Le propriétaire d’une voiture Tesla met les automobilistes en garde contre le système de conduite autonome du véhicule, dont le nom peut porter à confusion. Bien que celui-ci se nomme «autopilote», la voiture est encore loin de pouvoir se conduire toute seule.

Danny Lacerte a vécu quelques mésaventures avec son véhicule.

«Il freine brusquement ou il fait des sorties de voie un peu téméraires, avant le pont il a pogné le bloc de béton avec ma roue à gauche [...] Il faut être attentif avec l’autopilote», raconte-t-il.

En réalité, les voitures Tesla sont équipées de systèmes d’aide à la conduite de niveau 2 sur une échelle de 5, 0 étant un véhicule régulier et 5 un véhicule 100% autonome.

«Les systèmes de conduite autonomes de niveau 2, que ce soit chez Tesla ou chez les autres, on demande que le conducteur soit attentif au volant, qu’il ait les mains sur le volant et qu’il exerce une certaine pression, un certain mouvement sur le volant, de façon à ce que le système demeure actif. Donc on parle ici d’un système qui va aider le conducteur à maintenir par exemple le centre de sa voie», explique le chroniqueur automobile Gabriel Gélinas.

Les systèmes de conduite autonome sont toujours à l'essai et ne sont pas disponibles au public pour le moment.

«L’autopilote, ça c’est dans un avion», prévient le vice-président affaires publiques et affaires gouvernementales à la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, Robert Poëti.

Des véhicules plus sécuritaires

Malgré tout, bien utilisés, ces outils peuvent s’avérer un atout important pour la conduite.

«Dans les années 80 on avait 3 millions de véhicules, le parc automobile, il y avait 2400 morts par année, aujourd’hui on a près de 6 millions de véhicules et on a moins de 400 morts. Comprenez qu’un mort, c’est un mort de trop, mais il y a 2000 morts de moins [...] Moi je pense qu’essentiellement c’est dû à la modernisation des véhicules qui sont beaucoup plus sécuritaires qu’ils ne l’étaient», souligne M. Poëti.

Il est important de noter qu’en cas d'accident, c'est le conducteur qui est responsable et non l'ordinateur de bord du véhicule. Une notion qui pourrait changer avec l’évolution de la technologie.

«Un jour les questions qu’on devra probablement se poser c’est [...] qui était en charge du véhicule? Est-ce que c’était un être humain ou il y avait un système de conduite autonome?», mentionne la vice-présidente, assurances chez CAA-Québec, Suzanne Michaud.

Mais pour l'instant, système d'aide à la conduite ou pas, il est important de toujours demeurer vigilant lorsqu'on se trouve derrière un volant.