Mitsou Gélinas raconte pourquoi elle n’était pas au chevet de son père lors de son décès
Pierre-Luc Houle
C’est lors de son passage au tout nouveau balado de Camille DS et de Karl Hardy intitulé La vie sociale que la chanteuse, animatrice et femme d’affaires Mitsou Gélinas a fait de touchantes confidences sur le décès de son père.
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Rappelons que le comédien Alain Gélinas est décédé d'un cancer le 31 octobre dernier, soit quelques jours après le lancement du premier livre de ses filles, Mitsou, Abeille et Noémie Gélinas, Bien-être inspiré.
D’ailleurs, lors de l’écriture de leur livre, les trois sœurs Gélinas ont appris à reconnaître leurs limites émotionnelles quant à leur travail d’équipe, ce qui les a grandement aidées à rester de bonnes alliées tout au long du processus.
Selon les dires de Mitsou, lorsque le temps est venu d’être au chevet de leur père, leur expérience de travail d’équipe leur a grandement servi.
Lors de ce processus d’écriture, Mitsou a appris quelle est sa capacité émotionnelle, et surtout, quand se retirer lorsque celle-ci est atteinte.
«On a appris à mettre nos limites, savoir comment communiquer ensemble», racontait-elle.
Pendant la nuit où son père est décédé, à l’écoute de ses émotions, Mitsou avait pris la décision d’aller se reposer dans sa chambre alors que ses sœurs Abeille et Noémie veillaient sur leur père. C’est pendant ce moment, à 4h30 du matin, que le comédien a poussé son dernier souffle.
«On a lancé le livre un mardi, mais moi je savais que le jeudi, j’allais à l’hôpital de Sainte-Agathe avec mon père pour avoir ses résultats, s’il avait un cancer; il venait de faire une biopsie, et il est mort deux semaines après.»
«On était là quand il est décédé chez lui. C’est un travail qui s’est fait ensemble, avec sa femme. De pouvoir connaître quand une émotion est à sa limite, comment on peut travailler ensemble “OK, moi, je vais dormir”, je n’étais pas là à la mort de mon père; ça s’est passé à 4h30 du matin et mes deux sœurs étaient là [...] Mais moi, je savais à 11h30 que si je n’allais pas me coucher, je ne serais pas capable de traverser [...] ça, c’était ma limite, et il fallait que j’aille dormir [...]» s'est-elle confiée.
«On se le dit encore, à quel point, si on n’avait pas écrit ce livre-là ensemble, on n’aurait pas passé à travers la mort de notre père de la même manière, aussi soudées», a-t-elle ajouté.
Une conversation touchante et généreuse de la part de l’interprète et coautrice de Dis-moi dis-moi.
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