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Environnement

Nos poubelles débordent

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Photo portrait de Léa Ilardo

Léa Ilardo

2021-06-17T11:00:00Z
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BILLET - Les déchets font partie de notre actualité environnementale en ce moment. Je ne parle pas ici des quelques canettes qu'on a trouvées dans les parcs après la levée du couvre-feu, mais bien de sites d'enfouissement qui seront agrandis, peu importe la conclusion d'une audience publique sur l'état des lieux de nos poubelles.

Notre incapacité à bien gérer nos déchets a un effet direct sur nos émissions de gaz à effet de serre (GES). En 2017, ce secteur représentait 5,8 % des émissions totales de la province. La principale cause: le processus de décomposition des déchets solides (notamment la matière organique) après leur enfouissement qui émet du méthane, un GES très puissant. 

Sauf qu’en matière d’enfouissement de nos déchets, le Québec a encore du chemin à faire: le ministère de l’Environnement a, il y a de ça plusieurs semaines, autorisé l’agrandissement de trois sites.

Le BAPE tombe à pic... ou pas  

Ç'aurait été cohérent d'attendre un peu. Présentement, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sur l'état des lieux et la gestion des résidus ultimes au Québec afin de faire des projections pour les besoins des sites d’enfouissement et des incinérateurs d’ici les 20 prochaines années. 

Des audiences publiques qui seraient tombées à pic, si seulement le gouvernement avait attendu le dépôt du rapport à la fin décembre avant d’accorder les autorisations d’agrandissement de site d’enfouissement.

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Réduire le «prêt à jeter»  

Une décision qu'on pourrait prendre dès maintenant, c'est mettre en place des mesures de réduction de nos déchets à la source à la place de chercher de nouveaux endroits où les stocker. «Je pense que le gros du problème, c’est qu’on est encore dans un système du “prêt à jeter”», me confiait Amélie Côté, analyste en consommation responsable et réduction à la source chez Équiterre. 

Le schéma est simple: on produit, on consomme, puis on jette (ou on recycle dans le meilleur des cas). Les termes «réemploi» et «réparation» ne font pas encore partie de nos réflexes collectifs, alors qu’ils sont le cœur de la solution : la réduction à la source. 

Ça fait que des centaines de milliers de tonnes d’objets qui sont encore bons (meubles et textiles, par exemple) sont envoyés à l’enfouissement ou à l’incinération chaque année. 

Et si on se lançait le défi de ne plus rien acheter de neuf ? Nourriture et bobettes exclues, tout de même.

D'autres vidéos de Léa Ilardo:   

Et si le gaspillage alimentaire était interdit au Québec? 

 

Le gazon «parfait» n'est pas celui que l'on imagine  

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