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Culture

Michel Charette doit son succès à sa conjointe

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Daniel Daignault

2023-12-11T12:00:00Z
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Tandis qu’il travaille à la préparation de son tout premier one man show, Michel Charette s’apprête à vivre une grande expérience dans sa carrière! Mais n’oublions pas que Michel aime multiplier les projets, notamment deux séries télé qui l’amèneront à beaucoup tourner l’an prochain. Je l’ai rencontré pour discuter de ce qui l’attend et faire le tour de son agenda plutôt chargé!

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Michel, comment se passe la préparation de ton spectacle?

François Chénier et moi, on est en période d’écriture. On pense à plein de choses: le concept, la mise en scène, l’éclairage, le décor. Je vais partir d’un événement qui m’est arrivé au milieu des années 2000 puis emprunter différents chemins. Je vais partir d’un point A pour me rendre à un point B, mais je vais prendre des sorties d’autoroute pour raconter des anecdotes. Je veux que les gens se demandent si ce que je vais leur raconter est vrai ou pas. Je veux qu’ils se disent: «Jusqu’où on peut le croire? Jusqu’où il va aller?» Au cours de mon show, je vais parler de bien des choses qui sont vraies, mais je vais en inventer aussi. Je vais aborder un paquet d’affaires. Il va être question de moi, de ma famille, de ma carrière, de mes enfants, de mes parents, de mes camarades de travail, de ma vie d’adolescent, d’où je viens, des choses qui m’enragent, de la paternité, des allergies alimentaires... Je vais aussi faire des personnages. C’est large, mais il y a quand même un point central, qui est l’événement qui m’est arrivé en 2005. Je vais raconter comment ma vie a changé à partir de ce moment-là, ce qu’était ma vie avant et ce qu’elle est devenue ensuite. Le spectacle va durer une heure et demie sans entracte.

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Eric Myre
Eric Myre

Tu veux faire en sorte que les gens passent par toute la gamme des émotions...

Oui. Je veux qu’ils soient touchés, qu’ils rient, qu’ils passent une belle soirée et qu’ils découvrent des affaires sur moi. Je vais être transparent. Ce sera le premier one man show que je fais dans ma vie et ce sera probablement le dernier. J’ai quand même déjà 53 ans. Je vais le faire le plus longtemps possible, tout en l’améliorant constamment. Je vais faire beaucoup de rodage. La première fois que je présenterai mon show sur scène, je veux qu’il soit prêt à 1000 pour cent! J’ai bien averti mes producteurs — les gens de ComediHa! — que tant que le show ne sera pas à mon goût, tant que je ne serai pas satisfait de chaque ligne, je n’embarquerai pas sur scène juste pour présenter quelque chose. Je me suis donné le temps de bien faire les choses; il me reste encore presque un an avant la première. 

Tu vas donc tester ton matériel ici et là?

Oui. Je vais commencer à le roder dès cet hiver. Je vais inviter des gens et j’aurai mes textes dans les mains. Après la représentation, ça va être important pour moi de discuter avec eux pour qu’ils me disent ce qu’ils ont aimé et ce qu’ils aimeraient savoir de moi. Je veux prendre le pouls du public avant de partir en tournée à travers le Québec. C’est important pour moi de travailler correctement. J’ai 32 ans de métier et j’ai fait beaucoup de comédie dans ma vie, alors, je connais un peu la dynamique de ce que ça prend. J’ai quand même participé à 800 shows de Ladies Night, l’une des plus grandes comédies présentées sur scène au Québec. Les gens mouraient de rire quand je faisais certaines choses. Et comme je suis un acteur, je n’aurai pas peur d’aller dans l’émotion et dans les sentiments. 

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Ce n’est quand même pas rien de préparer un premier spectacle solo!

C’est un beau défi, mais plus ça va, plus je suis excité. Évidemment, il y a des moments de vertige et de panique... Je me demande parfois pourquoi je me suis embarqué là-dedans, mais on est dans les échéanciers. Je travaille constamment le texte. Hier, j’ai repassé au travers et je me suis encore fait rire. Pour moi, c’est un bon signe. 

