Nicolas Guay profite des conseils de «papa Van Zeyl»
Benoît Rioux
Si les événements se bousculent depuis quelques semaines, le Québécois Nicolas Guay, 25 ans, savoure pleinement ses débuts dans la Ligue canadienne de football avec les Tiger-Cats de Hamilton.
«J’apprends beaucoup des vétérans, il y a des gars, comme Chris Van Zeyl, qui sont dans la ligue depuis une quinzaine d’années et ils nous montrent tout ce qui se passe et j’ai l’impression de m’améliorer à chaque jour», a mentionné l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval, un colosse de 300 livres qui évolue sur la ligne offensive.
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«Je me sens comme le père de mes coéquipiers», a pour sa part réagi Van Zeyl, avec humour, lorsqu’interrogé sur ce qu’il pensait de la nouvelle recrue.
Or, le vétéran n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Guay.
«C’est l’une des meilleures recrues que j’ai vues dans la Ligue canadienne et j’en suis à ma 16e année, a tranché Van Zeyl. Il a tout ce qu’il faut, la bonne approche, le souci des détails, il aime le football et c’est un bon être humain. Son jeu est déjà à point, même s’il sort tout juste de l’université.»
«Honnêtement, quand je suis arrivé, je n’avais aucune idée de la culture de l’équipe, j’ai été surpris de constater à quel point ça ressemblait à ce qu’on voyait à l’Université Laval, a pour sa part fait remarquer le jeune homme originaire de Québec. C’est l’attention aux petits détails et le fait de toujours compétitionner à 100%, toujours vouloir gagner peu importe le moment, que ce soit à l’entraînement, à un match présaison ou en saison régulière.»
Donner au suivant
Ce que Chris Van Zeyl fait présentement pour Nicolas Guay, certains joueurs des Alouettes l’avaient fait pour lui, à l’époque. Aujourd’hui âgé de 38 ans, Van Zeyl avait effectivement été repêché par Montréal en 2007. Il se souvient avoir profité des bons conseils de Dave Mudge, Skip Seagraves, Bryan Chiu et Scott Flory, entre autres. Il raconte par ailleurs que c’est l’entraîneur Marc Trestman qui l’avait fait passer de la ligne défensive à la ligne offensive.
«Personne n’est laissé à lui seul ici, c’est notre priorité d’avoir une bonne relation entre les vétérans et les recrues, a résumé Van Zeyl. On veut s’assurer que Nic soit prêt à jouer si son nom est appelé. Il n’y de rivalité entre les jeunes et les plus vieux, on s’entraide, c’est important pour nous dans cette équipe.»
Un mois complètement fou
Le mois de mai de Nicolas Guay se poursuivra donc, samedi soir, avec un match préparatoire face aux Alouettes au Tim Hortons Field. Cela viendra boucler une séquence complètement folle.
«Ç’a été vite dans le dernier mois, il y a eu le repêchage début mai, ç’a été une soirée incroyable avec ma famille, ma copine et mes amis, a-t-il convenu. De voir son nom apparaître à l’écran, ç’a été un moment extraordinaire.»
Guay a été un choix de septième ronde, le 64e au total.
«Tout ce qui m’importait, c’était de me faire repêcher, peu importe la ronde, et je suis vraiment content d’être tombé dans une bonne organisation comme Hamilton», a commenté le Québécois.
Dès la semaine suivante, il s’est présenté au camp des Tiger-Cats.
«Quand ça part, tu ne regardes plus derrière après», a résumé Guay.
Même s’il évolue sur la deuxième unité de la ligne offensive des Tiger-Cats, le Québécois a bon espoir d’être utilisé face aux Alouettes. Il compte notamment en profiter, selon ses propres dires, pour narguer un peu ses anciens coéquipiers du Rouge et Or, Samuel Thomassin et David Côté.