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Culture

Nadia-Lyse, la candidate la plus âgée de l’histoire de La Voix, raconte son lien avec la famille de Mitsou

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Samuel Pradier

2023-02-03T13:00:00Z
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La musique est essentielle à la vie de Nadia-Lyse Perrone. Après avoir sorti quelques 45 tours dans les années 1960, elle a dû mettre un frein à sa passion. À 76 ans, elle souhaite participer à La Voix pour réaliser son objectif, mais surtout pour montrer à sa petite-fille que la persévérance est payante. Elle nous a raconté son parcours, entre réussite et embûches, et son objectif à travers cette expérience.

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Nadia-Lyse, pourquoi avez-vous eu envie de participer à
La Voix?
C’est un challenge pour moi, mais je le fais aussi pour ma petite-fille, Annabelle. Son rêve est de participer à l’émission Révolution. Elle suit des cours de danse, mais ça prend du courage et de la persévérance. Elle baisse parfois les bras. Je lui ai dit qu’un jour, mamie allait faire quelque chose qui allait la surprendre. Voilà, c’est fait!      

Vous êtes un bel exemple...
C’est pour elle. J’aimerais aussi encourager d’autres personnes, de n’importe quel âge, à se lancer dans des défis comme celui-là. J’ai fait les préauditions à trois reprises. Je suis contente qu’ils m’aient finalement prise dans l’émission. 

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La musique semble avoir toujours fait partie de votre vie. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’aller dans cette direction?
Depuis que je suis toute petite, j’aime la musique et j’aime chanter. Je pense que la musique fait du bien à l’âme. Ce n’est pas toujours un milieu facile, c’est certain. J’ai dû travailler dans des endroits plus difficiles, alors que les musiciens ne savaient pas toujours lire la musique, mais j’ai aussi pu en faire avec plein d’amis. J’ai fait beaucoup de concours amateurs à l’époque, mais je n’en ai jamais gagné aucun; j’arrivais toujours en deuxième place. 

Comment avez-vous réussi à mettre un pied dans ce milieu?
J’ai rencontré Yuki Rioux, la maman de Mitsou, qui organisait des spectacles au Théâtre de Quat’Sous à l’époque. Je voulais tellement chanter que j’ai travaillé avec elle à placarder des affiches, faire la billetterie... Je la harcelais pour qu’elle me donne ma chance. Un jour, une chanteuse a dû annuler, et Yuki m’a proposé de la remplacer. C’est vraiment elle qui m’a ouvert la première porte du milieu de la musique. Je faisais du chansonnier. J’ai ensuite fait une tournée avec Marc Gélinas.

Par la suite, vous avez eu la chance d’enregistrer quelques 45 tours. Comment ça s’est passé?
J’ai enregistré avec Stéphane Venne et Paul Baillargeon pour la maison Columbia. J’avais des titres comme Le voyou et Quand on pleure son amour. Je suis même allée présenter ces chansons à Jeunesse d’aujourd’hui. C’était impressionnant. Yuki Rioux a travaillé fort pour moi, c’est elle qui m’a menée où je devais aller. J’ai aussi fait plusieurs émissions de télé, j’aimais beaucoup l’expérience.

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Avez-vous continué à faire de la musique tout au long de votre vie?
J’ai arrêté de chanter à un moment donné, parce que j’ai eu un accident de moto à Sept-Îles. Je suis restée trois mois à l’hôpital. On était en 1968, j’avais des amis qui aimaient faire de la moto. Un jeune homme m’a proposé d’aller jusqu’à Maliotenam, où je voulais acheter une veste faite artisanalement à la main. Au retour, une auto nous a frappés, et j’ai eu
les jambes brisées.     

Avez-vous ensuite pu reprendre votre carrière?
J’ai ensuite donné naissance à mon garçon, je suis restée un peu à la maison, et j’ai recommencé à chanter dans des petites boîtes à chansons. J’ai fait du communautaire, des levées de fonds, quelques spectacles avec des amis. J’ai eu des moments d’arrêt, mais j’ai aussi travaillé comme serveuse, comme vendeuse dans une boutique de vêtements pour les raves. J’ai bougé pas mal. Ça fait maintenant 10 ans que j’ai emménagé dans une résidence pour personnes âgées. Ça me fait bizarre de dire ça; c’est là que je réalise mon âge. Je suis devenue présidente de la résidence pour changer les idées des gens. J’ai organisé des soupers, des fêtes, et même du bingo.

Pourtant tout a changé, il y a environ six ans...
Oui. Je suis allée visiter une amie qui chantait à la Légion royale, où j’ai eu l’opportunité d’interpréter une chanson. À partir de là, Annette Arseneault, qui était présidente de la légion, m’a proposé de me booker pour des spectacles. J’ai recommencé à travailler comme ça. J’ai des petits problèmes de mémoire depuis mon accident, mais j’avais un souffleur, ce qui m’a permis de faire des chansons incroyables.

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Vous chantiez donc jusqu’à tout récemment?
J’ai travaillé deux ans au Restaurant C la Boîte à Chantal, une petite boîte de personnificateurs. Je passais en entrevue des musiciens du métro ou de la rue, que j’engageais par la suite. J’ai eu de belles surprises, j’ai aussi fait quelques spectacles avec Chantal Robert. C’est un endroit magnifique. Il y a encore un artiste différent chaque samedi soir, de tous les âges et de tous les styles. Pour moi, c’était magnifique. J’ai recommencé à chanter à 71 ans.

Est-ce une surprise pour votre fils de vous voir à La Voix?
Oui, car il l’a découvert en regardant la bande-annonce de l’émission; je n’avais pas le droit d’en parler avant. Il m’a posé plein de questions sur le déroulement. Avant de voir la diffusion, il était même un peu nerveux de voir la réaction du public.

Qu’attendez-vous de cette expérience?
Je le fais pour moi, pour le challenge, mais aussi pour que ça puisse donner le goût à ma petite Annabelle de continuer ses cours de danse et de se rendre à Révolution. J’aurai fait quelque chose le fun, et surtout, je vais continuer à chanter autant que possible en étant fière de moi.

Avez-vous l’impression d’avoir bouclé la boucle?
Je boucle la boucle, mais pas complètement. «Laissez-moi encore chanter», comme dirait Alys Robi, car j’aime ça et je me sens bien sur scène. Disons que la boucle n’est pas vraiment serrée.

Écoutez la suite des Auditions à l’aveugle dimanche prochain, à 19 h, sur les ondes de TVA.

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