Nicholas Latifi: entre joie et désarroi
Marc-Antoine Malo
Pour le côté émotionnel, Nicholas Latifi aura toujours envie de se souvenir de son premier week-end de Formule 1 au Grand Prix du Canada, mais dimanche, ce fut à nouveau une course à oublier pour le pilote de l’écurie Williams.
L’Ontarien a encore été largué par la majorité des pilotes en mesure de croiser le fil d’arrivée, terminant 16e, tout juste devant Kevin Magnussen (Haas). Bien qu’une voiture de sécurité ait rapproché tout le peloton autour du 50e des 70 tours, Latifi a quand même concédé une minute au vainqueur de la course, Max Verstappen (Red Bull).
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En conférence de presse, le Canadien était partagé entre l’excitation de participer à son premier Grand Prix à Montréal, là où il a vu le jour, et l’irritation de ne pas avoir pu performer à la hauteur des attentes.
«Sur la piste, surtout aujourd’hui, il n’y a rien eu d’agréable. Nous manquions terriblement de vitesse dès le départ. [...] Pour gérer nos pneus et leur dégradation, nous étions à côté de la plaque. Nous devons utiliser cette pause de deux semaines pour trouver des solutions», a expliqué Latifi, qui se tourne déjà vers Silverstone.
La pression est grande sur les épaules de l’athlète de 26 ans. Alexander Albon, son coéquipier, fait toujours mieux que lui, bien que Latifi en soit à une troisième saison chez Williams. Ce dernier n’a plus l’impression de posséder une voiture équivalente à celle du Thaïlandais.
«Je crois que c’est loin d’être une question de style de conduite. Je regarde bien au-delà de tous les problèmes de confiance que j’avais au début. Le rythme n’était tout simplement pas là. C’est une situation où j’ai l’impression que ma voiture n’est pas en mesure de faire ce que la sienne peut faire sur le papier. Ce n’est pas un sentiment agréable, c’est un peu déroutant», s’est-il désolé.
Fierté
Ce passage à Montréal mettra sans doute un baume au cœur de Latifi, qui est toujours en quête d’un premier point au championnat des pilotes en 2022. Il dit avoir été chaudement accueilli par la foule locale.
Le Torontois a aussi mentionné qu’outre sa famille immédiate, tous ses proches vivent toujours dans la métropole québécoise. Il n’a pas manqué de soutien dans le paddock ce week-end.
«Ce fut un sentiment vraiment spécial de finalement participer à ma première course à la maison. L’accueil des amateurs, du jeudi au dimanche... Je ne crois pas que j’aie déjà vu une telle atmosphère depuis que je suis en F1. Évidemment, avec la COVID-19, nous n’avions pas de courses normales pendant un an et demi», a-t-il précisé.
«Je me sens très fier d’être Canadien et de la façon dont nous aimons la Formule 1 ici», a déclaré Latifi, dont les jours en Formule 1 semblent comptés.
Aura-t-il seulement l’occasion de participer à un nouveau Grand Prix à Montréal?