Nouvelle taxe sur les véhicules électriques: «La façon dont on finance l’entretien des routes est complètement désuète», dit le PDG de Mobilité électrique Canada
Marie-Anne Audet
La façon dont Québec finance l’entretien de ses routes est complètement désuète, selon Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada.
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Ce dernier a critiqué la nouvelle taxe de 125$ imposée aux propriétaires de véhicules électriques lors d’une entrevue à l’émission À vos affaires. La somme est de 62,50$ pour les véhicules hybrides.
La mesure, annoncée mardi dans le budget Girard, vise à financer le réseau routier et les services de transport en commun, comme le font les propriétaires de véhicule à essence avec la taxe sur l’essence et les droits d’immatriculation.
«Laissez-moi vous amener une évidence. Le gouvernement du Québec a dit que nous, on veut faire en sorte que la consommation de produits pétroliers diminue de 40% d’ici 2030» a-t-il illustré.
«Or, si les gens disaient: “on n’achète pas de voiture électrique, on va juste acheter des voitures à essence qui consomment 5 litres aux 100 km au lieu de 10 litres aux 100 km’’, on se retrouverait avec le même problème. Si les gens disaient qu’on va plus prendre le transport collectif, on se retrouverait avec le même problème. Autrement dit, la façon dont on finance l’entretien des routes est complètement désuète», a poursuivi M. Breton.

Toutefois, la fin de certains privilèges, comme la fin de la gratuité pour les ponts à péage et les traversiers, s’inscrit dans une perspective logique, croit Daniel Breton.
«Je comprends ça. Je comprends parce qu’il y a de plus en plus de véhicules électriques. Pour moi, tout ça, ç’a du sens», a-t-il dit.
L’État pourra générer 75 millions de dollars en mettant un terme à ces pratiques, selon les prévisions du budget Girard.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.