Marie-Ève Dicaire: séance de photos spectaculaire en Angleterre
Benoît Rioux
L’heure était à la séance de photos promotionnelles pour la boxeuse Marie-Ève Dicaire, peu avant le souper mercredi, dans une petite salle de l’hôtel Crowne Plaza au centre-ville de Manchester. Fortement négligée par les preneurs aux livres, elle demeurait néanmoins détendue et gardait le sourire.
«Comment pourrais-je mal aller? J’ai la plus belle job au monde», a-t-elle alors lancé.
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Le photographe multipliait pourtant les demandes pour ces clichés devant nourrir l’écran géant pendant la soirée de samedi à l’OA Arena, où elle affrontera la Britannique Natasha Jonas dans un combat de championnat du monde unifié des super-mi-moyennes. Bras croisés, décroisés, avec la robe de chambre, sans la robe de chambre... Rien toutefois pour user la patience de Dicaire.
«Ça fait partie de la job, c’est sûr qu’on essaie un peu de restreindre tout ça pour je garde des moments pour me poser, a résumé Dicaire. En ce moment, on aimerait juste être dans notre bulle et faire nos choses. Autrement, je m’arrange pour voir le positif dans chaque situation et d’en faire des moments plaisants.»
Chaleur torride au gymnase
Depuis son arrivée à Manchester, le week-end dernier, Dicaire et son équipe ont trouvé un gymnase pour garder la forme. Le lieu, nommé «Finest Boxing Gym», est plutôt modeste, mais cadre parfaitement avec la plus pure tradition de la boxe en Angleterre.
«C’est tellement chaud, mais j’ai zéro problème de poids grâce à ça, a fait remarquer Dicaire. C’est vraiment plaisant parce que c’est un vieux gym de boxe classique. Il y a même des barils de bières pour faire des exercices... Ça permet de prendre le pouls de la place alors que la boxe, en Angleterre, c’est pratiquement le sport national.»
Si les drapeaux de l’Union Jack sont bien visibles sur les murs du gymnase, l’ambiance qui y règne est celle de la vieille école.
«Disons que ça sent le gym, mais on n’a pas besoin de plus que ça, a pour sa part décrit l’entraîneur Stéphane Harnois. Juste en voyant les visages des boxeurs qui s’entraînent là, on voit que ce ne sont pas des doux.»
«Tout de suite en rentrant, c’est la chaleur qu’on remarque, il doit faire 35 degrés Celsius, a corroboré Samuel Décarie, co-entraîneur de Dicaire. Oui, ç’a été bon pour la coupe de poids.»
Comme sur des roulettes
Dicaire n’aura aucune difficulté à respecter la limite de 154 livres, vendredi, lors de la pesée. La Québécoise devait par ailleurs se soumettre à une pesée préliminaire, dans la journée de mercredi, où elle ne pouvait excéder de 3% la limite de poids. Cette règle appliquée en Angleterre permet d’éviter, à trois jours d’un combat, des coupes de poids trop drastiques. Sans se priver le moindrement, Dicaire a fait osciller la balance à un peu plus de 157 livres tout en gardant ses vêtements.
La semaine se poursuivra jeudi, à Manchester, avec la conférence de presse mettant en vedette les deux boxeuses, avant la journée de la pesée officielle. À propos du combat, Jonas est la grande favorite pour l’emporter à 4 contre 1 ou même à 5 contre 1 sur certains sites.
«Ça nous passe 10 pieds par-dessus la tête, on sait ce que Marie-Ève vaut, on sait ce qu’elle va donner dans le ring», a tranché Harnois.
«Jusqu’à date, ça roule comme sur des roulettes», a ajouté l’entraîneur.