Marie-Claude Savard vit une grande transition familiale
Samuel Pradier
La fin du mois d’août rime invariablement avec la rentrée scolaire. Si la plupart des enfants s’habituent avec le temps à ce rituel, la transition entre la garderie et la maternelle reste une étape particulièrement difficile, durant laquelle les changements sont importants. Marie-Claude Savard a vécu cette transition l’année dernière avec sa fille, Charlotte, et va la revivre cette année avec son fils, Henri. Elle a accepté de nous parler de son expérience et de nous livrer quelques conseils.
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Marie-Claude, comment envisages-tu la rentrée à la maternelle d'Henri?
C’est une grosse étape pour lui, parce qu’il est né le 17 septembre. Il va donc être plus jeune que les autres, et ça vient avec son lot de défis. L’an dernier, j’avais travaillé avec le ministère de l’Éducation pour l’entrée à la maternelle de ma fille, Charlotte, afin d’assurer un lien entre la garderie et l’école. Ils m’ont redemandé de collaborer avec eux cette année, parce que c’est super important que le professeur et l’éducateur assurent un lien, surtout avec un petit garçon, car on sait que l’école est plus difficile pour les gars. C’est quand même une grosse transition.
Henri est-il content de passer cette étape?
Oui, notamment parce qu’il a une sœur plus vieille. Cet été, elle fait plein d’activités: un camp de gym, un autre de danse... Il regarde ça alors qu’il est encore à la garderie, et il se demande quand ça va être son tour. Il a hâte de devenir grand. Nous, on sait qu’on va perdre notre bébé.
Comment l’as-tu préparé à cette transition vers la maternelle?
Quand Charlotte a terminé son année scolaire, elle est revenue à la maison avec tous ses projets de l’année, et on a fait un grand scrapbook en famille. Ça a permis à Henri de savoir un peu ce qui l’attend pour la prochaine année. Il a vu que ça n’allait pas tout de suite être la grande école, qu’il allait encore y avoir du dessin, du jeu, de l’activité physique... C’est vraiment à travers l’expérience de Charlotte qu’il a pu visualiser et comprendre ce que ça allait être. Il venait aussi avec moi lorsque j’accompagnais sa sœur à l’école, alors il est habitué aux lieux. Je pense que c’est moins angoissant pour lui.
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Avez-vous participé aux portes ouvertes de l’école?
Oui, au mois de juin. L’école avait même organisé un tapis rouge et on a offert un ballon à chaque enfant. Je pense que ça lui a donné envie d’aller à cette école, car il s’est senti important. En plus, il va avoir la même professeure que Charlotte.
C’est aussi bénéfique pour les parents, non?
Absolument, car je me suis sentie un peu incompétente durant toute l’année scolaire de ma fille. C’est aussi une grosse transition familiale, même pour les parents, car on fait partie d’une équipe avec l’école. Mais on ne sait pas trop comment les choses fonctionnent avec le service de garde, les lunchs, le traiteur, les journées pédagogiques, le système de communication... J’étais parfois toute mélangée. Mais cette année, ça va aller mieux. Je pense qu’Henri, comme un bon deuxième dans une famille, va avoir une meilleure expérience que sa sœur.
Vous êtes-vous posé des questions sur le choix de l’école?
On est chanceux, car on a acheté notre maison quand on n’avait pas encore d’enfants, sans jamais remarquer qu’il y avait une petite école primaire publique de quartier juste à côté. Comme ma voisine, Mariloup Wolfe, a envoyé ses deux fils dans cet établissement, je connaissais quelqu’un qui est passé à travers le processus. En plus, la plupart des enfants de la garderie où les miens sont allés vont là ensuite, donc ils continuent de fréquenter les mêmes amis.
Avec deux enfants à la même école, les rituels vont aussi changer. Sais-tu comment vous allez vous organiser?
