Nous approchons le nouvel âge d’or des petits pénis
Philippe Melbourne Dufour
Récemment, nous apprenions que «la pollution moderne modifie le développement reproductif des humains et menace l'avenir de notre espèce».
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Oui, c’est épeurant, bla bla bla, fin de la race humaine, ouf.
Par contre, ce que nous avons choisi de retenir, c’est que ce même phénomène pourrait aussi entraîner une réduction importante de la taille moyenne des pénis.
Ça sonne peut-être comme un cauchemar pour plusieurs hommes, mais sérieusement, ce n’est pas la fin du monde. Ben, c’est probablement la fin du monde, mais pas à cause des petits pénis.
Si, jusqu’à récemment, avoir un «Petit Robert» pouvait causer de l’anxiété et des problèmes de confiance, ça pourrait très bien redevenir correct dans le futur.
Voici des explications
Rappelons-nous le milieu des années 2010, quand Mackenzie Pearson, une étudiante de 19 ans, a popularisé le terme dadbod dans un travail universitaire traitant du corps typique masculin.
La bedaine a eu un petit moment de gloire et l’homme ordinaire a enfin pu se libérer du regard impitoyable de la société et vivre sa vie sans se préoccuper de son apparence physique.
Eh bien de son côté, avoir une «grosse graine» n’a pas toujours été un attrait physique prisé comme il l’est aujourd’hui.
Remontons ensemble, si vous le permettez, à la Grèce antique, une époque qui vouait un culte au corps de l’homme. Les sculptures des Hellènes représentaient le corps masculin tout en puissance, avec des muscles définis. Par contre, ils ont tous la même particularité : le pénis est toujours petit.
Souvent très petit, même.
Même des statues de Zeus, l'épitomé de la puissance, le montrent avec un phallus qui dépasse à peine ses testicules.
Est-ce que les pénis des Grecs étaient particulièrement petits?
Plusieurs historiens se sont penchés sur la question et semble-t-il que le choix de représenter les hommes avec des petits pénis serait de nature culturelle.
Dans sa comédie Les Nuées, écrite autour de l’an -400, le dramaturge Aristophane décrit l’homme idéal comme ayant «la poitrine grasse, le teint clair, les épaules larges, la langue courte, les fesses charnues, le pénis petit».
Eh oui, une grosse «veineuse» n’était pas considérée comme virile, mais plutôt comme étant vulgaire.
Dans son livre In Bed With the Ancient Greeks: Sex & Sexuality in Ancient Greece, l’historien Paul Chrystal affirme que le petit pénis a longtemps été considéré comme l’idéal de la beauté.
«C’était un symbole d’un être cultivé et civilisé.»
Les Grecs pensaient beaucoup au pénis.
Cet âge d’or de la verge a été suivi par 2000 ans durant lesquels on a pas beaucoup parlé de pénis. On était trop occupés à mourir lors de Croisades, contracter la peste et inventer l’impression.
Un changement de taille
À partir du 20e siècle, le vent a tourné. Le pénis était de retour, mais cette fois-ci, il avait grandi.
Selon une récente étude, presque 50% des hommes ont admis être insatisfaits de la longueur de leur pénis et souhaiteraient qu’il soit plus long.
Et ce malgré le fait que la longueur du pénis moyen est de 9 cm au repos, et de 13 cm au garde-à-vous. Pas mal plus long que celui de Zeus.
Si vous allez voir le dossier «courrier indésirable» de votre boîte de courriels, il y a de fortes chances que des arnaqueurs tentent de vous vendre un remède miracle pour votre petite verge.
Et pourtant, selon un autre sondage, 85% des femmes qui sont en couple avec un homme se disent satisfaites de la taille du paquet de leur monsieur.
Il est vrai que la grosseur du pénis peut avoir un rôle à jouer dans la stimulation sexuelle, mais plusieurs femmes affirment qu’un amant au pénis moyen qui «sait ce qu’il fait» est supérieur à un «monsieur muscle» qui fait n’importe quoi.
On pourrait donc déduire que l’obsession des hommes pour la taille de leurs pénis ne serait pas justifiée.
Tout ça tend à prouver que la grosseur de l’engin masculin à la mode aurait tendance à varier, et que comme la science indique que les messieurs seront de plus en plus nombreux à le porter petit, les crevettes reviendront à la mode.
D’ici là, les propriétaires de grosses Corvette peuvent donc être rassurés.