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L'article provient de TVA Sports
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Garde partagée: un dossier relégué en bas de la pile

Photo d'archives, AFP
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2022-01-21T21:28:49Z
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En attendant des éclaircissements du commissaire Rob Manfred un jour, il est bien difficile de savoir à quoi ressemble la vision du baseball majeur à plus long terme à la suite de l’abandon du projet de villes-sœurs impliquant les villes de Montréal et Tampa.

«Nous sommes déçus de la décision de la MLB, mais nous la respectons», a insisté le Groupe Baseball Montréal, vendredi, dans un échange de courriels.

Vaut mieux demeurer respectueux quand l’avenir semble nébuleux...

Concrètement, avant de songer à un déménagement ou à une expansion, force est de constater que les dirigeants du baseball majeur ont bien d’autres dossiers à régler dans le cadre du présent lock-out et les nombreuses négociations opposant les propriétaires aux joueurs. C’est comme si le baseball majeur avait voulu enlever une épine de son pied pour mieux se concentrer sur les litiges entourant la taxe de luxe, le partage des revenus et l’arbitrage, entre autres.

«Je pense que le baseball majeur a de plus graves problèmes à gérer présentement, mais je ne crois pas qu’il y ait un plan établi, que ce soit à Montréal ou Tampa Bay, a suggéré le journaliste Marc Topkin, du quotidien Tampa Bay Times lors d’un entretien avec l’Agence QMI, au lendemain de l’annonce-choc. Je ne sens pas que les négociations ont eu un rôle majeur, mais c’est quelque chose qui se passe présentement, évidemment, et peut-être que le moment n’était pas propice [pour ce projet] à la fin d’une convention collective.»

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«Peut-être que le comité exécutif s’est dit, en étant actuellement dans les négociations, que c’était un autre point avec lequel on allait les ennuyer avec le projet des villes-sœurs et les discussions avec l’Association des joueurs», avait pour sa part supposé l’homme d’affaires montréalais Stephen Bronfman, durant son point de presse de jeudi.

Il s’agissait là d’une simple réflexion, une hypothèse.

Climat d'incertitude à Tampa

De façon concrète, c'est l’organisation des Rays et son propriétaire Stuart Sternberg qui se retrouvent dans une situation inquiétante.

«Je pense que Stuart Sternberg et les Rays ont été abasourdis par le rejet du projet par le baseball, a noté Topkin. Le plus difficile devait être de trouver le moyen de construire les deux stades, à Tampa, mais aussi à Montréal avec l’approbation des différents paliers de gouvernement. Il devait aussi y avoir l’accord de l’Association des joueurs. Ils sentaient que ces batailles allaient être les plus dures pour passer à la prochaine étape.»

En se prononçant contre le projet jeudi, le comité exécutif du baseball majeur a coupé court à ce qui devait s’en venir. Les Rays doivent maintenant trouver une façon de financer un stade à temps plein dans la région de Tampa. Or, Sternberg doute lui-même de la viabilité de son équipe en Floride.

«S’ils ne trouvent pas le moyen de bâtir ce nouveau stade, les Rays ne joueront plus très longtemps dans la région, a reconnu le journaliste du Tampa Bay Times. L’organisation peut utiliser le rythme actuel qui permettait de construire un stade plus petit, dans le projet des villes-sœurs, pour obtenir quelque chose de plus gros, mais ça complique la situation. On ne peut pas dire tout simplement : "Montréal n’est plus là et allons bâtir un gros stade pour un club à temps plein".»

Une épine a été retirée du pied du baseball majeur. On l'a placée sur le chemin des Rays.

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