Montembeault: la quête silencieuse d'un jeune homme unique
Anthony Martineau
Août 2003. Samuel Montembeault, alors âgé de sept ans, débute sa saison de hockey. Il évolue dans la catégorie «Novice»... et il est déjà plus costaud que tout le monde.
«Dès sa naissance, il était plus imposant que la norme», raconte sa mère Manon dans le cadre d’un généreux entretien avec TVA Sports.
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«Il pesait 10,6 livres à la naissance. 10,6... Imagine! Mais il a été malade vers l’âge de deux ans et a beaucoup maigris. Il est donc devenu très mince, mais a toujours gardé sa grande taille. Tu comprends sa morphologie d'aujourd'hui, maintenant!»
Pour la première fois de sa courte existence, le (grand) jeune homme voit les entraîneurs attribuer des positions précises à tous les enfants en action sur la patinoire. Le fonctionnement est simple : chaque hockeyeur débute les matchs à un endroit donné, puis évolue aux cinq autres postes avant la fin de la partie.
Mais Samuel affiche rapidement ses couleurs quant à sa position de prédilection.
«Chaque fois où on l'utilisait en tant qu'attaquant, il revenait derrière et se postait devant le filet. Il faisait ça constamment. Son équipe se retrouvait donc à devoir jouer avec deux attaquants et... deux gardiens! Ça n’avait pas de bon sens (rires). On a rapidement compris que notre fils avait en lui un amour évident pour la défense, mais surtout pour la position de gardien de but. Dire qu’il n’avait même pas huit ans...»
19 ans plus tard, on peut sans hésiter avancer que le premier réflexe hockey de Montembeault, celui de constamment retourner se camper devant le filet de son équipe Novice, était le bon. En fait, il était carrément prémonitoire.
En ce 16 décembre 2022, il est l’un des deux gardiens de but des Canadiens de Montréal, l’équipe de son enfance. On commence même à se demander s’il ne pourrait pas éventuellement en devenir le portier principal, tellement son actuel rendement est solide.
Si les présents succès du no 35 sont agréables à voir pour quiconque supporte le CH, ils le sont encore plus lorsqu’on connaît la résilience qu’il a dû afficher tout au long de son parcours d’hockeyeur. Et ils le sont encore davantage lorsqu’on découvre à quel point Samuel Montembeault, l’être humain, est quelqu’un de spécial, d’unique en son genre.
«Ça me prend ce gars-là»
Joël Bouchard se rappelle comme si c’était hier de la première fois où il a vu Samuel Montembeault en action. C’était en 2013. Bouchard était alors directeur général de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
«C’était lors d’un match midget AAA à Saint-Eustache. Il évoluait pour les Estacades de Trois-Rivières. Je faisais toujours le tour des arénas après Noël pour préparer mon repêchage. Honnêtement, nous n’allions même pas là-bas pour voir Sam. Mais après deux périodes, je me suis dit : "tabarouette! C’est un maudit gardien, ça!" Son potentiel et son talent étaient évidents. Je me suis finalement ramassé assis derrière son filet pour le voir de plus près! Il était vraiment impressionnant. Quand j’ai quitté l’aréna, je me souviens m’être répété plusieurs fois : "ça me prend ce gars-là."»
Les mois passent et arrive le repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«Sam était late. Ça ne me dérangeait pas qu’il soit un an plus vieux. On tapait du pied pour le repêcher en deuxième ronde. On a finalement réussi à le sélectionner en début de troisième ronde et on était vraiment heureux.»
Chez les Montembeault, la joie est aussi au rendez-vous.
«Samuel a toujours été obligé de se battre pour faire sa place. La maison familiale est située à Bécancour et le double lettre était basé à Trois-Rivières. C’est triste, mais les entraîneurs connaissaient mieux les gars de Trois-Rivières et préféraient les sélectionner en raison des affinités qu’ils avaient avec eux.
