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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Merci, Guy!»

Plusieurs anciens coéquipiers de Lafleur tenaient à lui rendre hommage

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-04-25T00:11:27Z
2022-04-25T04:00:00Z
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Si le Canadien a remporté six coupes Stanley dans les années 1970, il le doit en grande partie à Guy Lafleur, présent dans le vestiaire du Tricolore pour cinq d’entre elles. La tristesse ayant laissé place aux souvenirs heureux, quelques-uns d’entre eux ont tenu à assister à l’hommage que lui rendait l’organisation. 

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« On vient saluer Guy Lafleur, le grand. On est ici parce qu’on veut lui dire merci, a indiqué Réjean Houle. Merci, Guy pour tout ce temps que tu as consacré à notre organisation et également pour le temps que tu nous as consacré. »

Pierre Mondou, Yvon Lambert, Yvan Cournoyer, Chris Nilan, Rick Green, Bob Gainey, Lucien DeBlois, Réjean Houle et plusieurs autres anciens du Canadien étaient au Centre Bell pour honorer le légendaire Guy Lafleur, hier soir.
Pierre Mondou, Yvon Lambert, Yvan Cournoyer, Chris Nilan, Rick Green, Bob Gainey, Lucien DeBlois, Réjean Houle et plusieurs autres anciens du Canadien étaient au Centre Bell pour honorer le légendaire Guy Lafleur, hier soir. Martin Chevalier / JdeM

En plus de M. Houle, Yvan Cournoyer, Pierre Bouchard, Guy Lapointe, Yvon Lambert, Bob Gainey, Normand Dupont, Sergio Momesso, Lucien DeBlois, Chris Nilan et Rick Green ont partagé leur peine, mais également leur joie.

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« On passe à travers cette épreuve. Vendredi, ce n’était pas drôle. Mais aujourd’hui, je sens les gars plus sereins, plus calmes », a souligné M. Houle.

Au cours des grandes années du Canadien, c’est à Pierre Bouchard que revenait le mandat de surveiller les arrières de Guy Lafleur, lorsque l’adversaire, les Bruins et les Flyers en tête de liste, promettait de lui faire un mauvais parti. 

Tout comme pour M. Houle, le protecteur du Démon blond souhaitait profiter de cette soirée pour célébrer la vie et la carrière de son compagnon d’armes.

« La tristesse, on l’a eue. Elle est encore une peu là, aujourd’hui, mais on revoit les belles années qu’on a eues et ce qu’il a fait pour nous », a-t-il indiqué.

« Quand je l’ai vu au mois de septembre [pour le dîner soulignant son 70e anniversaire], on pensait encore qu’il allait passer au travers. Puis, avant les Fêtes, il a décidé d’arrêter les traitements. Ça le faisait autant souffrir que la maladie. À ce moment-là, on a compris que c’était une question de temps. »

« Ce fut un honneur »

S’il a été si apprécié de ses coéquipiers, c’est d’abord et avant tout en raison de sa personnalité.

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« Il était notre meilleur joueur, le plus talentueux. Néanmoins, il n’a jamais voulu se placer au-dessus des autres, a raconté Bob Gainey. Mais quand le match commençait, on savait qu’il était supérieur à nous. »

« Il y en a eu plusieurs des joueurs étoiles au cours de la longue existence de cette organisation. Et même au sein de ce groupe, certains sortaient du lot. Ce fut un honneur pour moi d’avoir pu partager des moments en compagnie de certains d’entre eux », a ajouté Gainey en faisant référence à Lafleur et Jean Béliveau.

Encore le premier

Lafleur a rendu l’âme à 70 ans, ce qui a fait dire à M. Bouchard que « c’est beaucoup trop jeune pour partir. » En même temps faut-il s’en surprendre ?

« Avant les matchs, Guy arrivait toujours le premier dans le vestiaire, à trois heures de l’après-midi. Encore une fois, il a choisi d’arriver le premier, avant nous autres », a indiqué l’ancien numéro 26, sourire en coin.

Malgré le départ de l’homme, la légende continuera d’être racontée et célébrée.

« Il va rester parmi nous tout le temps, a soutenu M. Houle. Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur, c’est gros dans notre histoire. »

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Tellement, que les quatre ont leur statue qui veille sur la Place du Centenaire à l’ombre du Centre Bell.

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Comme un mauvais rêve  

JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

« C’est difficile. On perd un coéquipier, un membre de la famille. Guy était un ambassadeur pour les gens du Québec. Je trouve ça dur. Je sens que c’est comme un mauvais rêve. On savait qu’il était malade, mais on n’imagine jamais ce jour. »

Que voudrais-tu lui dire ?

« J’aimerais lui dire que je l’aime et qu’il nous manquera beaucoup. Guy était comme un frère. Il était tellement généreux avec ses coéquipiers, mais aussi les partisans. Il représentait un exemple par sa façon de travailler et son engagement. »

— Guy Lapointe


« J’ai joué deux saisons avec lui avec le Canadien, mais aussi plusieurs autres années avec les anciens du CH. Guy était notre coach à la fin. Il était une personne formidable. »

« Je me souviens d’un match des anciens à Fort McMurray en Alberta. Il y avait beaucoup de gens dans les gradins. À la fin de la rencontre, Guy avait signé des autographes pour tout le monde. Il avait passé des heures pour signer des autographes, prendre des photos et parler aux personnes présentes. Il voulait s’assurer d’avoir du temps pour tout le monde. C’était sa façon de redonner. Il était aimé, mais il aimait autant les gens. »

— Rick Green


« Guy était tellement électrisant et rapide. Il avait de la puissance comme patineur. Pour les jeunes qui n’ont pas eu le bonheur de connaître Guy, j’aime dire qu’il ressemblait à Connor McDavid d’aujourd’hui. »

— Lucien DeBlois

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