Publicité
L'article provient de 24 heures

Mona de Grenoble et la communauté LGBTQ+ à la rescousse de la ligne de nuit d’Interligne

Photo courtoisie
Partager
Photo portrait de Léa  Martin

Léa Martin

2023-04-03T21:35:43Z
Partager

La ligne d’écoute de nuit d’Interligne est sauvée pour l’instant −, grâce à des dons de plusieurs milliers de dollars de la communauté LGBTQ+. La drag-queen Mona de Grenoble est également venue donner un coup de pouce à l'organisme.  

Sacrée grande gagnante de la troisième saison Big Brother Célébrités, dimanche soir, Mona de Grenoble, qui a mis la main sur une cagnotte de 100 000$, a annoncé qu’elle souhaitait remettre 25 000$ à Interligne. 

Ce don vient s'ajouter aux 98 000$ amassés par l’organisme dernièrement, des contributions qui permettront à la ligne d’écoute de nuit, dont la survie est menacée depuis des mois, de continuer ses activités pour les six prochains mois.   

«Grâce à notre évènement-bénéfice de vendredi, on a pu annoncer un sursis [...] avec un service minimum. Ça signifie qu’on aura une personne de moins à l’intervention», précise à 24 heures le directeur général d’Interligne, Pascal Vaillancourt.  

Normalement, pour la ligne de nuit, l’organisme LGBTQ+ s'assure d’avoir trois employés, idéalement quatre, en poste, pour pouvoir mieux répondre aux appels difficiles, explique le directeur. Le service minimum sera de deux personnes.  

Il manquait 300 000$  

«Ce n’est pas la mission d’Interligne de s’assurer qu’annuellement il faut ramasser les 300 000$ qui manquent au budget pour assurer la ligne de nuit et assurer de pouvoir garder les intervenants qui sauvent des vies», déplore la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.   

Publicité

• À lire aussi: Il manque 300 000$ pour sauver la ligne d’écoute de nuit d’Interligne

Selon elle, ce n’est pas non plus à la communauté LGBTQ+ et à la philanthropie de financer ces services, mais bien au gouvernement.  

«C’est comme si c’est nous-mêmes qui payons pour [nous] assurer d’avoir une ligne qui assure la survie de nos confrères, consœurs des communautés», regrette-t-elle.   

Le cabinet de la ministre responsable de la lutte contre l'homophobie et la transphobie, Martine Biron, affirme pour sa part être en contact étroit avec Interligne.  

Pascal Vaillancourt a confirmé à 24 heures que les communications s'étaient améliorées avec le gouvernement et qu'il était en discussion avec le cabinet du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, pour trouver un mode de financement à plus long terme.   

Utiliser le 811?  

Plus tôt cet hiver, Martine Biron avait conseillé aux membres de la communauté LGBTQ+ ayant besoin d’aide d’utiliser des services comme Info-Social 811.  

Interpellée à ce sujet par la députée libérale Jennifer Maccarone, porte-parole de l’opposition officielle dans les dossiers touchant les communautés LGBTQ+ vers la fin février, Lionel Carmant avait également indiqué que la porte d’entrée vers les services en santé mentale restait Info-Social 811, qui peut ensuite diriger les gens vers des ressources spécialisées.   

• À lire aussi: La détresse psychologique augmenterait chez les adolescents trans et non-binaires

«Il n’est pas conscient de l’ensemble des préjugés, des micro-agressions du discrédit que les gens vivent dans notre communauté, et c’est pour ça qu’il banalise la ligne Interligne. D’ailleurs, le 811 réfère constamment à Interligne», dénonce Manon Massé.   

Publicité
Publicité