Mike Bossy: l’idole de papa Beauvillier
Jean-François Chaumont
Les Islanders de New York avaient une symbolique importante pour Anthony Beauvillier avant même le jour de son repêchage.
Au mois de juin 2015, les Islanders ont réclamé Beauvillier avec le 28e choix au premier tour. Dès qu’il a endossé ce chandail, l’ancien des Cataractes de Shawinigan a ressenti un sentiment particulier.
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«Mon père (Sylvain) était un partisan des Islanders en grandissant en raison de Mike Bossy, a raconté Beauvillier à deux heures du match contre le Canadien. Ça faisait de moi un partisan des Isles aussi par la bande. Dès que j’ai mis le chandail, mon père m’a dit que c’était comme celui de son idole, Mike. C’était le fun d’entendre mon père dire ça. Je dirais que le destin a bien arrangé les choses.»
À ce jour, Beauvillier n’a jamais endossé un autre uniforme dans la LNH. Pour sa visite au Centre Bell, l’ailier en était à son 404e match avec les Islanders.
Beauvillier a croisé Bossy à trois ou quatre reprises dans l’entourage de l’équipe.
«À notre première rencontre, je lui ai demandé de prendre une photo. On avait ri puisque je lui avais dit qu’il était le joueur préféré de mon père. Il m’avait répondu qu’il n’aimait pas ça puisque ça voulait dire qu’il était vieux.»
Les Dieux du hockey
Il n’y a probablement pas de hasard dans la vie. Au premier match après le décès de Bossy, les Islanders visitaient le Centre Bell pour y affronter le Canadien.
Aux yeux de Barry Trotz, il ne s’agit probablement pas uniquement d’un hasard.
«Je crois aux Dieux du hockey, a dit l’entraîneur en chef des Islanders. C’est une bonne chose puisque sa carrière a commencé dans cette province. Il est vu comme l’un des nombreux grands marqueurs de but canadien-français. C’est ironique que ça arrive le jour d’un match entre le Canadien et les Islanders. On a eu quelques décès de légendes cette année. Récemment, on a fermé le Colisée Nassau pour de bon pour s’en aller au UBS. Et soudainement, des légendes de cette époque décèdent. C’est ironique.»
Un gentil homme
Capitaine des Islanders, Anders Lee a aussi rendu hommage au numéro 22.
«Chaque fois que je rencontrerais Mike, il était gracieux, il était gentil, et c’était un joueur phénoménal. Ça avait l’air facile de marquer des buts quand on le regardait jouer. Sa présence avec les Islanders voulait dire beaucoup pour nous, les plus jeunes. On apprenait de lui via de petites conversations. C’est une journée triste.»
«C’est dommage que sa carrière ait été écourtée, car il aurait continué à empiler de tels chiffres.»