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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Moderna choisira entre le Québec et l’Ontario d’ici la fin du mois prochain

Le gouvernement Legault met toute la gomme afin d’attirer le fabricant de vaccins ici

François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, et Stéphane Bancel, PDG de
la société de biotechnologies américaine Moderna, en août dernier, lors de l’annonce de la construction d’une usine en sol canadien.
François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, et Stéphane Bancel, PDG de la société de biotechnologies américaine Moderna, en août dernier, lors de l’annonce de la construction d’une usine en sol canadien. Capture d'écran, web
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Olivier Bourque

2021-12-14T05:00:00Z
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Dans la dernière ligne droite de la course qui l’oppose à l’Ontario afin d’accueillir les installations du fabricant de vaccins Moderna, Québec affirme avoir déployé l’artillerie lourde.  

• À lire aussi: Premiers résultats «prometteurs» pour un vaccin à ARN messager contre le sida

« Nous sommes extrêmement impliqués, on a une équipe à temps plein sur cela. J’ai moi-même eu l’occasion de rencontrer la présidente de Moderna Canada », a lancé le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon. 

Selon ce dernier, la décision de Moderna, devenu célèbre durant la pandémie grâce à son vaccin à ARNm, sera rendue lors des prochaines semaines, probablement en janvier. Plusieurs villes québécoises comme Montréal, Laval, Québec et Sherbrooke sont sur les rangs. 

Vents favorables pour le Québec ?

En août dernier, le fabricant américain avait annoncé la construction d’une usine au Canada, un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars. 

Il y a quelques semaines, c’est la ville de Mississauga, en Ontario, qui semblait avoir une longueur d’avance. En entrevue avec Le Journal, le cofondateur Derrick Rossi avait indiqué que Toronto semblait tout désigné pour accueillir l’usine. 

Mais selon une source proche du dossier, le Québec aurait maintenant « des vents favorables » afin d’attirer l’entreprise. Parle-t-on d’une usine ou d’un prix de consolation comme un centre de recherche en développement ? Tout est sur la table. 

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Autre signe porteur d’espoir pour le Québec, le chercheur Sidney Altman, lauréat du prix Nobel de chimie en 1989, est revenu récemment à Montréal, sa ville natale, afin de travailler à l’Institut de recherches cliniques de Montréal. 

Ce dernier s’est démarqué pour ses recherches sur l’ARN qui est à la base des vaccins de Moderna et Pfizer contre la COVID-19.  

  • Écoutez Yves Daoust, directeur de la section Argent du journal de Montréal et du Journal de Québec, sur QUB radio: 

Les derniers détails

Selon le ministre Fitzgibbon, Moderna serait à finaliser « les derniers détails » de son plan au Canada. « On fait tout ce qu’on peut pour le Québec, on fait un effort énorme. [...] Mais on n’est pas tout seul », croit M. Fitzgibbon. 

De son côté, Montréal International met tout son poids pour faire pencher la balance du côté de la métropole. 

« Le Québec a déposé son offre, d’autres provinces ont pris plus de temps à le faire, c’est pour ça que ça prend plus de temps que prévu. Donc on attend, la balle est dans le camp de Moderna », a indiqué le président-directeur général de l’organisme, Stéphane Paquet, lors d’une entrevue avec Le Journal. 

Consolider le secteur

Pour le gouvernement caquiste, la venue de l’usine de Moderna consoliderait le secteur pharmaceutique au Québec. 

« Le Québec est super positionné dans le secteur des sciences de la vie », a souligné le ministre de l’Économie.    

  • La construction de l’usine prendrait plusieurs mois, voire des années pour une mise en service en 2024.    

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