«Mea Culpa»: Bérénice réussira-t-elle à convaincre ses amies de faire la paix avec le passé?

Bérénice est une médiatrice spécialisée en justice réparatrice. Elle facilite les rencontres entre des criminels et leurs victimes, et croit beaucoup aux bienfaits de cette démarche. Mais il lui sera difficile de convaincre ses amis qu’un tel processus pourrait les aider à faire la paix avec un drame épouvantable survenu 25 ans auparavant.

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Écrite par Chantal Cadieux, la série Mea culpa met en vedette Mélissa Désormeaux- Poulin dans le rôle de Bérénice. «Après Une autre histoire, j’ai fait une pause et je me suis demandé ce que j’aimerais raconter. La série n’est pas une suite du film Elles étaient cinq, que j’ai écrit il y a longtemps, mais je pensais à cette intrigue, aux gros drames qu’on peut vivre, et je me demandais ce qui arrive quand les assassins sortent de prison, au bout de 20 ou 25 ans. Sont-ils encore dangereux? La prison les a-t-elle endurcis ou sont-ils repentants? C’est en me posant ces questions que je suis arrivée à la notion de justice réparatrice. Je trouve que c’est un beau concept; un processus de médiation entre deux personnes que tout oppose, afin qu’elles se sentent mieux. C’est à la base de ma nouvelle série», explique l’autrice.

UNE TRAGÉDIE MARQUANTE

Au début de la série, Bérénice et ses deux meilleures amies, Marie- Dominique et Lysanne (Jessica Barker et Cynthia Wu-Maheux) se réunissent afin de souligner les 25 ans du décès de Vania (Lou Thompson), leur grande amie, morte dans des circonstances tragiques. «Le drame est survenu en 1999. Bérénice et ses amis avaient loué un chalet pour fêter la fin de leurs études. Marie-Dominique, Lysanne, Vania et Rémi (Dany Boudreault), le nouvel amoureux de celle-ci, étaient présents. David Fraser (Maxim Gaudette), l’ancien chum de Vania, n’acceptait pas la rupture. Il les a suivis au chalet, où il a commis l’irréparable», raconte Chantal Cadieux. En plus de tuer Vania, David a blessé Rémi très gravement. Ce dernier, autrefois un grand sportif, a perdu l’usage de ses jambes et de ses bras, et se déplace en fauteuil roulant. Cette tragédie a soudé le petit groupe. Marie-Dominique est même en couple avec Rémi, pour qui elle est autant une amoureuse qu’une proche aidante. «On imagine que les premières années ont été très difficiles, mais Rémi ne ressent ni rancoeur ni envie de se venger. Il dit même que si le drame n’était pas arrivé, sa vie ne serait pas aussi agréable qu’elle l’est aujourd’hui. Marie-Dominique et lui sont propriétaires d’une microbrasserie et ont une fille de 16 ans, Zoé (Jasmine Lemée). Rémi a poursuivi ses études en sciences, et la chimie lui sert dans le développement de ses bières», précise Chantal Cadieux. Lysanne travaille avec eux et s’occupe de tous les mandats de graphisme. De plus, elle est toujours disponible lorsque Marie-Dominique ne peut pas s’occuper de Rémi.

UNE DÉMARCHE POSITIVE

Le drame de 1999 continue de teinter la vie de Bérénice et de ses amis. Ce n’est pas une coïncidence si cette dernière, qui a une formation de travailleuse sociale, a choisi de se spécialiser en justice réparatrice. Elle a toujours considéré cette démarche comme très positive et est maintenant témoin de ses bienfaits. Bien entendu, une telle démarche peut prendre des années, et les rencontres n’ont pas lieu tous les jours. Bérénice prend le temps de s’assurer que les criminels et les victimes qui se retrouveront face à face soient bien préparés. Elle ne prend jamais parti et est très appréciée pour ses qualités humaines. Elle travaille avec Sylvain (Sacha Charles). «Bérénice est célibataire. Elle a beaucoup de mal à s’engager; elle préfère avoir de brèves aventures. C’est une des séquelles du drame qu’elle a vécu. Sylvain, lui, a un conjoint et deux enfants. Bérénice et lui sont très complices», mentionne Chantal Cadieux.

Mardi, 20h, sur les ondes de Radio-Canada (dès le 7 janvier).

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