«Nous sommes de tout cœur avec les travailleurs»: l’usine de Galvano fermera ses portes
La trentaine de travailleurs syndiqués de Saint-Mathieu-de-Belœil ont appris la nouvelle mercredi dernier


Francis Halin
Les 28 travailleurs syndiqués de l’usine de fabrication de boulons Galvano perdront leur gagne-pain en décembre quand l’usine fermera ses portes.
«Nous sommes de tout cœur avec les travailleur.euse.s touché.e.s par cette triste nouvelle. Nous les accompagnerons dans cette épreuve jusqu’à la fermeture pour veiller à ce qu’ils obtiennent toutes les sommes dues et que la fermeture se fasse de façon respectueuse», a déclaré Chantal Lalancette, présidente de la section locale 9414 du Syndicat des Métallos, par communiqué, mardi matin.
Fondée en 1977, Galvano plaque 27 000 tonnes de produits de fixation en acier chaque année. Phosphatation, revêtement, zingage... la PME s’est développé une expertise en galvanisation des produits de l’acier, à Saint-Mathieu-de-Belœil.
Galvano appartient à Ifastgroupe, qui est à son tour la propriété du groupe Heico, qui a son siège social en Floride. Heico a engrangé des profits de 588 M$ l’an dernier, selon Forbes.
Ces quinze dernières années, IfastGroupe 2004 L.P a bénéficié de cinq aides financières du ministère québécois de l'Économie (subventions), pour un total de 210 099 $.

Travailleurs sous le choc
Mardi midi, les travailleurs de l’usine du comté de La Vallée-du-Richelieu étaient secoués et n’ont pas voulu répondre aux questions du Journal.
Plusieurs d’entre eux avaient le visage long. Ils étaient mal à l’aise d’aborder de front la question de la fermeture. Le Journal n’a pas réussi à joindre la direction.

«Jusqu’à la fin, nous accompagnerons nos membres, autant par la négociation collective, en veillant au bon déroulement du comité de reclassement et en veillant à ce que les travailleur.euse.s reçoivent toutes les sommes qui leur sont dues», a souligné le représentant syndical des Métallos Yves Rolland.
Les syndiqués négocient en ce moment avec l’employeur pour connaître les modalités des primes de rétention offertes jusqu’à la fermeture en décembre.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Conflit de travail
Ce n’est pas la première fois que les travailleurs de Galvano sont au centre d’un conflit de travail.
Il y a six ans, des syndiqués en grève depuis sept semaines avaient manifesté devant l’usine, selon Le Journal de Chambly.
«Les travailleurs ont mis l’épaule à la roue pour relancer l’entreprise après la faillite de 2004 et, 15 ans plus tard, c’est une entreprise qui va bien, mais c’est encore des concessions demandées par l’employeur. C’est le temps d’un retour d’ascenseur pour avoir des gains», avait dénoncé à l’époque le représentant syndical Guy Gaudette.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse jdm-scoop@quebecormedia.com ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.