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L'article provient de 7 jours
Culture

Mariloup Wolfe a pris une année de recul pour s’occuper de ses enfants

MARIPHOTOGRAPHE
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Michèle Lemieux

2024-04-24T10:00:00Z
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La vie professionnelle de Mariloup Wolfe a toujours été un feu roulant. Durant la dernière année, la réalisatrice et actrice a décidé de prendre du temps pour elle, mais aussi pour ses fils. Ce recul lui aura permis de partager de précieux moments avec Manoé, 14 ans, et Miro, 12 ans, de voyager, de se questionner sur la suite des choses et de remettre la femme en elle au premier plan. Un exercice qui s’est imposé naturellement avec la quarantaine.

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Mariloup, qu’as-tu à l’agenda par les temps qui courent?

C’est vraiment un beau moment de ma vie, car tout est possible. Ces dernières années, j’avais toujours des projets qui s’enchaînaient et, parfois même, qui se chevauchaient. Je n’avais même pas le temps de respirer ou de réfléchir à ce que j’avais envie de faire. Durant la dernière année, j’ai décidé de faire une pause pour passer du temps avec mes enfants. Je veux les voir vieillir et, 14 et 12 ans, ce sont de belles années. Je suis très proche de mes garçons et, ces derniers mois, j’ai été très présente pour eux. Ça m’a permis de réfléchir aux projets que j’ai envie de développer, à ce que j’ai envie de dire ou de montrer. J’avais deux scénarios sur lesquels j’avais déjà commencé à travailler, mais je n’avais pas le temps de les développer. Je me disais: «Un jour...» Et ce jour est arrivé. J’ai commencé à plancher sur le scénario que j’ai envie de faire depuis des années. C’est très stimulant. Sinon, j’ai pris du temps pour moi, avec les enfants.

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Comment as-tu mis cette période à profit?

J’ai beaucoup voyagé, pour le plaisir et pour le travail. C’était extraordinaire! Les choses qui reviennent toujours sur ma to do list, c’est voyager, prendre soin de mes enfants, prendre soin de moi. Cette année, ç’a été possible. J’ai présenté mon film, Coeur de slush, dans les festivals internationaux. Ça m’a permis de visiter des pays que je n’aurais jamais pensé visiter. À travers cela, j’ai pu faire des voyages personnels. Mes garçons et moi sommes allés trois semaines au Maroc. Je suis allée à New York avec mon fils aîné, puis à Londres avec mon plus jeune. À Noël, nous sommes allés au soleil. J’essaie vraiment de profiter de ces moments, pour mes enfants et pour moi.

La femme en toi a-t-elle aussi l’espace nécessaire pour prendre soin d’elle?

Tout à fait. Depuis Noël, je m’entraîne à nouveau trois à quatre fois par semaine. Ça faisait longtemps que je me laissais aller. Je constate que la quarantaine est plus difficile pour le corps. Je retrouve de l’énergie. Tout ça est particulièrement stimulant. Et comme la saison des rencontres avec les producteurs commence, tout est possible. J’adore ça! Je ne sais pas ce que je vais faire et je trouve ça tripant!

La situation génère-t-elle un petit vertige, quand même?

C’est sûr, car j’ignore ce qui s’en vient pour moi, mais c’est une bonne sensation. Quand on fait de la place, cet espace se remplit. Je vois ça comme un vide à combler. Il n’y aura pas de quatrième saison du Grand move. Ce mandat m’a tellement permis de voyager! C’est extraordinaire de pouvoir voyager pour le travail. Certains projets m’ont été présentés ces derniers mois, et j’ai choisi de ne pas embarquer. Je souhaite me questionner sur ce que j’ai envie de faire. J’avais besoin de recul avant de replonger. Pour retrouver ma vitalité, mon imagination, ma passion. J’étais un peu fatiguée. Là, je me sens bouillonnante d’idées! De nouveaux projets m’ont été proposés récemment. Je ne sais pas si ça va fonctionner, mais je suis super emballée. Je trouve ça tripant d’avoir une page blanche devant moi.

