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Culture

Nouvellement maman une deuxième fois, Rachel Graton se plaît dans son rôle de maman

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Michèle Lemieux

2024-07-08T10:00:00Z
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Maman pour une deuxième fois, Rachel Graton vit l’enchantement qui accompagne l’arrivée de sa petite fille, maintenant âgée de trois mois. Pour l’actrice, qu’on peut voir actuellement dans le long métrage Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles, maternité et projets se conjuguent à son rythme, et c’est avec conviction qu’elle prône le droit pour les femmes de choisir la cadence qui leur convient.

Julien Faugere / TVA Publications
Julien Faugere / TVA Publications

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Rachel, était-ce un privilège de te voir confier le rôle de Rita Simard, une amie de Marcelle Gauvreau, dans le film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles?
Oui, et camper des filles scientifiques en 1930, c'était une super expérience! Mon personnage était la copine de classe de Marcelle. Elles étaient des scientifiques, des filles curieuses qui avaient de l'audace, qui étaient déterminées. Rita était témoin de ce qui se passait entre le frère Marie-Victorin et son amie. C'était évident pour elle que, même si elle était chaste, il y avait une relation entre eux. Ç'a été fascinant de découvrir cette époque et d'aller sur ce territoire.

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C'est un beau film hommage à deux personnages grandioses et déterminants de notre histoire.
C'est un film extraordinaire! C'était une belle idée de faire un film sur ces personnages. J’avoue que je ne connaissais pas Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau, et je ne connaissais pas non plus leur impact sur notre société. Mais ce n’est pas qu’une biographie, le film est empreint de la vision de Lyne (Charlebois, la réalisatrice). Il s’agit d’un hommage à nos scientifiques, à notre nature, à notre territoire. C’est aussi un appel à notre curiosité, une invitation à renouer avec cette flore méconnue avec, en plus, une réflexion sur l’amour, sur l’engagement. Participer à ce film a été une expérience extraordinaire!



As-tu d’autres projets sur la table?
Oui, j’ai beaucoup de choses en chantier. J’avais un projet de film sur le deuil périnatal, mais il a été refusé à trois reprises, alors j’essaie de le réorienter. J’ai plusieurs films en voie de se réaliser. J’ai un projet avec KO Films sur le plaisir chez les femmes à travers le sport, dans un contexte de hockey féminin. Nous essayons de développer une deuxième saison de Cœur vintage, dont la première est disponible sur Tou.tv. Sinon, je vais commencer à tourner la nouvelle série humoristique Kamikazes!, un genre de projet dans lequel on ne m’a jamais vue jusqu’à maintenant. C’est très agréable.

J’ai le sentiment que les thèmes qui te branchent sont liés aux femmes. Je me trompe?
Je pense que ce sont des sujets urgents pour moi. Le projet sur le deuil périnatal, par exemple, présente plus le point de vue du père. Je ne l’ai pas vécu, mais des amies très proches de moi ont vécu cette situation. J’ai eu un autre petit bébé, qui a maintenant trois mois. J’ai la chance qu’elle soit en santé. Les fausses couches nous font aussi réfléchir à ça. Dans notre société, la fausse-couche est souvent perçue comme un deuil sans importance, alors que c’est un rêve, un projet, une projection dans l’avenir. Parfois, ça se produit trois, quatre ou cinq fois. C’est pour cette raison que je trouvais important de parler de ce sujet.

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Ça te fait réaliser ton privilège d’avoir un beau bébé en santé?
Oui, quand ça marche, c’est un petit miracle.

Quel est l’écart d’âge entre tes deux enfants?
Mon fils a six ans. C’est super, car le grand frère aide aussi.

Julien Faugere / TVA Publications
Julien Faugere / TVA Publications

La grossesse s’est bien insérée dans tes horaires de tournage?
Oui, je terminais la troisième saison de Portrait-robot, qui sortira sous peu. J’avais de la place devant moi pour l’écriture. Cela dit, il ne faut pas attendre que le métier nous donne l’espace pour le faire. On ne sait jamais ce qui peut se produire dans notre domaine. Parfois, on a tendance à vouloir attendre que les choses se coordonnent. J’ai eu la chance d’avoir autour de moi des producteurs et des équipes qui ont réagi comme les gens de 2024 devraient réagir. Il faut le dire.

Ça déstigmatise les actrices qui souhaitent avoir un enfant et qui ont peur d’en parler?
Oui, pour les actrices et pour toutes les femmes. Parfois, reporter un projet n’est pas sans embûches. Il faut s’expliquer, tenir notre bout. Si nous ne le faisons pas pour nous, on doit le faire pour les prochaines générations. Il faut continuer le travail. Dans mon cas, des gens extraordinaires ont facilité le tout. Pour la pièce La Traversée du siècle, par exemple, on m’a trouvé un endroit pour que je puisse tirer mon lait. Ma mère était avec le bébé, et mon chum est hyper présent. Tout le monde se mobilise. Sur le plan de ma carrière, on m’a demandé à quel moment j’étais prête à recommencer à travailler et de quoi j’avais besoin. C’est formidable. On parle du droit à l’avortement, mais on devrait aussi parler du droit de vivre la maternité comme on l’entend.

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Surtout que c’est ton plus beau rôle, je présume?
Absolument, c’est la vie! Ça fait de moi une meilleure actrice et une meilleure personne, parce que ça m’apprend à être plus empathique et à comprendre davantage les gens. Ça nous fait voir la vie d’une autre façon, avec une autre profondeur. On se voit dans nos derniers retranchements. On ne peut pas être plus près de la vie et de la mort en même temps qu’au moment d’accoucher. Ça ne peut pas faire autrement que de laisser des marques. On ne peut pas demander aux mères de revenir et de faire comme si de rien n’était...

Julien Faugere / TVA Publication
Julien Faugere / TVA Publication

La maternité trace une ligne: il y a un avant et un après.
Oui, et il faut le dire. Nous avons le droit de travailler si nous en avons envie et de ne pas travailler si ça
ne nous tente pas. Il faut que nous soyons en mesure de choisir ce qui est le mieux pour nous. On ne sait jamais comment ça va se passer, si notre enfant sera en pleine forme, s’il dormira ou non, ni dans quel état sera notre corps.

Arrives-tu à dormir un peu?
Pas tellement... Je suis encore dans les premiers mois et comme j’allaite, je suis réveillée toutes les deux heures. Je sais que c’est mon dernier bébé. Au deuxième enfant, on sait que ces moments finissent par passer. On reconnaît les choses, on sait comment les écouter. Même si on sait que c’est un petit miracle, c’est magnifique de voir que tous les morceaux sont là, intacts. Chaque jour, elle se déploie un peu plus. C’est incroyable! 

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Comme c’est ton dernier bébé, tu dégustes tous ces moments?
Oui, je les savoure, tout en développant mes projets. Cela dit, on n’est pas obligées de tout faire. C’est très noble de faire une pause pour prendre soin de son enfant, pour prendre le temps d’élever un humain. Nous avons tendance à vouloir rester dans la performance: celle de devoir s’en remettre, de continuer à travailler, d’allaiter, de préparer le souper, de gérer sa charge mentale. Mais on a le droit de suivre la voie qu’on veut. C’est la réflexion qui m’est venue avec cette grossesse.

Manifestement, le bonheur est au rendez-vous partout dans ta vie!
Oui, mais quand on la chance d’être soutenue, ça change tout...

Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles est actuellement en salle.
La saison 3 de Portrait-robot sera disponible cet automne sur Club illico.
Kamikazes! sera diffusée prochainement à Télé-Québec.

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