Eric Myre
Eric Myre

Dis-moi un mot sur ta blonde, Marie-Claude. Comment a-t-elle réagi quand tu lui as dit que tu voulais faire un spectacle solo?

Elle m’a encouragé à le faire. En fait, tous mes projets — à part ceux à titre d’interprète — sont arrivés grâce à elle. C’est elle qui m’a poussé à écrire une première pièce de théâtre, Visite libre, avec François Chénier. Ma blonde m’a encouragé. Et à mon tour, je l’ai encouragée à faire son bac en droit; elle va d’ailleurs finir sa dernière année en mai. Elle va ensuite faire son barreau. Elle est retournée aux études à 44 ans; elle est surhumaine, c’est mon idole! En plus de faire ses études, qui sont extrêmement demandantes, elle est impliquée avec les enfants et elle est toujours là pour me pousser à aller plus loin. 

As-tu des tournages à l’horaire prochainement?

Pour le moment, je suis en pause, mais je vais commencer à tourner une série en décembre: Le vestiaire. C’est une série à sketchs française, de deux à trois minutes, qui a été adaptée pour le marché québécois. Ça marche en France depuis 12 ans. Je fais ça avec Dominic Sillon. Ça se passe dans un vestiaire, et tous les athlètes sont des personnes handicapées. Les gens qui vont jouer dans la série vivent vraiment avec un handicap dans la vie. On sait que Dominic a perdu un œil, un autre est en fauteuil roulant... Ce sont tous des acteurs extraordinaires! Moi, j’interprète leur entraîneur, qui est un peu bullshitter. Dominic fait l’adaptation et il est producteur au contenu. J’ai beaucoup travaillé avec lui: il était le script-éditeur sur mes deux galas ComediHa!. AMI-Télé va d’abord diffuser la série, puis elle sera présentée à Radio-Canada. J’ai tripé sur le concept. En France, c’est Pascal Légitimus qui fait le rôle que je vais jouer. On va tourner durant deux mois. Je suis bien occupé. Ça va bien, mes affaires! J’ai tourné Le bonheur. J’ai aussi animé l’émission spéciale sur le 25e anniversaire des Boys, qui sera diffusée bientôt.

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Eric Myre
Eric Myre

Ce devait être un grand plaisir de retrouver les Boys!

Ç’a été bien cool. Au début, c’était comme si on avait passé notre enfance et notre adolescence avec des gens et qu’on les retrouvait 15 ans plus tard. On était un peu gênés, mais à un moment donné, quand tout ça s’est délié, c’était comme si on s’était quittés la veille. Je me suis tellement bien préparé pour animer cette émission! J’ai également pu compter sur trois personnes formidables: ma productrice au contenu, Frédérique Hamel, ma recherchiste hallucinante, Catherine Gagnon, et mon scripteur, Simon Laroche. On a tous travaillé fort, et
je suis content du résultat. Quand les 12 Boys sont arrivés et se sont assis au bar devant moi, j’ai pogné de quoi! Je suis encore impressionné par ces acteurs-là. Il y a Yvan Ponton, Patrick Labbé, Marc Messier, Pierre Lebeau, Rémy Girard, Paul Houde, Patrick Huard, Roc Lafortune. Il y en a deux ou trois qui ne pouvaient être présents ce soir-là, mais on va les filmer ailleurs et ils feront partie du show.

Vous avez dû vous rappeler de beaux souvenirs...

Te rends-tu compte: on a tourné ça il y a 25 ans! Un gars comme Marc Messier a 76 ans. Et les vieux de la vieille, si je peux dire, les plus expérimentés, ils ont tous 70 ans et plus. Ça reste encore mes idoles. J’étais encore impressionné de les voir. Quand le show a commencé, on s’est mis à se raconter des anecdotes, onaparlédecequeçaachangé dans notre carrière et du legs qu’on laisse. Moi, j’étais un ti-cul. J’avais quatre minutes et demie d’expérience et j’ai tourné ma première scène devant un monument, Rémy Girard, qui m’a accepté et qui a été fin avec moi. Tous les gars ont été fins! Je peux dire que Les Boys ont changé ma vie. Pour moi, ç’a été un incontournable d’animer cette émission spéciale. Le band était là, et on a chanté des chansons. Il y aura aussi des surprises. C’est vraiment un gros show. Les gens vont vraiment se sentir comme si on était chez Stan et ils vont avoir la chance de voir des bloopers et des scènes marquantes. On a réalisé que notre amitié est plus forte qu’on le pensait. Les Boys, ç’a été 5 films et 73 épisodes télé. Et ç’a été le premier film québécois qui a attiré plus d’un million de personnes en salle. C’est le seul film au monde qui, à l’époque, ne s’était pas fait battre au box-office par Titanic