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Tes associations avec Chevrolet et San Francisco sont-elles toujours d’actualité?

Oui, Chevrolet est toujours dans ma vie, tout comme San Francisco. Ce sont des contrats qui me permettent de prendre du recul. L’année dernière, j’ai réalisé des pubs pour Chevrolet et, depuis un an, j’ai deux autres associations intéressantes. Il y a le restaurant Le Roseline, dont je suis partenaire. J’aime beaucoup la restauration et j’ai besoin de projets. C’est rempli de défis et ça me plaît. J’y vais souvent et j’ai à coeur de faire connaître l’endroit. Je suis aussi associée chez MONDEL, un centre de formation en télé et en cinéma. Je trouve ça important de m’impliquer dans la relève.

Avoir du temps pour tes fils avant qu’ils entrent dans l’âge adulte, c’est important, quand même?

Absolument, c’est une chance, et ce que nous faisons maintenant est différent de ce que nous faisions lorsqu’ils étaient petits. Je suis une mère de famille monoparentale, mais j’ai toujours aimé l’aventure. Ils ont l’âge de m’accompagner. Lorsque je suis partie seule avec mes garçons pendant trois semaines au Maroc, c’était quelque chose, quand même! C’était l’aventure. Ça crée des insécurités en moi, mais je fonce. À New York, avec mon fils aîné, nous avons découvert la ville ensemble et visité des musées. Même chose à Londres avec mon autre fils. Avant, nous ne faisions pas le même type de voyage. 

Alors, finalement, tous les âges ont leur beauté?

Tous les âges sont beaux. Je veux encourager mes fils dans leurs passions et continuer à leur apprendre des choses, entre autres à devenir des voyageurs aguerris.

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As-tu de bons garçons, de bons adolescents?

Ils sont formidables! Ils sont à l’orée de l’adolescence. Mon aîné a un pied dedans, mais il n’est pas encore full ado. Nous sommes très proches et, comme nous passons beaucoup de temps ensemble, nous parlons beaucoup. Mes fils me disent qu’avec moi, ils peuvent parler de tout. Ils ne se sentent pas jugés. Je suis toujours prête à leur donner des réponses, quel que soit le sujet. Je fais preuve d’ouverture d’esprit et ils ne sont pas gênés de me parler de ce qu’ils vivent. J’ai semé des petites graines pour bâtir une relation forte et j’espère que ça va durer. Cela étant dit, nous ne sommes à l’abri de rien. Mais pour l’instant, tout va bien. 

As-tu le sentiment que tes fils reviennent de vos voyages un peu transformés?

Oui, vraiment. Je ne pourrais pas dire ce qui se dépose en eux, mais je sens que ça leur ouvre l’esprit. Quand j’avais neuf ans, mes parents m’avaient amenée au Maroc et, pendant longtemps, ces images m’ont suivie. Je pense qu’à leur tour, mes fils ont aimé. Mon plus vieux n’aime pas voyager dans les tout-inclus, mais il a adoré Paris et le Maroc. Il veut aller au Japon. Il aimer voyager autrement. C’est pour cette raison que je l’ai amené à New York pendant que Guillaume amenait le plus jeune dans le Sud. J’ai offert à chacun de mes fils un voyage en tête à tête avec moi pour leurs 12 ans. Je vois que ça se dépose en eux, que ça leur laisse des souvenirs.

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As-tu plus que jamais du temps pour toi?

Totalement! Même si j’ai des shootings pour San Francisco et des tournages pour Chevrolet, j’ai beaucoup plus de temps pour moi. Comme mes enfants sont rendus plus vieux, ils sont plus indépendants et autonomes. Ainsi, même si j’arrive un peu plus tard après le travail, ça ne pose plus un problème. Ils peuvent s’organiser le temps que j’arrive. Ce n’est pas la même vie. Dans les derniers temps, j’avais besoin de prendre soin de moi. On donne tout aux enfants et au travail, et il ne reste plus beaucoup d’espace pour soimême. J’avais besoin de voir mes amis, de me recentrer, de relaxer, de voyager et de m’entraîner. C’est ce que je fais depuis des mois et ça me fait tellement de bien! Je sens ma vie plus équilibrée.

