Moins de mortalité grâce aux proches aidants
Harold Gagné | TVA Nouvelles
Les proches aidants jouent un rôle crucial dans les CHSLD pour combattre l’isolement des personnes âgées.
Une étude ontarienne a conclu que justement l’isolement a fort probablement aggravé l'hécatombe dans les CHSLD, il y a deux ans.
Tous les jours, Roula vient voir sa mère de 84 ans, atteinte d'Alzheimer, au CHSLD Réal-Morel de Montréal.
«Entendre ma voix. Je lui mets de la musique. Je m'occupe d'elle. Je lui coiffe les cheveux, coupe les ongles. Je lui fais faire quelques exercices aussi», explique Roula Barakt Massad, fille de Marie Rabbat.
Sur cette unité, il y a 4 préposées pour 29 résidents. Les proches aidants jouent un rôle primordial.
« Ils nous aident beaucoup, beaucoup, dans le sens que pour l'alimentation, pour l'hydratation, pour prendre les décisions », explique Ludmilia Filippova, chef d’unité du centre d’hébergement Real-Morel.
Les proches aidants font aussi ce que le système de la santé a sous-estimé avant la pandémie: ils brisent l'Isolement des résidents.
Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Toronto auprès de 67 000 résidents de centres d'hébergement de l'Ontario démontre à quel point l'isolement des personnes âgées et l'interdiction de visite des proches aidants ont été nocifs.
« Les gens qui n'avaient pas de contacts réels ou virtuels, durant la pandémie, ont eu un excès de mortalité de 58%. En comparaison, ceux qui ont eu des contacts, c'était un excès de mortalité de 17% », dit Philippe Voyer, professeur de la faculté des sciences infirmières à l’Université Laval.
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