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L'article provient de TVA Sports
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«Mon désir de jouer est resté» -Steve Green

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Benoît Rioux

2022-06-28T17:01:59Z
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Plus de deux décennies après avoir vécu le rêve du baseball majeur dans l’uniforme des Angels, le lanceur québécois Steve Green joue encore.

À 44 ans, Green porte les couleurs des Castors d’Acton Vale, dans la Ligue de baseball majeur du Québec.

«Je suis chanceux parce que je connais plusieurs athlètes qui ont joué chez les pros, peu importe le niveau, et qui n’ont jamais retouché au baseball», a indiqué Green dans une longue et généreuse entrevue accordée au balado Les buts remplis, propulsé par TVA Sports et QUB Radio. À écouter ici:

«Dans mon cas, mon désir de jouer est resté, a-t-il ajouté. Honnêtement, il y a des jours où je ne sais même plus pourquoi je joue, mais on dirait que c’est automatique. Quand la neige fond, ça me prend mon gant et mes souliers à crampons. J’aime trop le sentiment de compétition, ce combat d’épée entre un lanceur et un frappeur et, surtout, la camaraderie.» 

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Les Castors doivent justement disputer leur prochain match, mercredi soir au Stade Léo-Asselin d’Acton Vale, tandis que Green pourrait être utilisé comme releveur face aux Expos de Sherbrooke.

«Que ce soit dans le baseball majeur ou à Acton Vale, nous sommes tous des humains, a dit le lanceur originaire de Greenfield Park. Sur le terrain, l’adrénaline est toujours là.»

Green tire encore son épingle du jeu. En 10 manches et un tiers cette saison, il a notamment effectué 13 retraits sur des prises. Le lanceur a surtout limité l’adversaire à une moyenne au bâton de ,166, réalisant au passage trois sauvetages.

Une carrière sous-estimée

Le départ de Green obtenu avec les Angels d’Anaheim, le 7 avril 2001 contre les Athletics à Oakland, demeure évidemment dans les annales. Le Québécois avait alors concédé seulement deux points en six manches de travail dans une défaite de 4 à 2. Si une blessure à un coude, nécessitant une opération Tommy John, a ensuite nui à sa progression, Green aura connu une superbe carrière, sans doute mésestimée.

«Mon départ dans le baseball majeur est super important, mais je suis tellement fier d’avoir passé neuf ans dans le AAA, ce qui n’est vraiment pas banal, a noté Green. Après mon opération au coude, j’étais peut-être rendu un peu trop vieux, mais j’avais un boulot stable dans le AAA. Je montrais aux plus jeunes comment faire et si jamais des malheurs arrivaient avec le grand club, je pouvais y aller.»

Green est demeuré dans l’organisation des Angels jusqu’en 2004 avant de se retrouver au niveau AAA avec plusieurs autres clubs, soit : les Tigers de Detroit, les Orioles de Baltimore et les Phillies de Philadelphie.

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«J’ai vécu le rêve de jouer au baseball dans le AAA et je suis très à l’aise avec ça», a-t-il résumé.

«Ce sont mes plus beaux souvenirs»

Au cours de sa prolifique carrière, Green a aussi représenté régulièrement le Canada à de nombreuses reprises sur la scène internationale, notamment à la Classique mondiale de baseball et aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008.

«Ce sont mes plus beaux souvenirs, a-t-il tranché. Je me suis souvent posé la question sur ce que je choisirais entre retourner faire un tournoi avec l’équipe canadienne et obtenir un autre départ dans les majeures. Je retournerais représenter le Canada.»

Green a notamment eu parmi ses coéquipiers de l’équipe canadienne des joueurs comme Larry Walker, Justin Morneau, Jason Bay, Matt Stairs et Pierre-Luc Laforest. Il se souvient aussi naturellement de ce sauvetage, à la Classique mondiale de baseball en 2006, dans une surprenante victoire de 8 à 6 contre les États-Unis. En neuvième manche, il avait d’abord retiré Jeff Francoeur et Derrek Lee. Puis, après un simple d’Alex Rodriguez, le Québécois avait forcé Mark Teixeira à frapper un roulant au premier but pour le retrait.

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