Normand Brathwaite en vedette dans un projet où on ne l’attendait pas du tout
Daniel Daignault
Normand Brathwaite est un pilier de Télé-Québec, puisqu’il oeuvre à cette station depuis, tenez-vous bien... pas moins de 36 ans! Cet automne, il entame sa 21e saison à l’animation de Belle et Bum, en plus de jouer dans une nouvelle série jeunesse et d’effectuer un grand retour à la radio.
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Normand, avec Belle et Bum, ta mission a été de divertir les gens, mais aussi d’offrir une tribune à quantité d’artistes moins connus, n’est-ce pas?
C’est ça le but. Je dis qu’à chaque émission, je veux qu’il y ait quelqu’un qui me fasse brailler et que quelqu’un que je n’ai jamais vu me jette à terre. Ou ça peut être la personne qu’on n’a jamais vue qui me fait brailler et me jette à terre. Les gens écoutent l’émission pour découvrir du nouveau monde. C’est vraiment ça l’idée.
Es-tu surpris que Belle et Bum soit en ondes pour une 21e saison?
On se dit ça depuis la 10e année! Des Hubert Lenoir, il va y en avoir tout le temps, et il n’y a pas d’autre show que Belle et Bum pour ces artistes. Hubert est passé nous voir, et il y a vite eu un engouement pour sa musique. L’émission est un starter, une bougie d’allumage. En plus, j’ai les effectifs pour le faire: j’ai les meilleurs musiciens et musiciennes que tu ne peux pas avoir. On met le focus sur la musique d’abord.
Depuis 21 ans, tu es aux premières loges pour constater à quel point la scène musicale québécoise a évolué...
Oui, complètement. Notre mandat inclut également les communautés culturelles et la musique. On est équipés pour jouer de l’africain, du japonais, tout ce qu’on veut. Quand les gens me parlent de Belle et Bum, ils me disent qu’ils veulent entendre la musique d’ailleurs, ce qui se fait un peu partout dans le monde.
Est-ce que tout ça contribue à te garder jeune et en forme?
Oui. Écoute, j’ai rencontré ma nouvelle chef d’orchestre; on a 35 ans de différence, mais ça ne paraît pas, je ne le vois pas.
On te verra également dans une nouvelle émission jeunesse à Télé-Québec...
En effet, je joue dans Drazilion. C’est la première fois que je participe à une série pour enfants. J’interprète un fantôme, le capitaine Goulache, qui ne peut être vu que par les enfants. Pratiquement toutes mes scènes sont avec des enfants; c’est très tripant de jouer avec eux. C’est du travail. Juste apprendre les textes, c’est quelque chose. Ce ne sont pas des textes, c’est de la poésie. Lorsque tu es couché dans un lit avec Guylaine Tremblay et qu’elle te dit «Je t’aime», tu sais que tu vas probablement répondre «Moi aussi». Mais là, c’est de la magie: j’arrive du monde de Virmark, et je dis souvent des mots qui n’existent pas. Ça rappelle que c’est un jeu. Le mot le dit d’ailleurs: jouer. Et les enfants sont vraiment sur la coche.
J’imagine que tu as eu du plaisir à jouer dans l’adaptation théâtrale de La grande séduction, l’été dernier...
Beaucoup. Je me suis réconcilié avec le théâtre parce que la gang était super le fun. Et puis, travailler avec Michel Rivard, c’était la crème de la crème. Les acteurs, ils aiment ça, jouer. C’est le fun dans ce temps-là.
Comptes-tu jouer plus souvent?
Ça reste à voir, mais de par ma nature, je tripe plus sur la comédie et quand le projet inclut un petit peu de musique. Pour l’instant, je termine les tournages de Drazilion et j’aime beaucoup ça.
Tu as un automne occupé, puisque tu fais également un retour à la radio!
J’avoue que j’ai été un peu gourmand! Je suis allé à CKOI, où on a fait un spécial Yé trop d’bonne heure!. On a ressorti toutes sortes de choses: les hallucinations auditives, les potins, etc. Il y a eu une demande de la part des auditeurs, et on m’a rappelé. Je n’anime pas, je participe à l’émission du matin avec la gang le lundi, dans le but, un jour, d’en faire plus. Mais pas tout de suite, parce que tant que j’ai Belle et Bum, ce n’est pas possible. Je ne referai plus ça, faire le show du matin à la radio, en plus de Piment fort et Belle et Bum, comme je l’ai fait longtemps. Ça n’a pas de bon sens. Mais je t’avoue que c’est une période un peu bizarre, parce que cet été, j’étais censé jouer au théâtre dans une autre pièce, mais comme je faisais Drazilion, c’était impossible.
As-tu quand même pu profiter d’une période de vacances?
Non, pas du tout. Je suis allé quatre jours en Gaspésie, mais c’est tout.
En terminant, parle-moi de ton rôle de grand-papa. C’est une première pour toi!
Oui, le fils d’Elizabeth a déjà trois ans. Avec la pandémie, je ne l’ai pratiquement pas vu, je ne voulais pas prendre de risque, même si Elizabeth me disait d’aller faire un tour. Ça va vite, et maintenant je le vois souvent. Il a même déjà son drum! C’est drôle, on dirait que c’est différent aujourd’hui, avec les enfants, parce qu’ils adorent leurs grands-parents. Je ne sais pas pourquoi. C’est la même affaire avec la petite-fille de mon épouse, Marie-Claude. Quand le petit vient chez nous, il y a le chien, la piscine, le lac, et il y a une ferme à côté avec des animaux. C’est sûr qu’il aime ça et qu’il ne veut plus partir! Et grand-papa, en plus, lui donne tout ce qu’il veut manger!
Belle et Bum, samedi 21 h, à Télé-Québec. Drazilion, du lundi au jeudi, 17 h 30, à Télé-Québec, dès le 18 septembre. Debout les comiques, les lundis dès 5 h 30, à CKOI.