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L'article provient de TVA Sports
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Matt Menard de l'AEW: le rêve éveillé d'un Québécois qui vit de la lutte

La jeune organisation à la croissance ultrarapide tient un gala au Centre Vidéotron mercredi.

Le Québécois d'origine Matt Menard (à gauche) lors d'un événement de l'AEW.
Le Québécois d'origine Matt Menard (à gauche) lors d'un événement de l'AEW. Photo fournie par la AEW
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2024-03-26T17:30:00Z
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L’All Elite Wrestling (AEW) s’arrêtera au Centre Vidéotron mercredi et le Québécois d’origine Matt Menard est fébrile.

«C’est très excitant parce que nous sommes quelques lutteurs du Québec dans l’AEW. Les foules de Montréal et de Québec sont passionnées et bruyantes, et c’est encore plus vrai quand il y a des Québécois dans l’événement.»

«Pour moi, il n’y a pas d’autre endroit où on retrouve un tel niveau de passion. Je ne sais pas comment l’expliquer, il y a un appétit pour ce genre de divertissement.»

Âgé de 40 ans, Menard a grandi à Châteauguay et est désormais établi en Floride. Mais l’entrevue se déroule de façon très bilingue. On pose les questions en français, il répond en franglais ou en anglais et saupoudre quelques phrases en français ici et là. Ça se veut sympathique et chaleureux, comme l’homme semble l’être.

Photo fournie par la AEW
Photo fournie par la AEW
L'héritage de la lutte québécoise

Pour Matt Menard, cet attachement vient probablement du riche passé de la lutte au Québec, avec Édouard Carpentier, la famille Rougeau, les frères Vachon et le Géant Ferré.

«Il n’y a pas de doute qu’il y a un héritage profondément ancré de la lutte au Québec, ajoute-t-il. Il n’y a qu’ici que le Géant Ferré porte ce nom. J’entends souvent les gens raconter des histoires du Centre Paul-Sauvé.»

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Et c’est un peu l’esprit qu’il a retrouvé lors du passage de l’AEW pour deux soirs au Centre Bell au début du mois de décembre.

Une entreprise en plein essor

L’All Elite Wrestling est en plein essor depuis sa fondation, il y a cinq ans. Tony Khan, l’homme derrière le projet, travaille fort pour développer sa marque.

Menard a choisi de faire la transition vers l’AEW même s’il se trouvait, en compagnie de son équipier Angelo Parker, dans la série NXT, l’antichambre de la WWE.

«Mon père regardait la lutte à la télé et c’était l’AEW. Il regardait [Chris] Jericho et il ne voulait pas me le dire, mais il trouvait que c’était tellement plus cool que ce qu’on faisait», lance-t-il dans un éclat de rire en ajoutant que ses parents sont ses plus grands admirateurs.

Faire son chemin

Il n’est pas évident, quand on pratique la lutte, de faire son chemin pour finalement en vivre. Matt Menard se dit professionnel depuis seulement cinq ans même s’il lutte depuis plus de 20 ans.

Il a auparavant assemblé des électroménagers et fait des petits boulots dans la construction afin de joindre les deux bouts tout en tentant de garder son rêve vivant.

«J’ai commencé à m’entraîner en septembre 2001 avec la NCW et même avant, je faisais aussi de la lutte dans la cour arrière avec mes amis.»

À la même époque, il fait la connaissance de Kevin Owens et Sami Zayn qui sont désormais deux vedettes de la WWE. Il se rappelle qu’à ce moment-là, il fallait prendre des risques pour lutter, notamment quand on voulait se faire connaître aux États-Unis.

«Il faut être en mesure de traverser la frontière, et c’est stressant au début parce qu’on ne demande pas nécessairement un permis de travail, alors c’est stressant chaque fois, si tu te fais prendre, c’est peut-être la fin de ta carrière.»

Continuer longtemps, même à 40 ans

Matt Menard a 40 ans et est en santé. Il n’a d’ailleurs subi qu’une seule chirurgie, pour réparer un ligament croisé antérieur, au début de la vingtaine.

«Je ne sais pas comment mon corps va vieillir, mais je regarde des gars comme Chris Jericho ou Sting et je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas me rendre à 50 ans.»

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