Longueuil: un sans-abri arrêté pour le meurtre d’une grand-maman au cœur en or
Maxime Deland et Erika Aubin
L’arrestation d’un sans-abri de 28 ans à Longueuil 10 jours après le meurtre crapuleux d’une grand-mère qui avait le cœur sur la main soulage la famille de la victime.
«C’est une joie immense de savoir qu’il y a une arrestation. Ma mère ne méritait pas ça. C’était une femme dévouée pour sa communauté», a laissé tomber Dave Wagner, en retenant difficilement ses émotions.
Le corps de sa mère, Denise Brouillette, a été découvert il y a plus d’une semaine dans son logement de la rue Cuvillier Ouest. Jeudi, Othmane Rafik a finalement été épinglé par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). Il devait être rencontré par des enquêteurs au cours de la journée.

L’homme de 28 ans devrait comparaître vendredi matin, au palais de justice de Longueuil, sous des accusations de meurtre non prémédité, non-respect des conditions, possession de biens criminellement obtenus, vol de moins de 5000$ et vol de véhicule.

«De nombreuses démarches d’enquête auront finalement permis d’identifier le suspect et de procéder à son arrestation», a indiqué l’agente Jacqueline Pierre, porte-parole du SPAL.
Impliquée dans sa communauté
La victime, une grand-maman de 79 ans, était toujours prête à aider son prochain, selon ses proches. «Elle y mettait tout son cœur, elle avait ça dans l’âme», lance Dave Wagner.

Après sa retraite, Denise Brouillette avait continué à faire du bénévolat dans une église du secteur. Par exemple, elle participait à amasser nourriture et vêtements pour des personnes dans le besoin, selon son fils.
D’ailleurs, il n’était pas rare qu’elle héberge chez elle des gens démunis.
C’est possiblement dans ce contexte qu’elle aurait été tuée par Rafik, selon nos informations. Les circonstances entourant le meurtre demeurent toutefois nébuleuses.
Incompréhensible
Les enquêteurs et les techniciens en identité judiciaire étaient demeurés sur place durant une journée entière pour analyser la scène de crime, avant de finalement conclure que la victime avait bel et bien été assassinée.
«Faire ça à une personne âgée vulnérable, c’est incompréhensible», a déploré M. Wagner au bout du fil.
Depuis le meurtre crapuleux, des personnes âgées du quartier vivaient avec une certaine crainte, rapporte-t-il. «L’arrestation va permettre de les rassurer», a dit le fils de la victime en soulignant le travail des policiers dans cette affaire.
«Je vais pouvoir commencer à faire mon deuil», a-t-il ajouté.
Le suspect Othmane Rafik était en attente de son procès pour agression armée et voies de fait causant des lésions dans un contexte conjugal. Dans un autre dossier, il faisait aussi face à deux chefs d’accusation pour agression armée sur un agent de la paix.