Nos infrastructures tiennent avec de la broche
Marc-André Leclerc
Que ce soient nos hôpitaux, nos écoles, nos routes, nos aqueducs, nos barrages ou nos lignes d’hydro-électriques, tout semble ne pas être au goût du jour sur le territoire québécois.
Aux quatre coins du Québec présentement, avec la crue printanière, les maires parlent de l’état médiocre de leurs infrastructures.
Le mois dernier, c’est la tempête de verglas qui nous a rappelé que nos lignes électriques manquent d’amour. Lundi, avant de voir les images du côté de Baie-Saint-Paul, ce sont les pannes de courant dans la Capitale-Nationale en raison des vents qui retenaient l’attention.
Oui, à cause des vents. Notre réseau est rendu là.
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Investissements
Clairement, il va y avoir des investissements dans nos infrastructures. Cependant, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable.
Oui, il y a des changements climatiques, mais l’état de nos installations est le résultat de plusieurs années où les élus ont décidé de ne pas mettre le tout à niveau.
Ce n’est pas très sexy de dire en campagne qu’on va se préoccuper des aqueducs, des barrages ou des digues, mais c’est la base de tout.
C’est beaucoup plus intéressant d’annoncer des projets qui vont faire rêver les électeurs.
Priorités
Il est de bonne guerre pour les élus municipaux de demander la création d’un «Pacte vert» de 2 milliards par année sur cinq ans pour se doter d’infrastructures adaptées aux changements climatiques.
Mardi, M. Legault a refusé à nouveau de répondre positivement à la demande, mais il a laissé la porte ouverte.
Il sait très bien que les élus municipaux sont très habiles d’utiliser les changements climatiques pour baser leurs demandes.
Cependant, le premier ministre devra se rendre compte lui aussi que nos infrastructures tiennent avec de la broche.
On va voir si le premier ministre a toujours du courage en réserve pour revoir ses priorités et investir dans nos installations.