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Culture

Noémie O’Farrell s’ouvre sur son entreprise

Mari Photographe / TVA Publicati
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Michèle Lemieux

2024-06-02T10:00:00Z
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Artiste multidisciplinaire, Noémie O’Farrell se plaît à servir des projets, mais aussi à en initier. Et sa jeunesse passée auprès d’entrepreneurs n’est pas étrangère à cela! L’actrice a, en effet, été inspirée par ceux qui poursuivent leurs rêves et leurs ambitions.

• À lire aussi: TVA se prononce enfin sur le sort de la série Sorcières

Noémie, vous passerez l’été au théâtre dans Le prénom, une pièce qui a connu du succès des deux côtés de l’Atlantique...

Oui, je répète actuellement Le prénom, mise en scène par Serge Denoncourt. C’est un spectacle qui avait été monté il y a une douzaine d’années et qui avait connu un gros succès. La compagnie Les agents doubles a décidé de reprendre ce spectacle qui avait tellement plu au public. De son côté, Serge a accepté de reprendre la mise en scène et il a trouvé le moyen de monter la pièce dans toute sa puissance comique. Selon Serge, c’est le texte le plus comique qu’il a monté de toute sa carrière.

Quel est votre rôle dans la pièce?

Je joue le personnage d’Anna, qui est enceinte. Son chum fait une blague sur le prénom qu’il voudrait donner à leur enfant. Cela crée une chicane au cours d’un souper de famille et ça dégénère. Ça devient le théâtre de toutes les vérités, et chacun se permet de régler ses comptes.

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La série Sorcières reviendra pour une deuxième saison. Avez-vous amorcé les tournages?

Oui, et ça me tient bien occupée cet été. Les premiers épisodes seront diffusés les lundis soirs dès septembre. Je constate que les gens regardent la série. Mon personnage d’Agnès est toujours aussi tordu. Ce rôle m’a permis de montrer une facette de mon jeu que je n’avais pas encore exploitée.

Vous possédez aussi une compagnie de théâtre. Y avez-vous des projets en cours?

Oui, l’adaptation théâtrale du recueil de poésie d’Alexandre Dostie, Que ceux qui m’aiment me sauvent. Le spectacle se promène un peu partout à travers le Québec dans les événements littéraires, les écoles, etc. Il rejoint un large public. C’est vraiment une démocratisation de la poésie et, à titre de productrice, c’est important pour moi. Je considère que la poésie est essentielle.

Compte tenu de vos activités, diriez-vous que vous êtes une entrepreneure?

Oui, je peux dire que j’ai ça en moi. Dans ma famille, il y a plusieurs entrepreneurs et gestionnaires. Je ne suis pas du genre à attendre que les choses me tombent dessus; je provoque plutôt les occasions. Je suis toujours en train de penser à des projets que je pourrais développer.

Qui sont les entrepreneurs dans votre famille?

Mon grand-père a eu des garages, des dépanneurs, des terres. C’est un homme d’affaires. Mon oncle aussi en est un. Ma mère vient de prendre sa retraite, mais elle était gestionnaire de plusieurs centres de la petite enfance. J’ai vraiment grandi dans ce milieu où les gens prennent en main leurs projets.

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Est-ce que le fait d’avoir grandi auprès d’entrepreneurs vous a convaincue, ne serait-ce que par leur exemple, qu’il est possible d’en faire autant?

Oui, tout à fait. Ça devient comme une seconde nature. Par exemple, je n’ai pas de famille ou de parents qui font le même métier que moi; il a donc fallu que je sois très entreprenante. Je suis partie de Québec pour venir vivre à Montréal. J’ai dû recommencer à zéro et me construire un réseau. Je voulais diversifier ma pratique, c’est-à-dire que je voulais faire du théâtre, du cinéma et de la télé. Il a donc fallu que je provoque des rencontres.

Vous conciliez donc une nature artistique et une nature d’entrepreneure?

J’essaie de développer ces deux aspects, car ça m’apporte beaucoup de liberté. Ça me permet aussi de faire des choix. Je suis une actrice, mais aussi une créatrice. Je veux trouver des espaces où je peux déployer ma créativité et travailler avec des gens avec qui j’ai envie de collaborer. Ça donne beaucoup de sens à ma vie. Comme interprète, je pense qu’on est un peu comme notre propre entreprise. On est appelé à faire notre autopromotion et à organiser nos affaires pour que ça fonctionne. Ça prend de la vision. Je crois que les gens qui durent dans le métier ont beaucoup de talent, mais qu’ils ont aussi la capacité de faire fonctionner leur mini-entreprise.

Votre génération a beaucoup contribué à décloisonner les choses: elle veut être multiple et tout assumer à la fois, au-delà des étiquettes.

Tellement! Je pense que c’est dans l’air du temps. Je me considère d’abord et avant tout comme une artiste. L’interprétation reste au coeur de mon travail, c’est évident, mais mes engagements changent selon les années, ils prennent différentes formes. J’ai eu différentes opportunités, que ce soit d’écrire, de toucher à la mise en scène ou encore de faire des costumes. Je n’ai pas envie de me limiter à une seule chose dans la vie. J’ai une nature curieuse. Si j’ai quelque chose à exprimer, je cherche toujours le meilleur moyen de le faire. Je pense que c’est vraiment propre à notre époque.

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Auriez-vous un modèle en entrepreneuriat?

J’en ai plein! Des hommes, des femmes, des plus jeunes, des plus vieux. Je suis super inspirée par des gens qui font des choses, qui poursuivent leurs rêves et leurs ambitions. Les gens talentueux m’inspirent, m’impressionnent; ceux qui prennent soin de leur talent aussi. On voit parfois des gens qui, pour toutes sortes de raisons, ont gaspillé leur don... Alors, j’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui prennent soin de leur talent.

Outre vos engagements professionnels, que comptez-vous faire de votre été?

Comme la série Contre-offre est terminée, j’aurai plus de temps cet été. Je vais sûrement faire toutes sortes de choses parallèlement aux tournages de Sorcières et au théâtre. J’aime beaucoup le camping, alors je compte en faire avec mon amoureux. Je suis allée à New York ce printemps et j’aimerais beaucoup y retourner. C’est une ville qui m’inspire tellement! Je l’aime. Même si c’est pour y effectuer de courts séjours, j’aime m’abreuver et m’inspirer de ce qui s’y passe, voir les gens vivre, regarder les gens être. Lorsque je suis là-bas, je ne fais pas grand-chose. J’aime flâner dans les cafés, attraper une exposition au passage. C’est donc dans mes plans d’y retourner. Je compte aussi me reposer et voir ma famille.

Vous êtes restée proche d’elle malgré la distance?

Oui, ma famille est une priorité pour moi. Mais comme la dernière année et demie a été super intense, je ne l’ai pas beaucoup vue; j’ai du temps à rattraper avec elle. Cette année, il y aura aussi la sortie du film Ababouiné, d’André Forcier. Je n’ai pas un gros rôle dans le film, mais j’ai adoré travailler avec André. Pour moi, c’était un rêve de m’inscrire dans son univers si singulier. Son cinéma est unique. C’est un poète. Je fais une petite apparition dans son film, mais pour moi, c’est un grand rôle.

Le prénom prendra l’affiche le 4 juillet. Elle met en vedette Karine Gonthier-Hyndman, Mikhaïl Ahooja, François-Xavier Dufour et Benoit Drouin-Germain. La série Sorcières sera de retour en ondes en septembre à TVA. Le long métrage Ababouiné sortira en salle le 23 août.

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