Marioupol frappée par deux bombes «superpuissantes»
Agence France-Presse
Deux «bombes superpuissantes» ont frappé mardi Marioupol, selon les autorités, sans pouvoir donner de bilan.
• À lire aussi: EN DIRECT | 27e jour de l'offensive russe
• À lire aussi: Pour le chef de l'ONU, la guerre en Ukraine est «ingagnable»
«Les occupants ne s’intéressent pas à la ville (...), ils veulent la raser», selon la mairie.
Des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l'ONG Human Rights Watch «un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits», et «des milliers de personnes coupées du monde», terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité, ni communications.
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts mardi entre trois localités proches de Marioupol et la ville de Zaporojie, à 250 km au nord-ouest, selon la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Plus de 200 000 personnes sont toujours dans Marioupol, selon Petro Andryushchenko, adjoint au maire cité par Human Rights Watch. D'après lui, plus de 3000 civils y ont péri, mais le bilan exact reste inconnu.
Majoritairement russophone, Marioupol, stratégiquement située entre la Crimée (sud) et le territoire séparatiste de Donetsk (est), est pilonnée depuis des semaines par les Russes. Des chars russes y sont entrés et les combats se poursuivent.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a proposé d'y acheminer personnellement de l'aide humanitaire, en coordination avec la Croix-Rouge, si les belligérants le permettaient.