Tu dégustes cette nouvelle liberté?

Tellement! Mais j’aime les moments passés avec mes enfants. Au début de ma séparation, j’ai trouvé ça dur, la garde partagée. Je trouvais ça difficile quand les enfants n’étaient pas là. Tu ne sais pas ce qu’ils font, tu ne partages plus tous leurs souvenirs Avec les années, j’ai appris à composer avec la situation. Je me suis habituée et j’ai fini par apprécier le fait de consacrer 50 % de mon temps aux enfants puis d’avoir 50 % de mon temps pour moi. Ça me permet de voir mes amis, de faire ma vie. Je trouve qu’au final, ça donne un bel équilibre. Lorsque je suis avec mes enfants, je suis avec eux à 100 %. J’en profite au maximum. Le reste du temps m’appartient. J’aime la liberté que cette situation m’apporte. En ce moment, j’ai un projet qui pourrait se concrétiser, alors j’en discute avec les garçons.

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Qu’en pensent-ils?

Je leur dis que si ça fonctionne, je serai moins présente, mais ils me souhaitent que le projet aille de l’avant. Ils sont plus vieux, ils savent que, l’année dernière, j’ai fait des sacrifices pour être avec eux et ils l’ont apprécié. Ils sont aussi conscients que je ne peux pas faire ça toute ma vie: il faut que je retourne travailler... (rires) C’est fou comme on s’habitue! Souvent, je travaille sur plusieurs projets en même temps et je m’occupe de mes garçons tout en étant efficace dans tous mes engagements. Mais à partir du moment où je n’ai pas eu tant de choses à faire, on dirait que je suis devenue inefficace! (rires) J’ai pris un rythme que j’ai aimé. Ç’a été agréable d’avoir du temps pour moi.

Comptes-tu profiter de ton été?

Si je n’ai pas de tournage, j’aimerais voyager en Europe avec mes fils, peut-être dans le sud de la France ou en Italie. Je dois en discuter avec eux. Alors, que mon tournage fonctionne ou non, ce sera une bonne nouvelle.

Finalement, Mariloup, ta vie va bien?

Oui, vraiment. Pour vrai, je vis de belles années. Je me sens bien autant dans mon travail que dans ma vie personnelle. Je suis fière d’avoir pris ce temps avec mes garçons. Je ne peux pas regretter d’avoir pris cette année de recul.

La quarantaine t’apparaît-elle comme une belle période?

Pleinement, et pour plusieurs raisons, dont le fait qu’on ne se cherche plus. Je ne me demande pas ce que je veux faire dans la vie, parce que je sais ce que j’aime. J’adore mon métier. J’ai réussi, durant les 20 dernières années, à faire des petits pas, à tracer mon chemin dans le milieu et à travailler. Même si je suis toujours à la merci des projets, je ne me cherche plus. Je sais ce que je veux faire. Cela apporte une grande paix dans la vie. Je ne cherche pas à fonder une famille, elle est faite. J’aime mes enfants, je les élève. Quand les enfants sont jeunes, c’est difficile de tout conjuguer. Durant la quarantaine, c’est différent. On peut se concentrer sur ce qu’on veut. C’est évident que le corps de la femme se transforme avec le temps par contre. Les hormones, la prise de poids, c’est la partie moins agréable. Tout change! (rires)

C’est une belle motivation pour t’entraîner?

Oui. Quand je cherchais un entraîneur, j’avais publié ce message: «Avez-vous un entraîneur à me suggérer? Ma quarantaine vous remercie d’avance...» (rires) Bouger me fait du bien. J’ai plein d’énergie, je me sens en paix. Alors oui, je l’aime, la quarantaine!

Mariloup est porte-parole de Chevrolet et ambassadrice de la collection Mariloup, offerte chez San Francisco. Info: bsf.ca. Pour en savoir plus sur le restaurant Roseline: leroseline.com, ou sur l’école de cinéma et télévision de Montréal, MONDEL: mondel.ca.

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