Mark Carney veut faire du Canada «la superpuissance énergétique mondiale»


Raphaël Pirro
En direct de Calgary, capitale de l’industrie pétrolière albertaine, Mark Carney a présenté son plan pour faire du Canada une «superpuissance» mondiale de l’énergie. Un nouveau réseau électrique reliant l’est à l’ouest est au menu.
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M. Carney dévoilera bientôt une liste de «projets d’intérêt national» et s’engage à signer des ententes avec les provinces d’ici six mois pour transformer le processus d’évaluation environnementale.
Le propose de mettre en place un «Fonds du premier et du dernier kilomètre», qui créerait des infrastructures reliant les projets d’exploitation de ressources directement au transport, les permettant de s’imbriquer dans les chaînes d’approvisionnement.
Le temps d’approbation pour les projets passerait de 5 à 2, promet-il.
Pour arriver à ses fins, M. Carney affirme que les Canadiens doivent «changer d’état d’esprit [mindset]».
«En ce moment, quand on pense à de nouveaux projets, trop souvent, on se demande pourquoi. Il faut plutôt se demander comment. Comment pouvons-nous le faire? Comment pouvons-nous construire des choses dans notre pays?», a-t-il dit.
Cette annonce de M. Carney ressemble de près à une promesse de Pierre Poilievre. Lundi, il a dévoilé une liste de 10 projets majeurs qu’il mettrait en branle à l’intérieur d’un an, facilité par un nouveau «guichet unique» pour faciliter le processus réglementaire.
Le «guichet unique» de M. Poilievre s’appellerait le «Bureau de projets de ressources rapides», celui de M. Carney, le «Bureau des grands projets fédéraux».
Dans un document d’information partagé par le Parti libéral se trouve aussi l’idée d’un projet de «réseau électrique est-ouest».
Ce projet «s’inscrit dans un projet historique de construction nationale, afin de garantir à tous les Canadiens et Canadiennes l’accès à une électricité propre, fiable, abordable et canadienne».
Malgré le virage des libéraux sur la question du pétrole, M. Carney, en réponse à une journaliste, a assuré qu’il ne trahissait pas ses valeurs, lui qui a été l’une des figures les plus importantes au monde de la finance verte.
Il s’est décrit comme un «pragmatique» qui garderait toujours une place importante pour les projets d’énergie verte.
«Ignorer les changements climatiques, c’est non seulement ne erreur morale, c’est une erreur économique qui va nous isoler de nouveaux marchés et nous garder dépendants des États-Unis», a-t-il dit.
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