Martin St-Louis: «Ce n’est pas un échec, c’est de l’engrais»

ST. LOUIS | Un jour, il faudra écrire un livre regroupant les meilleures citations philosophiques de Martin St-Louis. 

• À lire aussi: Le Canadien s’est fait endormir par les Blues

Il a sorti une nouvelle perle pour résumer la défaite du Canadien contre les Blues mardi soir.

«À ce temps-ci de l’année, ce n’est pas un échec, c’est de l’engrais. Il faut qu’il en soit ainsi.»

En d’autres mots, il faut que les joueurs se servent de ce revers pour s’en nourrir afin de progresser lors de leur prochaine rencontre.

Imputables

Ses joueurs ont très bien compris ce que St-Louis voulait dire et ils ont eux-mêmes admis qu’ils n’ont pas joué leur meilleur match contre les excellents Blues.

«C’est de notre faute, c’est probablement notre pire match depuis longtemps. On n’était pas sortis aussi à plat depuis longtemps et on doit faire mieux quand on sait à quel point ces matchs sont importants», a confié Nick Suzuki, qui est toujours présent, peu importe le résultat de la rencontre.

David Savard a été plus tranchant en insistant sur l’importance de ne pas accorder autant de revirements à une équipe qui joue aussi bien que les Blues.

«On s’est tiré dans le pied, on leur a donné le momentum en commettant beaucoup de revirements en zone neutre. À ce moment-ci de l’année, c’est inacceptable de faire autant de revirements en début de match. Ils mettent beaucoup de pression par leur effort, c’est sûr qu’ils en ont créé [des revirements], mais c’est à nous de mieux gérer la pression.»

Jeu simple

«Ce n’est pas un secret, ils méritaient de gagner, a affirmé sans détour Brendan Gallagher. Ils ont joué simplement et nous ont rendu la tâche difficile très tôt dans la partie, et on n’a pas su comment répondre.»

Martin St-Louis a lui aussi parlé de la simplicité du jeu pratiqué par les Blues et du manque de simplicité dans celui de son équipe.

«Dans les dix premières minutes, on a tellement fait de revirements que c’était dur de ne pas donner la possession de rondelle à l’autre équipe en entrée de zone. Essayer d’être cute à l’intérieur de notre ligne bleue pour essayer de sortir la [rondelle], c’est des actions qui aident l’autre équipe et on en a fait beaucoup de bonne heure.»

On ajoute à ça le fait que le Canadien est parvenu à créer l’égalité 1 à 1 seulement 47 secondes après que les Blues ont ouvert la marque dans les deux dernières minutes de la première période. Puis, les Blues ont marqué à nouveau une minute plus tard, quand il restait six secondes au tableau indicateur.

«Je déteste accorder un but quand il reste quatre secondes, ça tue le momentum. Ça aurait été préférable de rentrer au vestiaire avec un score de 1 à 1», a ragé Nick Suzuki.