas la vitesse nécessaire pour jouer chez les pros. Il a plutôt choisi de se boucher les oreilles et d'éprouver du plaisir à pratiquer son sport.
«Il faut croire en soi et avoir du plaisir. C’est la meilleure leçon que j’ai apprise pendant mes trois années professionnelles. [...] Si tu n’as pas de plaisir, quel est le but?», s’est-il demandé.
Desharnais a aussi un allié de choix en Jay Woodcroft. L’entraîneur-chef des Oilers l’a d’abord dirigé chez les Condors de Bakersfield. Les deux hommes ont gagné ensemble la coupe Calder en 2021 et l’instructeur a toujours cru au talent de son protégé.
«Il est un joueur qui a continué à s’améliorer, a expliqué Woodcroft. Il possède quelque chose qui ne s’apprend pas et qui ne s’entraîne pas : il fait 6 pi et 7 po. Ceux qui peuvent jouer avec cette taille ont un avantage spécial. Mais parfois, ces joueurs prennent un peu plus de temps pour être bien dans leur peau au niveau professionnel.»
Edmonton a utilisé sept défenseurs face aux Ducks et Desharnais s’est signalé en désavantage numérique. Reste à voir s’il sera une fois de plus en uniforme vendredi, contre les Sharks de San Jose.