Marco Iadeluca ravi de reprendre le collier
Philippe Asselin
Pour la première fois depuis qu’il a obtenu le poste d’entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, Marco Iadeluca peut tenir un camp de printemps en bonne et due forme.
Il en était d’ailleurs ravi mercredi après-midi, quelques instants avant de donner le coup d’envoi de l’exercice du jour.
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«Nous sommes vraiment contents de pouvoir être sur le terrain au printemps, après que cette tradition eut été mise au rencart par la COVID-19. Il y a un super enthousiasme», a clamé le pilote.
Ce camp de six jours est un moyen d’établir de bonnes bases en vue de la prochaine campagne.
«C’est la première fois qu’on se regroupe sur un terrain de foot. Nous en profitons pour établir notre éthique de travail et notre culture, a dit Iadeluca. En même temps, nous évaluons nos joueurs et leur progression. C’est aussi l’occasion d’évaluer du nouveau matériel et de faire des tests.»
Une transmission
Arrivé à l’Université de Montréal en janvier dernier, le demi défensif Jamyson Goudreau vit ses premiers moments comme membre des Carabins.
«Ce qui me frappe le plus, c’est comment les gars sont beaucoup plus sérieux au niveau universitaire. Ils prennent le footballeur à cœur. Personne n’est là juste pour mettre un gilet. Les gars sont là pour gagner et ils mettent les efforts», a indiqué le produit des Cougars du Collège Champlain-Lennoxville.
«C’est une grosse famille, a-t-il ajouté en parlant des Bleus. J’ai été très bien accueilli par les vétérans.»
Pour un joueur ayant plus d’expérience comme Nicky Farinaccio, c’est excitant de voir débarquer plusieurs nouveaux coéquipiers.
«Nous avons une cohorte de joueurs de première [année] très talentueuse. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont devenus des Carabins. C’est plaisant d’avoir de la compétition», a exprimé le secondeur.
Les vétérans jouent d’ailleurs un rôle important dans la transmission du savoir-faire chez les Carabins.
«Une culture d’équipe, ça s’installe conjointement, a affirmé Iadeluca. C’est ce que nous [les entraîneurs] enseignons à nos vétérans. Ensuite, ils prennent nos jeunes sous leur aile et leur montrent comment nous faisons les choses ici.»
«Nous ne sommes pas champions»
Iadeluca a une vaste expérience dans le monde du football québécois. Ce n’est donc pas la première fois qu’il amorcera une saison dans le camp des champions en titre, même s’il s’agira d’une première à titre d’entraîneur-chef au niveau universitaire.
«La réalité, c’est que nous ne sommes pas champions, a-t-il répondu en étant questionné sur la chose. Oui, nous avons gagné la coupe Dunsmore, mais nous avons perdu notre demi-finale nationale.»
La saison 2021 des champions québécois s’est en effet conclue sur un échec contre les Huskies de Saskatchewan dans le match de la coupe Uteck.
«Quand tu ne gagnes pas ton dernier match de l’année, tu n’es pas champion, a renchéri Iadeluca. Les gars sont déçus de leur dernier match en 2021 et ils veulent bâtir sur cette expérience. Nous avons eu le temps d’en parler et de passer au travers. Maintenant, nous sommes prêts à recommencer à zéro.»