Nick Suzuki, l’homme de fer du CH
Jonathan Bernier
Au cours des dernières semaines, on a fait grand état de Keith Yandle et de Phil Kessel, qui ont surpassé le record de matchs consécutifs (964) que détenait Doug Jarvis depuis 1987. Chez le Canadien, l’homme de fer a pour nom Nick Suzuki.
Le compteur de l’attaquant de 23 ans affiche présentement 203 matchs. Il n’a toujours pas raté de rencontre depuis son entrée dans la LNH. Même la COVID-19 n’a pas freiné son élan.
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Sauf que, récemment, il s’est absenté de nombreux entraînements. Au cours du week-end, Martin St-Louis a affirmé que son plus prolifique marqueur souffrait de plusieurs «petits bobos» et que l’absence des entraînements servait surtout à se ménager et à gérer tout ça. Une stratégie corroborée, lundi, par le principal intéressé.
«Mon objectif, c’est de jouer tous les matchs. Je ne veux pas en rater, surtout à ce stade-ci de la saison, a soutenu Suzuki. J’ai l’impression que je n’ai pas à m’entraîner si je n’en ressens pas le besoin. Souvent, je reçois des traitements en matinée, puis je me rends au gymnase pour travailler certaines choses afin d’être prêt pour les matchs.»
Lundi, cependant, il était sur la glace du complexe sportif de Brossard à s’entraîner avec ses coéquipiers. Ryan Poehling lui a même réservé une mise en échec vigoureuse qui n’a pas semblé lui plaire.
«C’était bien d’être à l’entraînement ce matin avec les gars. C’était la première fois depuis un bout de temps», a-t-il ajouté.
En plus de n’avoir jamais raté de match dans la LNH, Suzuki a confirmé qu'il n'en a jamais raté lors de son stage junior, du moins pour cause de blessure.
Jouer avec la douleur
Disputer tous les matchs d’un calendrier de 82, avec tout ce que ça implique, ce n’est pas une sinécure. Au cours de sa longue carrière, Martin St-Louis a connu une séquence de cinq saisons au cours de laquelle il n’a raté aucune rencontre.
«C’est difficile de jouer tous les matchs. Si tu veux le faire, il faut que tu sois prêt à vouloir jouer sans être à 100% tout le temps», a d’abord indiqué l’entraîneur du Canadien.
«Il faut que tu sois capable de jouer malgré les petits bobos. Il y a une grande différence entre être blessé et avoir mal. Quand tu es blessé, tu ne joues habituellement pas. Quand tu as simplement mal, tu joues», a-t-il poursuivi.
St-Louis a également souligné que d’autres facteurs devaient être pris en considération.
«Quelle est la gravité de la blessure? Le joueur peut-il l’aggraver? Si on est en novembre, et qu’il doit manquer des entraînements, vaut peut-être mieux lui donner une pause pour éviter qu’il traîne ça toute l’année.»
Byron mal en point
Par ailleurs, on peut se demander si la carrière de Paul Byron ne tire pas à sa fin. À entendre parler St-Louis, l’Ontarien est plutôt mal en point, même s’il a participé à l’entraînement de l’équipe.
«Il n’y a pas un match où Pauly ne travaille pas fort ou ne semble pas rapide. J’ignore ce que lui réserve la prochaine saison. Avec ce qui l’affecte, je ne sais pas comment il se sent en se levant du lit chaque matin. En revanche, ce que je sais, c’est que lorsqu’on a la chance de l’avoir dans la formation, il donne son 110%, même s’il se sent à 60%.»
Rappelons que Byron, âgé de 32 ans, a subi une opération à une hanche en juillet dernier. Une intervention chirurgicale qui lui a fait rater 43 matchs. Il reste une autre saison valide à son contrat.