Mort suspecte à Drummondville: la victime voulait de l’aide
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Agence QMI
Une femme décédée lundi matin après avoir été trouvée grièvement blessée dans sa résidence de la rue Pinard, à Drummondville, avait tenté d’obtenir de l’aide de la Sûreté du Québec, mais en vain, la veille, pour forcer son fils à subir une évaluation psychiatrique.
C’est ce qu’a indiqué le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) en début de soirée dans un communiqué annonçant qu’il a ouvert une enquête «alors qu'une civile de 57 ans est décédée à la suite d'une intervention policière de la Sûreté du Québec».
«Le 26 juillet 2020, une femme se serait présentée vers 13h30 au poste de la Sûreté du Québec à Drummondville, pour demander l'assistance des policiers afin de forcer son fils, qui demeurerait avec elle depuis les dernières semaines, à subir une évaluation psychiatrique, explique le BEI dans son communiqué. Les policiers ne pouvant assister la dame dans sa demande dans l'immédiat, celle-ci serait alors repartie à son travail.»
Lundi matin, vers 09h30, poursuit le BEI - avec des informations déjà transmises aux médias par la Sûreté du Québec qui avait ouvert sa propre enquête avant que le BEI ne prenne l’affaire en main -, «une personne aurait contacté la Sûreté du Québec afin d'aller vérifier l'état de santé d'une proche dont elle aurait été sans nouvelles». «Arrivés sur les lieux, les policiers auraient découvert la femme qui avait demandé assistance la veille, gravement blessée, à l'intérieur de sa résidence. La femme aurait été transportée dans un centre hospitalier, où son décès a été constaté.»
La SQ avait également indiqué aux journalistes, avant la prise en charge de l’enquête par le BEI, qu’un homme dans la trentaine, qui se trouvait sur les lieux de l’événement, avait été rencontré par ses enquêteurs. En donnant cette information, la SQ n’avait pas précisé s’il s’agissait d’un suspect ou d’un témoin.
Dès qu’elle a su que le BEI prenait l’affaire en main, la SQ a renvoyé toute requête médiatique au BEI.
L’organisme a indiqué, lundi, que son enquête permettra notamment de déterminer si les informations qu’il a obtenues sont exactes. Huit de ses enquêteurs s’occuperont du dossier. Le Service de police de la Ville de Montréal agira comme corps de police de soutien durant l’enquête.
Le BEI «a pour mission de faire enquête dans tous les cas où une personne, autre qu'un policier en service, décède, subit une blessure grave ou est blessée par une arme à feu utilisée par un policier lors d'une intervention policière ou durant sa détention par un corps de police», peut-on lire sur son site internet.