Marie-Claude Barrette surgit en courant lors d’un reportage sur la folie des passeports
Philippe Melbourne Dufour
Dire qu’obtenir son passeport est compliqué ces jours-ci serait un euphémisme.
On pourrait même dire que ça a été plus facile d’obtenir des billets pour un des shows qu’Oasis a donné à Knebworth en 1996 (une petite blague pour nos lecteurs qui sont aussi fans de britpop).
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Mardi matin, le journaliste de TVA Nouvelles Yves Poirier était de passage au complexe Guy-Favreau pour documenter la folie. Des passeports, pas d’Oasis.
Il a réussi à s’entretenir avec quelques personnes exaspérées, avant d’être escorté à l’extérieur du bâtiment par des gardes de sécurité.
Alors qu’il terminait son reportage à l’extérieur de l’édifice, une visage familier est apparu. C’était nulle autre que Marie-Claude Barrette. Cette dernière était là pour essayer d’obtenir un passeport pour sa fille qui souhaite quitter le pays mercredi. Elle était là pour prendre la relève de son époux Mario Dumont, qui a passé la nuit à faire la file.
Poirier s’est alors entretenu avec l’animatrice qui est tout aussi exaspérée par la situation que le reste du public. Plusieurs personnes sur place reprochent à Services Canada le manque d’organisation, notamment dans les files d’attente.
«Là, on sait rien. Là, c’est vraiment des gens, des quidams là, qui séparent les groupes, qui nous mettent en ordre. C’est l’enfer.»
Selon Mme Barrette, il n’y a pas que les gens qui partent en vacances qui attendent leurs passeports.
«Nous, il n’y a personne qui nous attend mourant quelque part. Il y a une dame qui doit amener son fils pour une chirurgie. La dame a appelé la clinique tantôt pour annuler la chirurgie, alors que ça fait deux jours qu’elle attend», dit l’animatrice.
Alors que le temps file, la situation ne semble pas s’améliorer. Marie-Claude Barrette prévoit déjà passer la nuit de mardi à mercredi dehors pour espérer réussir à obtenir le document.
L’animatrice a terminé en lançant une invitation au premier ministre du Canada.
«Justin, je vous invite formellement à venir ici, venez voir comment ça se passe ici. C’est impossible de traiter des citoyens comme ça.»