Menaces à l’endroit de l’élue: il voulait être le chauffeur de Marwah Rizqy

Jonathan Tremblay | Journal de Montréal
L’homme qui est accusé d’avoir menacé la députée Marwah Rizqy aimait se rapprocher d’élus en proposant ses services comme bénévole, avant de soudainement se retourner contre eux.
Le Journal rapportait hier que Claude Delaney faisait face à deux chefs d’accusation de harcèlement envers la députée de Saint-Laurent.
• À lire aussi: Hausse des signalements: les élus québécois plus menacés que jamais
• À lire aussi: Le risque de Rizqy
• À lire aussi: Menaces de mort: l’heure est aux idées au parlement et non pas à la grogne, affirme Marwah Rizqy en critiquant Éric Duhaime
À la mi-août, l’homme de 62 ans s’est présenté au congrès des jeunes libéraux et lui aurait offert ses services comme chauffeur bénévole.
Quelques jours plus tard, Delaney aurait proféré des menaces à l’endroit de l’élue sur les réseaux sociaux, et aurait alerté des policiers et le bureau du député de Marquette, Enrico Ciccone, pour annoncer sa mort prochaine.
L’homme les avait prévenus qu’ils étaient sur le point de découvrir le cadavre de la députée.
« Il a fait ça trois ou quatre fois », avait déclaré Mme Rizqy, encore sous le choc.
Ce n’était pas la première fois qu’il s’en prenait à un élu. L’automne dernier, celui qui serait natif des Îles-de-la-Madeleine s’était également impliqué dans la campagne électorale du conseiller municipal Jocelyn Mondou, à Sorel-Tracy.
Puis, il y a de cela environ deux semaines également, Delaney aurait tourné le dos à l’ancien policier en le dénonçant à la Sûreté du Québec.
« On m’a appelé pour ça, il y a une quinzaine de jours, comme quoi je l’aurais menacé de mort. Ça ne tenait pas debout son affaire », a confié au Journal Jocelyn Mondou.
Un danger ?
Depuis, Delaney a plaidé non coupable aux accusations déposées contre lu, et a été remis en liberté sous conditions.
Il a maintenant l’obligation de ne pas s’approcher ou encore entrer en contact avec Marwah Rizqy, Enrico Ciccone et leur équipe respective.
« Je ne comprends pas ça. S’il est dangereux, pourquoi il n’est pas en dedans ? » a déploré M. Mondou.
« Il semble avoir chaviré et changé, bout pour bout. C’est bizarre », a poursuivi le conseiller.
Sa vie privée
Delaney vit au deuxième étage d’un immeuble modeste à quatre logements, sur la rue Provost, dans un secteur plutôt défavorisé de Sorel-Tracy.
Hier, Le Journal l’a interpellé du trottoir, alors qu’il grillait une cigarette, du haut de son balcon. « Pas de commentaires sur rien », a rétorqué l’individu à la barbe mal rasée.
Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin diffusé chaque jour en direct 8 h 35 via QUB radio :
Ironiquement, Delaney a eu l’audace de demander que les médias respectent sa « vie privée ». « Vous perdez votre temps », a-t-il lancé.
Lorsque questionné à savoir s’il avait lui-même respecté la vie privée des élus, il a simplement laissé tomber que c’était « notre opinion, ça », tout en menaçant d’appeler la police.
Par ailleurs, l’homme sans profession aurait déjà mentionné à des connaissances vouloir se lancer en politique.
-Avec Antoine Lacroix et Charles Mathieu
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse jdm-scoop@quebecormedia.com ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.