Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Mort de Joyce Echaquan: un rapport qui donne espoir aux femmes attikameks

Partager

Charel Traversy

2021-10-06T22:25:01Z
Partager

La communauté attikamek de Manawan est soulagée des conclusions et recommandations contenues dans le rapport de la coroner à la suite de la mort de Joyce Echaquan, rapport qui a été traduit en langue attikamek.

• À lire aussi: «Mme Echaquan a bel et bien été ostracisée, et sa mort aurait pu être évitée», dit la coroner

• À lire aussi: Rapport sur le décès de Joyce Echaquan: «Les recommandations de la coroner sont très importantes pour éviter qu'un tel décès ne se reproduise»

Le travail d'enquête mené par la coroner Géhane Kamel est salué et plusieurs femmes sentent qu'elles ont enfin une voix. La communauté dit que le rapport dépeint une réalité et des iniquités que plusieurs autochtones vivent.

«Pour nous, ce sont des choses qu'on peut témoigner, les centres d'amitié sont là en milieu urbain et on accompagne déjà des gens qui vivent ce genre d'iniquité. Pour nous, c'est comme un soulagement», a expliqué mercredi Laurianne Petiquay, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque.

Le document d'une vingtaine de pages portant sur la mort de Joyce Echaquan a été traduit en langue attikamek, un pas de plus vers la reconnaissance. La coroner souhaitait en effet qu'il soit accessible à tous, à commencer par la communauté attikamek.

Publicité

Au Centre d'amitié autochtone de Trois-Rivières, on salue les nouvelles actions entreprises par la famille pour rendre justice à Joyce Echaquan, telles que la poursuite civile contre le Centre hospitalier de Lanaudière et des membres de son personnel.

«C'est avec des actions comme ça que les Premières Nations vont se faire entendre. Si nous, on doit travailler doublement pour sensibiliser les gens, les partenaires avec qui on travaille... Pourquoi le gouvernement lui ne fait pas un premier pas?» a demandé Gabrielle Vachon-Laurent, agente culturelle au Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.

Mais la méfiance de voir le rapport tabletté demeure. Deux ans après le dépôt du rapport Viens, seulement la moitié des 142 recommandations sont en cours de réalisation. Qu'en sera-t-il des 14 changements suggérés par la coroner Kamel dans son rapport? Plusieurs espèrent des actions concrètes et rapides.

Par ailleurs, le Centre d'amitié autochtone de La Tuque cherche à renouveler son offre de services en santé. Il y a déjà une infirmière clinicienne sur place. On souhaite élargir les services et offrir des soins sécurisants pour les autochtones. Une rencontre avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) est à l'agenda vendredi.

Publicité
Publicité