La fausse avocate Megan Lalonde poursuivie pour ses dettes impayées
Elle doit notamment 20 000$ à son ancien propriétaire pour une maison empestant l’urine de chat


Francis Pilon
Des huissiers traquent désormais Megan Lalonde, une fausse avocate de 24 ans qui entourloupe des Québécois en ligne, puisqu’elle cumule des milliers de dollars de dettes envers son ancien propriétaire et même son vétérinaire.
«Il y avait de l’urine de chat dans les pièces, ça puait l’ammoniac. Les cadres de portes étaient arrachés. Les murs et les portes avaient des trous. La robinetterie était brisée... Ce n’était pas le fun du tout», relate au Journal le propriétaire de l'immeuble en question, qui préfère taire son nom par crainte de représailles.
Ce dernier s’est présentée au Tribunal administratif du logement (TAL) le 15 mai dernier. L’entreprise pour lequel il travaille poursuivait Megan Lalonde et son conjoint de l’époque. Le couple a en effet ravagé leur maison louée à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, dans le comté de Drummond, en plus d’avoir plusieurs mois de loyer non payé.

La TAL a finalement condamné ce mois-ci Mme Lalonde et son partenaire à verser près de 20 000$ à la compagnie Gestion Mario Carpentier Inc. De ce montant, la juge Brigitte Morin a accordé 14 799 $ pour les dommages sur le logement et 4560$ pour quatre mois de loyer impayé.
Voyez les dommages faits par Megan Lalonde et son conjoint dans leur ancienne maison avant d'y être expulsés par les propriétaires:
Le vet attend son argent
La Québécoise de 24 ans, qui habite à Drummondville, est aussi poursuivie par le Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM.
Megan Lalonde a en effet 1465,56$ de dettes envers le CHUV pour «plusieurs interventions médicales vétérinaires» survenues en 2021, relate la demande déposée par l’UdeM à la Cour du Québec le 23 mai.

«L’UdeM a fait parvenir une mise en demeure à [Mme Lalonde], relativement au non-paiement du montant. [...] Elle refuse et/ou néglige de rembourser le solde qui lui est dû», peut-on lire dans le document.
Exemples de vidéos publiées sur sa page Instagram:
Dans l’eau chaude
Contactée mardi au sujet de ces deux dettes, la Drummondvilloise a préféré nous envoyer paître et a refusé de commenter. Elle a aussi prétendu ne pas se nommer «Megan Lalonde» et donc ne pas être responsable des sommes dues.
La Québécoise de 24 ans s’attire les foudres du public depuis avril. Le Journal a été le premier à révéler que M me Lalonde faisait l’objet d’une enquête du Barreau du Québec puisqu’elle usurpait le titre d’avocate en ligne.
Avec cette fausse identité numérique, la vingtenaire modifiait exagérément ses photos et aurait ainsi fraudé plusieurs internautes. Mme Lalonde est d’ailleurs visée par au moins une enquête policière à Drummondville et cumulerait une longue feuille de route de délits.
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