Pas encore. Ça me stresse, mais je vais y aller au jour le jour. On a eu une nounou, Chloé, qui est restée avec nous durant sept ans, mais elle nous a quittés en juin dernier, car elle a fini son université et va travailler ailleurs. J’ai perdu mon soutien extérieur, alors les enfants vont devoir aller au service de garde, qui ferme à 18 h, l’heure à laquelle je finis la radio... Mon chum est en production télé et ses horaires sont atypiques. Je me suis organisée avec quelques mamans, qui pourraient me dépanner à l’occasion. J’ai aussi demandé à mes collègues de travail s’ils étaient à l’aise que je parte parfois plus tôt pour aller chercher mes enfants à l’école. Comme pour tous les parents, la conciliation travail-famille est un défi et amène son lot d’insécurités. Je ne sais pas trop comment je vais m’organiser, mais je vais trouver.
La rentrée scolaire, c’est aussi l’achat de nouveaux cartables et de tout le matériel nécessaire. Comment ça se passe chez vous?
C’est mon affaire, et je capote là-dessus! On ne le fait pas en famille, parce qu’ils sont encore un peu jeunes. On va commencer la tradition l’année prochaine. Mais je dois avouer que moi j’adore ça! Je choisis les articles moi-même. Je veux que ce soit une fête quand ils vont découvrir leurs nouveaux cartables, leurs crayons et toutes leurs affaires.
Quels sont tes propres souvenirs de rentrée scolaire?
J’ai eu une enfance nomade. Mes parents étant séparés, j’allais tout le temps d’un quartier à un autre. Chaque rentrée scolaire me demandait beaucoup d’adaptation, parce que j’allais dans une nouvelle école presque chaque année au primaire et au secondaire. Je changeais même parfois d’établissement en plein milieu de l’année scolaire. C’était un peu stressant, mais j’étais bonne à l’école et je me faisais facilement de nouveaux amis. Ç’a été formateur, parce qu’aujourd’hui je suis très flexible. Je m’adapte très bien aux changements, aux nouvelles structures, et je comprends vite les choses. Ça a fait de moi une adulte très malléable qui trouve son bonheur partout.
Aimais-tu l’école?
J’apprenais vite; j’avais souvent fini avant tout le monde. J’ai eu des professeurs qui m’ont initiée à la lecture très jeune. J’ai eu la chance d’avoir des enseignants extraordinaires au fil du temps, mais j’ai aussi été rebelle. J’ai été mise à la porte de plusieurs écoles. L’adolescence a été moins facile pour moi.
Est-ce important pour toi de transmettre cet amour de l’école, cette envie d’apprendre à tes enfants?
Absolument. Je souhaite à mes enfants d’avoir le plus d’options possible, d’être le mieux adaptés possible, pas seulement en connaissances académiques. Je ne pense pas être une mère très axée sur la performance, mais davantage sur la globalité de leur personne. Je vais toujours être heureuse de lire, dans leur bulletin, qu’ils sont capables d’exprimer leurs émotions, de résoudre des conflits... Je privilégie cet aspect-là presque autant que les apprentissages.
Comment réagis-tu en voyant tes enfants grandir? Tu n’auras bientôt plus de bébé.
Je suis prête à ça. J’ai eu mes enfants très tard, alors je suis rendue à 51 ans avec des enfants en bas âge. Toutes mes amies ont des enfants qui commencent à faire leur vie. Si j’étais plus jeune, peut-être que ça me dérangerait de voir Charlotte et Henri vieillir. Or ma fille est très autonome, et je suis à l’aise avec ça. En fait, c’est une de mes grandes fiertés. Je peux laisser ma fille aller dormir chez une amie, et elle part sans regarder en arrière. Elle a confiance, et je lui fais confiance.
Est-ce que Jean-Martin, ton conjoint, a le même détachement?
Pas du tout. Il est plus «couveux», plus père poule, il s’ennuie plus quand ils ne sont pas là. Il a plus de craintes que moi. C’est ce qui fait qu’on est une bonne équipe parentale.
Marie-Claude Savard est de retour à la radio pour une cinquième saison avec Ça rentre au poste, aux côtés de Mario Tessier et Sébastien Trudel, tous les jours dès 15 h, à Énergie.
Les épisodes de Présumé innocent: l’affaire Sébastien Métivier, qu’elle présente avec Sébastien Trudel, seront disponibles sur Crave à la mi-octobre.