«Sam devait donc travailler trois ou quatre fois plus fort qu’un autre pour avoir le poste qu’il voulait. Il a très souvent réussi en raison de son éthique de travail. Mais disons que lorsque de grandes étapes comme son repêchage LHJMQ surviennent, ça fait chaud au cœur.»
«Nous ne parlions jamais de la LNH, à la maison»
Montembeault ne met pas de temps à se faire des amis dans le vestiaire de l’Armada. Non seulement sa personnalité joviale est appréciée de tous, mais en plus, il livre et épate la galerie sur la glace malgré son jeune âge.
«Il était un peu timide, mais tellement rayonnant! Tu voyais que c’était un bon petit gars. Les gars l’ont vite adopté. Ils l’adoraient», affirme Bouchard.
«Honnêtement, j’ai su extrêmement rapidement qu’il allait jouer dans la LNH. Quelques semaines après le début de sa première saison, j’en étais convaincu. Mais Sam est tellement terre-à-terre qu’il n’était pas rendu là dans sa tête. C’est correct.»
«Je ne sais pas s’il se projetait aussi loin, confirme sa mère. Lorsqu’il jouait midget AAA, je me disais que jouer junior majeur serait une belle école de vie pour lui. Je me répétais: "qu’il aille dans la LHJMQ et on verra ensuite pour son métier". Je lui disais souvent que le Cégep allait être une étape importante pour lui. Et il était vraiment d’accord avec ça. Disons qu’il avait un bon plan B.»
Maman Montembeault y va ensuite d’une déclaration qui en dit long sur l’état d’esprit de la famille vis-à-vis les rangs professionnels, à cette époque.
«Très honnêtement, nous ne parlions jamais de la LNH, à la maison. Avant la deuxième portion de son parcours junior, je n’aurais jamais cru qu’il y jouerait, pour être franche.»
Un match «légendaire»
La première saison LHJMQ de Montembeault est ponctuée de bons moments, mais Joël Bouchard en cite un, qui constitue également son «plus beau souvenir de Sam».
«C’était lors du match no 7 de la série quart de finale contre l’Océanic. Samuel avait 17 ans. C’était ses premières séries dans le junior», se souvient Bouchard, qui semble encore habité par la même excitation que lors de cette soirée d’avril 2014.
«On perdait 4-0 après une période et on a alors décidé de lui donner le filet. On a effectué une remonté et on a gagné 8-7 en prolongation. On s’en allait en demi-finale! Il avait enchaîné les arrêts spectaculaires. Un match légendaire.
«Je me souviens être allé le voir en lui disant qu’il était tout un gardien. Il était tellement content, tellement fier. Cette situation nous démontrait clairement qu’il en avait pas mal dans le ventre.»
Cette performance de Montembeault, aussi épatante a-t-elle pu être, est loin d’être la seule ayant renversé Bouchard, au fil de son parcours avec l’Armada.
«À son année de 18 ans, on a fait le "upset" contre Val-d’Or. On les a battu en six matchs au terme d’une longue période de prolongation. Les Foreurs avaient la quatrième meilleure équipe au pays et nous étions la plus jeune formation au Canada. Tu ne vois pratiquement jamais ça. Et comment a-t-on réussi ça, tu penses? Grâce à Sam! Il avait été incroyable, rien de moins. Il leur avait rentré dans la tête. Cette série représente un moment magique de ma carrière, mais aussi de l’histoire du hockey junior québécois.»
Le calme d’un olympien, le caractère d’un gagnant
Cette capacité du longiline gardien à briller dans les grands moments est, selon Maxime Vaillancourt, entraîneur des gardiens de but chez l’Armada, directement liée au trait prédominant de sa personnalité : le calme.
«L’aréna pourrait prendre en feu qu’il prendrait quand même le temps d’attacher ses souliers!», lance l’homme en riant.