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Photo : Sebastien Raymond / RAD
Photo : Sebastien Raymond / RAD

Tu jouais le fils de Stan. Avais-tu une complicité particulière avec Rémy Girard?

Pas nécessairement. Sur le plateau de tournage, Rémy était le papa de tous les Boys. Je me plais encore à dire que si Rémy ne nous avait pas dit parfois de nous fermer la gueule, on serait encore en train de tourner le premier film! (rires) C’était comme une garderie: on était tannants et on riait. Je pense que ça paraissait à l’écran. 

Mis à part ton spectacle, tu as aussi un autre projet qui va t’occuper...

Oui. Je vais travailler de mars à juin à Québec sur une série qui s’appelle Marco Lachance. C’est une idée que j’ai eue avec François Chénier et qu’on a développée avec ComediHa!. Ça fait trois ou quatre ans qu’on travaille là-dessus. C’est une comédie dramatique. Je vais jouer le rôle de Marco, un père de famille monoparentale qui a deux enfants. L’idée m’est venue d’un ami que mon père avait. Ce gars-là a toujours tiré le diable par la queue, mais je ne l’ai jamais vu malheureux ou de mauvaise humeur. Donc, Marco n’a rien dans la vie, il est tout croche, il a la poisse jour après jour, mais il est toujours de bonne humeur et toujours là pour aider les autres. C’est un bon gars, mais tout lui arrive! C’est aussi un chanteur raté qui a gagné un concours très important à ses débuts, mais il n’y a pas eu de suite. Il gagne sa vie tant bien que mal en dirigeant des chorales. Je pense que les gens vont s’attacher à lui. Le printemps prochain, on va tourner les épisodes des deux premières saisons. Sinon, j’ai aussi un projet de théâtre à l’hiver 2026, au Théâtre du Rideau Vert. Et François et moi, nous sommes en train d’écrire notre sixième pièce, qui sera présentée l’été prochain au Théâtre des Hirondelles. Elle a pour titre Croisière en eaux troubles et elle mettra en vedette Marcel Leboeuf, Suzanne Champagne, Stéphan Allard, Myriam LeBlanc et Lucien Ratio. 

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Eric Myre
Eric Myre

Et puis, en janvier, on va avoir droit à la dernière saison de la comédie Le bonheur à TVA...

Oui. Ça aura duré trois saisons et j’en suis très content. On a dit ce qu’on avait à dire, les gens ont aimé ça, et les auteurs, François Avard et Daniel Gagnon, sont allés là où ils voulaient aller. Ils sont allés encore plus loin dans la troisième saison. Moi, j’ai le sentiment du devoir accompli: je suis très satisfait de ce que j’ai fait. Ç’a été tough à tourner parce que c’était très demandant physiquement — au nombre de coches que je pète! Il fallait que les gens y croient. Les gens les plus crédibles, dans ce show-là, ce sont les membres de la famille. Pour le reste, les personnages satellites, ce sont tous des crackpots! Il y a de super beaux caméos! Ça va être drôle. 

Les grands bien-cuits ComediHa! seront disponibles le 19 décembre sur Vrai. L’émission spéciale 25e anniversaire Les Boys: Y’en aura pas eu de facile, sera diffusée le dimanche 17 décembre à 19 h 30, à TVA. La troisième et ultime saison du Bonheur sera présentée les mercredis à 21 h 30, dès le 10 janvier, à TVA. Pour plus de renseignements sur son spectacle, Charette sur scène: 64 % authentique, le reste..., visitez michel-charette.com. La comédie dramatique Marco Lachance sera diffusée en 2024 à Noovo.

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