Nouvelle création signée Hubert Proulx: le comédien s’est inspiré de sa famille et de son frère

Le comédien Hubert Proulx abordera le syndrome du sauveur qui l’habite depuis la mort de son ami et le divorce de ses parents alors qu’il n’avait que 8 ans, ainsi que les mésaventures qu’il a vécues avec son frère dans sa nouvelle création.

Ce spectacle, qui devrait notamment le mettre en scène aux côtés de son fils, qui joue et chante, lui aussi, devrait s’inscrire dans le registre de la comédie dramatique, a indiqué l’interprète de Pierre Poirier dans le plus récent épisode d’Ouvre ton jeu.

«Enfin, j’ai la confiance de créer mes affaires, de raconter les histoires que j’ai envie de raconter depuis des années. J’ai la confiance d’avoir la pertinence de le faire», a-t-il dit à Marie-Claude Barrette, révélant avoir souvent été l’inspiration de ses amis auteurs, mais qu’une mauvaise expérience lors d’une création, l’avait rebuté de partager ses idées aux autres.

«Je me suis dit “je vais arrêter de donner mes idées autres, je vais me servir moi-même. Je vais me les donner à moi-même et je vais les développer”. J’adore ça, mais c’est vertigineux. J’ai peur. Je suis très craintif dans le milieu», a-t-il confié, ajoutant que le stress et l’angoisse l’habitaient toujours un certain temps en début de projet.

«Là, en ce moment, j’ai un projet de série télé et je suis en train d’écrire un show que je vais partir en tournée avec mon fils.[...] Dedans je parle de ma famille et de la transmission. Donc ça marche que Viktor soit là», a poursuivi le comédien polyvalent, qui se débrouille dans la plupart des arts de la scène.

Le syndrome du sauveur

Hubert Proulx a confié à Marie-Claude Barrette être hanté par le syndrome du sauveur depuis qu’il a l’âge de 8 ans.

«Je voulais être là pour maman. Je voulais être son partenaire. Après ça, j’ai vécu ma vie, mais quand mon frère, un jour nous a appelés pour nous dire qu’il faisait une désintox parce qu’il était dans la rue [...] c’est vraiment la que ça embarqué», a-t-il confié, ajoutant que les enjeux de toxicomanie de son frère avaient duré au moins 10 ans.

«J’ai décidé de déménager à Montréal et de refaire mes auditions – après avoir été coupé du conservatoire de Québec – pour m’occuper de mon frère. Ça, ç’a été une année tough. Mon frère a l’hôpital par ci... des convulsions... Il a fait deux overdoses... c’était tough, et je me sentais responsable. [...] C’est comme si je voulais maintenir la vie de mon frère. C’est là-dessus que j’écris mon show en fait», a souligné le comédien, ajoutant que tout ce qu’il avait vécu avec son frère toutes ces années lui avait permis d’approfondir son jeu et son registre.

«J’ai envie de transformer ça en quelque chose de lumineux. Que toute la marde qu’on a vécue serve au moins à quelque chose, à toucher le monde», a-t-il poursuivi.

À 32 ans le frère d’Hubert Proulx a failli succomber à un AVC, mais a miraculeusement survécu. Il vit cependant aujourd’hui avec quelques séquelles, affectant notamment sa mémoire à court terme et ses facultés cognitives.

«C’est comme si son AVC a tué son mal de vivre», a-t-il dit de lui.