Mondial: l'Angleterre impressionne d'entrée
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Agence France Presse
L'Angleterre, demi-finaliste du Mondial-2018 et finaliste de l'Euro-2020, a réussi son entrée dans la Coupe du monde 2022 au Qatar en surclassant l'Iran 6-2 dans le groupe B, lundi au stade stade Khalifa de Doha.
Face à des Iraniens qui ont rapidement dû faire sans leur gardien titulaire, touché au visage, les Anglais ont pris le dessus grâce à des buts de leurs jeunes pépites Jude Bellingham, 19 ans (35e) et Bukayo Saka, 21 ans (43e, 62e), et des plus expérimentés Raheem Sterling, (45+1), Marcus Rashford (71e) et Jack Grealish (90e). L'Iran a réduit le score grâce à un doublé de Mehdi Taremi (65e, 90+13 s.p.)
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Au lendemain de la défaite inaugurale du Qatar face à l'Equateur (2-0), tous les regards étaient tournés vers cette rencontre pour guetter un geste de soutien des joueurs iraniens aux manifestants durement réprimés dans leur pays depuis la mort de la jeune Mahsa Amini, 22 ans.
Les Iraniens muet pendant l'hymne
Le geste a bien eu lieu quand les onze joueurs de la "Team Melli" se sont abstenus de chanter leur hymne national. Aucun chant en hommage à la jeune femme n'a en revanche été lancé en tribunes à la 22e minute, en référence à son âge.
Côté anglais, le capitaine Harry Kane a dû renoncer à porter le brassard coloré inclusif "One love", les sept fédérations qui comptaient le faire ayant fait marche arrière ce lundi, face à la menace de sanctions sportives de la Fifa. Les Anglais ont toutefois mis un genou à terre comme ils ont coutume de le faire pour dénoncer toutes les formes de discriminations.
Sur le terrain, le début du match a été marqué par une interruption de plus de dix minutes après un violent choc entre le gardien iranien Alireza Beiranvand et son défenseur Majid Hosseini (9e). Touché au nez, il a finalement dû céder sa place à Hossein Hosseini à la 20e minute.
Ce dernier a vécu une huitième sélection cauchemardesque face aux assauts anglais. Si une première tête décroisée d'Harry Maguire a heurté la transversale (32e), celle de Jude Bellingham, après un centre de Luke Shaw, a fini au fond des filets (35e, 1-0).
À 19 ans et 145 jours, Bellingham est devenu selon le statisticien Opta le plus jeune Anglais à marquer en Coupe du monde après Michael Owen en 1998 (18 ans et 190 jours).
Doublé de Saka
Le milieu offensif d'Arsenal Bukayo Saka a doublé la mise d'une superbe frappe du gauche sous la barre (43e, 2-0), après une remise de Maguire.
Puis, Sterling (80 sélections), qui n'avait pas marqué lors du Mondial en Russie, a ouvert son compteur dès son premier match dans cette édition, en reprenant un centre d'Harry Kane (45+1, 3-0).
En seconde période, Saka s'est offert un doublé après un beau numéro dans la surface (62e, 4-0). Les entrants Marcus Rashford, lancé par Kane (72e, 5-1), puis Jack Grealish ((90e, 6-1) ont également marqué.
L'Iran a sauvé l'honneur grâce à un doublé de Taremi, déjà très bon avec Porto en ce début de saison et auteur d'un but à la 65e, puis d'un penalty à la toute fin du temps additionnel.
Les États-Unis attendent les Anglais vendredi, avant le voisin gallois le 29. Les Iraniens tenteront eux de se relancer face à ces mêmes Gallois, avant la revanche du match historique du Mondial-1998 contre les Américains (victoire iranienne 2-1).
Les Pays-Bas émergent en fin de match face au Sénégal
Dans le deuxième match de la journée, les Pays-Bas ont entamé leur Coupe du monde par un succès de 2-0 à l'arraché face au Sénégal grâce à des buts de Cody Gagpko et de Davy Klaassen à la toute fin d'un match souvent frustrant pour les attaquants.
L'ailier du PSV Eindhoven, très en vue dès les premières minutes de jeu, a sorti le stade Al Thumama de sa torpeur en reprenant victorieusement de la tête un service remarquable de Frenkie De Jong (84e).
Dans les ultimes secondes (90+9), Davy Klaassen entré en jeu quelques minutes plus tôt, profitait d'un ballon mal repoussé par Edouard Mendy suite à un envoi de Depay pour fixer le score à 2-0.
Avant cela, les deux favoris du groupe A avaient globalement donné l'impression de disputer un match à ne pas perdre plutôt qu'à gagner absolument.
L'ombre des stars offensives, Memphis Depay (ménagé et seulement entré à l'heure de jeu chez les Oranje) et Sadio Mané (forfait pour le tournois côté sénégalais) a forcément plané sur l'entame de ce choc a priori prometteur, entre deux équipes légitimement ambitieuses, mais finalement avares en situations dangereuses.
Dans une enceinte pas complètement remplie pour ce duel opposant pourtant deux adversaires du Qatar, ce sont les hommes de Louis van Gaal qui se sont d'abord montrés les plus dangereux.
À trois reprises dans les vingt premières minutes, Gakpo a donné le tournis à la défense sénégalaise. Mais ses équipiers (Steven Bergwijn, Denzel Dumfries puis Frenkie De Jong) ont été peu inspirés au moment de conclure.
Pour sa première apparition en équipe nationale, le gardien Andries Noppert a lui connu des débuts relativement tranquilles, n'effectuant sa première véritable intervention qu'à la 65e mn sur un envoi du Monégasque Krepin Diatta, avant d'être brillant sur une frappe de Pape Gueye (88e).
Le Sénégal, privé de son leader technique, la star du Bayern Sadio Mané, forfait en attente d'une opération du genou droit, a manqué de percussion en zone offensive, à l'image de l'avant de pointe Boulaye Dia, très peu servi.