Nouvel essai de la Corée du Nord, le 7e en moins d'un mois
Agence France-Presse
La Corée du Nord a tiré dimanche un «projectile non identifié» dans la mer de l'Est, aussi appelée mer du Japon, selon l'armée sud-coréenne, effectuant ainsi son septième essai d'armement depuis le début du mois.
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La dernière fois que la Corée du Nord avait mené autant d'essais remonte à 2019, après l'échec de négociations entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump.
Depuis, les pourparlers entre les deux pays sont dans l'impasse et l'économie nord-coréenne ploie sous le coup de sanctions internationales et de la fermeture des frontières que le pays s'est imposée pour se protéger de la COVID-19.
«La Corée du Nord a tiré un projectile non identifié en direction de la mer de l'Est», a indiqué l'état-major de Corée du Sud dans un communiqué.
Les garde-côtes japonais ont quant à eux déclaré avoir détecté le lancement d'un «possible missile balistique».
Depuis le début de l'année, Pyongyang s'est lancé dans une nouvelle série d'essais, y compris de missiles hypersoniques, qui fait suite à un discours du dirigeant Kim Jong Un en décembre, réaffirmant son engagement en faveur de la modernisation de l'armée.
Pyongyang a déjà mené deux essais cette semaine et a procédé à au moins quatre autres tests ce mois-ci, affirmant avoir notamment lancé des missiles hypersoniques les 5 et 11 janvier.
Vendredi, l'agence nord-coréenne KCNA a publié des images de M. Kim visitant une usine d'armement. Sur une de ces photos, on le voit rayonnant, portant son habituel long blouson de cuir noir à ceinture, entouré d'officiels en uniforme, dont le visage est flouté.
Les derniers essais ont suscité une condamnation internationale et une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies.
En représailles, Washington a également imposé de nouvelles sanctions, suscitant la colère de la Corée du Nord, qui a laissé entendre la semaine dernière qu'elle pourrait reprendre ses essais nucléaires et d'armes à longue portée en raison de la politique «hostile» des États-Unis.
Pyongyang n'a pas testé de missiles balistiques intercontinentaux ou d'armes nucléaires depuis 2017, et a continué à observer un moratoire même après l'enlisement du dialogue avec les États-Unis.
Ces essais nord-coréens interviennent dans une période délicate pour la région: la Chine, seul allié majeur du régime nord-coréen, accueille les Jeux olympiques d'hiver en février et la Corée du Sud tient une élection présidentielle en mars.
Pyongyang se prépare à célébrer le 80e anniversaire de la naissance du père de Kim, le défunt Kim Jong Il, en février, puis le 110e anniversaire de son grand-père, Kim Il Sung, le dirigeant fondateur du pays, en avril.