La théorie est accueillie avec beaucoup d’humour par la mère de Samuel, mais néanmoins corroborée très rapidement par celle-ci.
«Maxime a raison! Sam retient de sa mère là-dessus. Il n’y a pas grand-chose qui le rend nerveux, honnêtement! Son premier match junior au Colisée Pepsi, à Québec, c’était un gros événement. Il y avait plusieurs milliers de partisans de plus que n’importe où ailleurs dans la ligue. Mais Sam n’était pas du tout stressé. Son agent Paul Corbeil avait demandé à Joël Bouchard dans quel état il se trouvait, avant le match. La réponse de Joël : "pas plus nerveux qu’avant un entraînement du mardi matin!". Souvent, les entraîneurs de Sam lui demandent en blaguant s’il a un pouls...(rires)»
Mais «calme» ne veut pas dire «indifférent» dans le cas de Montembeault. Une autre anecdote de Joël Bouchard l’illustre parfaitement.
«Sam ne rouspétait jamais! J’ai en tête un voyage dans les Maritimes à sa saison de 19 ans. Il avait connu un premier match très, très ordinaire. J’avais honnêtement été très dur avec lui après la partie. Il avait tout pris sans dire un mot. Tu voyais qu’il avait hâte de prouver qu’il ne s’agissait que d’un faux pas.
«Le lendemain, nous affrontions Saint-John, qui avait une équipe extraordinaire. Je me souviens être allé voir mon entraîneur des défenseurs après seulement trois minutes de jeu. Je lui ai dit : "les Sea Dogs sont mieux d’être en forme ce soir, parce que Sam ne laissera pas passer grand-chose."
«On a finalement gagné 5-1 et Samuel avait été impeccable.»
«Redonnez-moi le net!»
À en croire Bouchard, les Panthers de la Floride, formation ayant repêché Montembeault en 2015, ont joué un grand rôle dans son ascension.
«Quand la Floride l’a repêché en troisième ronde, j’ai parlé à Bryan McCabe, alors directeur du développement des joueurs, et je lui ai dit : "ça va prendre du temps, les gars. Vous allez devoir être patients. Il n’est pas prêt. Le talent est là et le gabarit aussi, mais laissez-lui le temps de bien faire les choses."
«Honnêtement, chapeau à Bryan. Il était allé voir son directeur général et lui avait transmis mon message. Les Panthers nous avaient alors renvoyés Sam à 20 ans et... il avait connu une saison et des séries fantastiques.»
Montembeault connaît en effet un tournoi printanier du tonnerre cette année-là, guidant son équipe en grande finale des éliminatoires... en dépit d’une grave blessure à la jambe.
«Il s’est blessé en première ronde et il a dû laisser sa place, se rappelle Maxime Vaillancourt. On affrontait Bathurst en deuxième ronde et ils ont rapidement pris l’avance 3-1. Sam était venu nous voir, Joël et moi. Il nous avait jeté un regard glacial et nous avait lancé : "redonnez-moi le net! Je ne finirai pas ma carrière junior comme ça."
«On l’a remis devant le filet et... on a gagné les trois matchs suivants, pour remporter la série et passer en troisième ronde. Sam avait accordé trois petits buts en trois départs. Tout ça en étant sérieusement blessé! On avait ensuite battu Charlottetown en cinq matchs, puis avions perdu en grande finale contre Saint-John. Mais je me souviendrai toujours du caractère affiché par "Monty", cette année-là.»
«Non, pas à Montréal...»
Le Tricolore a réclamé Samuel Montembeault au ballotage il y a maintenant plus d’un an. Le jeune homme est arrivé à Montréal au terme de quatre longs séjours dans la Ligue américaine et de 25 matchs disputés avec les Panthers de la Floride. Tout ça réparti sur quatre saisons. La maman du patineur n’a rien oublié du moment où elle a appris la nouvelle de son grand retour au Québec.
