[IMAGES] «Même les toutous ont les yeux tristes»: messe émouvante en l’honneur des victimes à Laval
Camille Payant
Des dizaines de personnes touchées de près ou de loin par la tragédie à la Garderie Éducative Ste-Rose, à Laval, ont tenu à se rassembler lors d’une messe en l’honneur des victimes.
• À lire aussi: Émue par le drame de Laval: la mère d’une enfant assassinée partage le deuil
• À lire aussi: Ils réalisent que leur enfant l’a échappé de peu
• À lire aussi: Drame à Laval: le choc a fait place à la douleur
« Même les toutous ont les yeux tristes », a indiqué d’entrée de jeu le prêtre Claude Brissette lors de cette célébration spéciale qui s’est tenue à l’Église Sainte-Rose-de-Lima vendredi matin.
« La mort violente d’un enfant, c’est un mal absolu, une tristesse infinie », a-t-il poursuivi faisant référence au drame qui s’est joué mercredi lorsqu’un chauffeur de la Société de transport de Laval a dirigé son autobus contre le bâtiment situé au bout de la terrasse Dufferin.
De nombreux chants ont accompagné cette messe chargée en émotions, où les petits cris des quelques enfants présents se mêlaient aux pleurs silencieux.
« Ce drame nous a éprouvés profondément. [...] C’est une souffrance énorme, une angoisse. Qu’est-ce qui est arrivé ? Qu’est-ce qui va arriver ? » s’est demandé le curé Michel Bouchard, qui célébrait la messe.
Il avait installé sur l’autel un petit chien en peluche, accompagné de deux grandes chandelles en l’honneur des victimes et de quatre petites bougies pour les jeunes blessés.
L’église accueillera dans quelques jours les funérailles du petit Jacob, quatre ans qui se trouvait à la garderie.
« Ça va être difficile, surtout pour la famille », a indiqué au Journal le curé Bouchard.
Des parents touchés
En matinée, plusieurs personnes continuaient d’aller porter des fleurs ou des animaux en peluche sur le parvis de l’église.
C’est notamment le cas de Jessie Laflamme, une maman de trois jeunes garçons, dont un va à une garderie pas très loin du lieu du drame.
« On pense que ça aurait pu être nous. C’est une catastrophe. Beaucoup d’incompréhension, de frustration, de colère. On dort mal, on pense à eux », raconte-t-elle, son bébé de cinq mois dans les bras.
« Je ne ressens actuellement que la lourdeur, la perte des mots, l’incompréhension », a poursuivi, émotive, Marie-Ève Leblanc, qui a longtemps travaillé dans le réseau de la petite enfance à Laval.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.