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L'article provient de TVA Sports
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Mondial junior: la troisième est la bonne pour Thomas Bordeleau

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2022-08-12T17:12:29Z
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EDMONTON - Il n’y a probablement pas un joueur qui est plus heureux de participer au Championnat mondial de hockey junior à Edmonton que l’attaquant Thomas Bordeleau.

Le Québécois né au Texas a finalement enfilé le chandail de la formation des États-Unis pour ses deux premiers matchs du tournoi, plus d’un an et demi après qu’une série de malchances l’eut privé de deux participations à l’événement.

En décembre 2020, Bordeleau avait été écarté de l’équipe nationale quelques jours avant le début du tournoi, puisqu’il avait été en contact avec un coéquipier ayant contracté la COVID-19. Étant alors considéré comme un contact rapproché, il avait dû regarder les États-Unis remporter la médaille d’or dans son salon. Puis, en décembre dernier, c’est lui qui avait attrapé le virus avant le début de la compétition, le forçant à nouveau à se retirer.

Mais, au final, la COVID-19 a en quelque sorte fait amende honorable à l’espoir des Sharks de San Jose. Le nombre de cas croissant au dernier tournoi avait forcé l’organisation à annuler l’événement pour le reporter à cet été.

Mardi, il a finalement disputé son premier match.

«Ç’a tellement été un long processus pour me rendre jusqu’ici. Il y a tellement eu de pratiques : c’était mon troisième camp pour le Mondial junior. Juste me rendre ici, jouer un vrai match qui compte, ça faisait du bien», a reconnu le Québécois qui compte quatre points en deux matchs dans le tournoi, jusqu’à maintenant.

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«Il est affamé, a renchéri l’entraîneur américain Nate Leaman. C’est vraiment plaisant de le côtoyer et on voit, autant dans les entrainements que dans les matchs, à quel point il veut être ici.»

Longue saison

Il en a coulé, de l’eau sous les ponts, entre la déception de décembre, puis la joie de finalement représenter son pays en août, pour Bordeleau.

Après avoir participé au Frozen Four, le tournoi regroupant les quatre meilleures équipes universitaires américaines, avec les Wolverines du Michigan, il a fait ses débuts professionnels, d’abord avec le Barracuda de San Jose, club-école des Sharks. Cinq jours plus tard, c’est avec le grand club qu’il faisait ses débuts. Il a finalement disputé huit matchs dans la grande ligue, récoltant cinq aides.

Si, après la saison, il semblait évident dans sa tête qu’il participerait au Mondial junior, la décision n’a pas été aussi simple à prendre. Les nombreux changements organisationnels chez les Sharks durant l’été, dont notamment l’embauche tardive d’un nouveau directeur général en Mike Grier, ont retardé le processus.

«Il y a tellement eu de mouvements que je pense que ç’a été un peu plus compliqué que pour les autres. Les personnes qui me conseillaient avant n’étaient plus là quand c’était le moment de prendre la décision. Toutefois, la nouvelle direction m’a assuré de faire ce que j’avais envie de faire.»

L’or en vue

Maintenant qu’il y est, Bordeleau n’a qu’un seul objectif en tête, et il est collectif.

«Si je me dis que je dois performer, que je dois terminer le tournoi avec tant de points, que je dois marquer, ça va me nuire. Je me connais et je le sais. Je veux apporter mon expérience ici. Mon but est d’avoir du plaisir en essayant de ramener une deuxième médaille d’or de suite aux États-Unis.»

Pour Leaman, l’expérience acquise par Bordeleau au cours des derniers mois ne sera que bénéfique dans cette autre ruée vers l’or pour les États-Unis.

«Il apporte un calme à l’interne. La vitesse du jeu n’est pas un problème pour lui parce qu’il a joué à cette vitesse dans la Ligue nationale. Par contre, son expérience de jouer dans des grands moments et des matchs importants, c’est ce qu’il nous apporte.»

Chose certaine, si les États-Unis remportent l’or, Bordeleau ne le regardera pas à la télé. Il sera aux premières loges.

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