«On s’est souvent fait demander si on aimerait que Samuel joue pour les Canadiens. On répondait constamment : "non, pas Montréal! On n’est pas prêts à vivre ça (rires)."
Mais arrive le 2 octobre 2021.
«Il est deux heures pile en après-midi. Le moment où les équipes peuvent choisir d’ajouter Samuel à leur effectif achève. Je suis en train de faire mon ménage à la maison et je lui écris : "il faut croire qu’on va encore venir t’encourager en Caroline du Nord cette année."
«Il me répond : "non, je m’en viens à la maison". Je me dis alors que la chicane est pognée et qu’il s’est fait mettre dehors par les Panthers. Et c’est exactement à ce moment précis que je me mets à recevoir plein de messages d’amis et de membres de la famille. La nouvelle venait de sortir : Samuel était réclamé au ballottage par les Canadiens de Montréal! Je n’aurais jamais pensé être énervée comme ça.
«Samuel est un gars près de sa famille comme ce n’est pas possible. Parfois, c’en est presque trop! Il s’ennuie constamment de ses proches. Donc pour lui, d’aboutir à Montréal, c’était le summum...»
Le gars de famille ultime
Cette déclaration de Manon, comme quoi son fils «s’ennuie constamment de ses proches», ouvre la porte à une question bien précise.
«Avez-vous des anecdotes à ce sujet?»
La sympathique femme éclate de rire au bout du fil.
«Lorsqu’il avait 22 ans, 22 (!), Sam a carrément refusé de partir dans le sud tout seul avec sa copine parce qu’il allait trop s’ennuyer de nous! Toute la famille essayait depuis plusieurs années de partir en groupe vers une destination soleil, mais il y avait toujours quelqu’un pour qui ça ne fonctionnait pas. Après sa saison de hockey, cette année-là, Samuel était disponible, mais son frère ne l’était pas.
«Je me rappelle lui avoir dit : "vas-y tout seul avec ta blonde! Tu ne l’as pas vue de l’hiver avec ta saison à Spingfield". Et il m’avait répondu, un peu hésitant : "non, ça va être correct". Il ne voulait pas être loin de nous pendant longtemps (rires)!
«Une autre fois, il voulait faire une surprise à sa copine en l’emmenant à New York. Mais rendu chez l’agente de voyage qui était aussi sa mère de pension à l’époque où il jouait pour l’Armada, il lui a demandé s’il pouvait aussi avoir un forfait pour ses parents. Crois-le ou non: il voulait qu’on les accompagne! L’agente lui a alors offert la même réponse que la mienne, quelques mois plus tôt : "Samuel, tu ne vois jamais ta blonde! Go à New York, mais en couple seulement!".
«Une chance que sa copine nous aime, car elle est un peu pognée avec nous (rires)!»
La mère de Samuel a à peine le temps de reprendre son souffle, qu’elle poursuit de plus belle avec une autre savoureuse confidence.
«Je travaille dans une pharmacie et comme je suis gérante, je n’ai pas le droit d’engager mon enfant. Samuel a toujours voulu venir travailler avec moi, mais les règles sont les règles. Sauf que cet été, nous étions vraiment mal pris. Je lui ai demandé s’il pouvait venir faire de la livraison pour une journée et il a accepté dans la seconde. En fait, c’est plus que ça. C’est comme si je lui faisais un cadeau. Il était tellement heureux!»
La dame enchaîne en y allant d’un lien somme toute logique entre les valeurs familiales de son garçon et l’approche hockey préconisée par Martin St-Louis avec ses joueurs.
«Je pense que Martin St-Louis est l’entraîneur parfait pour Samuel. Il a une méthode très humaine basée sur l'individu et ça rejoint Sam dans ses valeurs. Martin veut que les gars se tiennent et aient du plaisir ensemble. Mon garçon est très bien dans cette ambiance-là.
