Montréal suit la situation en Ukraine de «très très près»
Félix Lacerte-Gauthier | Agence QMI
Pendant que la guerre se poursuit en Ukraine, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, assure que la Ville est prête pour l’arrivée de réfugiés, et qu’un plan d’action a été établi pour faire face à la situation.
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«Lorsque les premiers déplacés ukrainiens vont venir à Montréal, nous serons prêts. Nous le sommes déjà. Et nous sommes en appui aux communautés déjà établies ici», a-t-elle mentionné mercredi matin, au cours d’une réunion de son comité exécutif.
Elle indique que son administration est en discussion constante avec le Bureau d'intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) et avec la communauté ukrainienne établie à Montréal.
La Ville a également fait un don de 60 000 $ à la Croix-Rouge canadienne mardi, pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, la mairesse invitant la population à suivre cet exemple.
«Montréal est une grande ville composée de plein de communautés, mais qui sont solidaires les unes des autres. On est fier de ce statut, on est fier d’être une terre d’accueil, qui fait de la place à tous», a déclaré Mme Plante.
Elle invite également la population à contribuer en donnant au BINAM du matériel médical, qui sera ensuite acheminé dans la zone de guerre.
«On se sent bien impuissant de ce côté-ci de l’océan, mais il y a de petits gestes qui eux peuvent être fort porteur», a-t-elle souligné.
Le BINAM mal préparé?
Toutefois, un courriel obtenu par QMI, daté du 8 mars, semble indiquer que le BINAM n’est pas encore prêt à intervenir.
«Les programmes gouvernementaux se mettent progressivement en branle. Les Ukrainiennes et Ukrainiens qui voyageront jusqu’à Montréal prendront quelques semaines pour arriver dans la métropole. Du groupe qui choisira le Canada, il est impossible d’estimer combien choisiront le Québec et Montréal. De plus, bon nombre d’entre eux auront de la famille ici pour les soutenir», a répondu le BINAM à un citoyen souhaitant apporter sa contribution.
Le Bureau a indiqué par la suite qu’il conservera ses coordonnées pour le diriger vers les ressources qui prendront les dons, «lorsque la situation se clarifiera».
«Nous en profitons pour souligner que Montréal accueille présentement des milliers de migrants demandeurs d’asile, depuis la frontière canado-américaine, originaire de différents pays. Leurs besoins sont grands dès maintenant», a ajouté le BINAM dans sa réponse, en invitant à donner plutôt pour cette autre situation.