Montréal coule: vite un tramway, Mme la Mairesse
![Photo portrait de Yasmine Abdelfadel](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FYasmine_Abdelfadel_dccf4609-dd87-4a4a-9890-174d8c458854_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Yasmine Abdelfadel
On apprenait hier que l’administration Plante souhaite faire construire 200 km de tramway à Montréal d’ici 2050.
Parce qu’évidemment, nous n’avons pas de problèmes d’achalandage sur les réseaux existants, métro, autobus, etc.
Parce qu’évidemment, nous n’avons pas d’enjeux de financement et de déficit récurrents. On nage dans les milliards, c’est bien connu.
Parce qu’évidemment, nous n’avons pas assez de chantiers un peu partout en ville. Tout va bien, Madame la marquise.
Parce qu’évidemment, nous avons terminé le prolongement de la ligne bleue.
Parce qu’évidemment, nous nous sommes dotés d’une ligne rose efficace.
Parce qu’évidemment, le REM de l’Est est achevé et roule comme sur des roulettes et le REM de l’Ouest est déjà en opération.
Oui, vous l’avez bien compris, je suis sarcastique.
- Écoutez la rencontre politique avec Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc via QUB :
Aucune logique
La proposition de la Ville de Montréal défie toute logique. Elle ne s’inscrit ni dans une vision structurée ni dans la réponse à un besoin urgent. Bien au contraire.
Elle témoigne d’une déconnexion profonde avec les Montréalais. Une indifférence manifeste devant les enjeux actuels et une idéologie inébranlable.
Qui va financer cette nouvelle lubie? Québec? Le fédéral? Les Montréalais? Ou est-ce qu’on va, encore une fois, refiler la facture aux méchants automobilistes, comme vient de le faire la CMM, à la demande de Montréal?
![Photo Pierre-Paul Poulin](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F31601da9fc294-4df3-43b8-b680-cf062deb1247_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D3280%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D4928%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
Les ambitions des Montréalais
Il ne s’agit pas d’imaginer de nouvelles infrastructures et prétendre avoir une vision pour l’avenir de la ville, encore faut-il en expliquer les raisons, l’objectif, le mode de financement et les risques encourus.
Les ambitions des Montréalais sont au plus bas. Ils seraient heureux s’ils avaient le strict minimum: une ville fonctionnelle, relativement propre, avec une circulation fluide, un centre-ville convivial, un transport en commun accessible, une bureaucratie minimale et des chantiers coordonnés.
Ils ne demandent ni la lune ni un tramway. Juste une métropole qui ne leur fait pas honte.