«Samuel, il faut qu’il aime la gang pour avoir du succès, poursuit-elle. Il faut qu’il se sente bien, qu’il ait du plaisir au sein du groupe pour exceller. Tout ça joue directement sur ses performances. Souvent, quand il change d’équipe ou qu’il y a beaucoup de mouvement de personnel, ses débuts de saisons sont plus difficiles. Ça lui prend un ou deux partys d’équipe pour débloquer. Parce qu’une fois à l’aise au sein d’un club, tout va très bien pour lui.»
L'ADN d'un numéro un?
À l’heure actuelle, Samuel Montembeault connaît, à 26 ans, les meilleurs moments de sa carrière dans la LNH. En 10 départs cette saison, il affiche une moyenne de buts alloués de 2,98 et un pourcentage d’arrêts de ,908. Sa fiche : cinq victoires, trois revers et deux défaites en temps supplémentaire. Tout ça devant le filet d’une jeune et inexpérimentée équipe s’affichant ouvertement en reconstruction.
Plus impressionnant encore : avant le match du 3 décembre dernier où le CH s’est incliné 7-6 devant les Canucks, Montembeault figurait dans le top 10 du circuit chez les gardiens quant à la majorité des statistiques majeures.
Dans les derniers mois, surtout depuis les développements concernant l’état de santé de Carey Price, nombreuses sont les personnes ayant questionné la profondeur du club à la position de gardien de but.
Mais plus les semaines passent, plus une question gagne en popularité.
Et si c’était Montembeault, le futur gardien numéro un de l’équipe?
«Pourquoi pas?», rétorque Joël Bouchard.
«J’étais à Calgary quand les Flames ont fait signe à Martin St-Louis, au début de sa carrière. Tout le monde savait qu’il était bon, mais il y avait toujours quelqu’un pour douter de lui. Regarde ce qu’il a fait dans la ligue, finalement. Comme Martin, Samuel a deux bras et deux jambes et il a toujours prouvé aux gens qu’ils avaient tort de parier contre lui, alors qui sait?
«J’ai passé quatre ans à côtoyer Sam, poursuit Bouchard. Je le connais comme si je l’avais tricoté. Je peux te dire quand il est confiant ou non. Présentement, je vois quelque chose d’extrêmement solide quand je le regarde. Il affiche le même aplomb qu’à l’époque où il nous portait à bout de bras, avec l’Armada.»
La mère du cerbère enchaîne.
«Samuel aborde cette situation comme il l'a toujours fait. Il se bat constamment plus contre lui-même que contre les autres, précise-t-elle. Il regarde beaucoup ses statistiques. Il veut que sa moyenne de buts alloués et son pourcentage d’arrêts soient à leur plus bas. Il va toujours vouloir faire mieux et il y pense beaucoup. Mais quand il est question de lutter contre quelqu’un, il reste dans la saine compétition, surtout avec Jake Allen! Quel bon gars, quel bon coéquipier!
«Quand Samuel, s’est fait opérer, il lui a téléphoné et a pris de ses nouvelles. Quand Jake était blessé l’an dernier et que Samuel a pris le relais, Sam recevait un texto avant et après chaque match avec les encouragements et observations d’Allen. Honnêtement, ils veulent tous les deux le meilleur l’un pour l’autre. C’est une relation hyper solide.»
Jake Allen et Samuel Montembeault sont tous les deux engagés avec le CH pour les deux prochaines années. En 2024, quand les contrats des deux hommes arriveront à échéance, Allen aura 34 ans et Montembeault 28.
Considérant cette réalité, mais également ses performances très rassurantes depuis trois mois et l’incertitude de la relève des Canadiens à la position de cerbère, il n’est pas faux d’avancer que la chaise de gardien numéro un dans la LNH n’a jamais été aussi accessible, pour le Québécois.
En silence, à sa façon et en dépit des commentaires parfois durs à son endroit, Samuel Montembeault voit grand pour son avenir. Et il a toutes les raisons de le faire.