Marchés boursiers en baisse: panique des investisseurs ou gestes calculés en vue d’une récession?
Yannick Beaudoin
Les baisses connues par les marchés boursiers à travers le monde depuis jeudi ne sont peut-être pas le signe d’un vent de panique qui se serait emparé des investisseurs.
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Selon le sénateur et économiste Clément Gignac, il faudrait y voir davantage un calcul effectué par plusieurs investisseurs en vue d’une éventuelle récession.
«On augmente les probabilités de récession. Les grandes banques américaines commencent à augmenter les probabilités de récession à 50-60% aux États-Unis si les tarifs durent plus de trois ou quatre mois. Donc, on n’a pas la panique. Ce n’est pas comme 1987 avec un krach où, tout à coup, on a une bourse qui baisse de 20% [en] une journée. De toute façon, ça ne se fera plus maintenant parce qu’on a des circuits, qu’on peut après un certain temps arrêter les transactions. Donc, c’est plutôt ordonné», a-t-il expliqué, en entrevue à l’émission À vos affaires.
Ce dernier souligne qu’il y a deux mois, la bourse se transigeait à 23 fois les profits prévus, alors que vendredi, c’était revenu à un taux de 18 fois les profits prévus, ce qui s’apparente aux valeurs habituelles.
Pour le reste, l’économiste et sénateur insiste sur le fait que la situation actuelle n’a rien à voir avec un krach boursier
«C’est M. Trump qui est à l’origine de toute cette volatilité-là. Et il faudra voir jusqu’où ça nous amène. Évidemment, ce ne sera pas le Canada qui va influencer M. Trump. Ce sont les présidents des entreprises américaines, les consommateurs, et peut-être même les sondages qui pourraient l’amener à la raison», a exprimé M. Gignac.
«Ce n’est pas vrai qu’on va mettre fin à la globalisation. C’est 60% de l’économie mondiale, maintenant, le commerce, alors qu’il y a 50 ans, c’était environ 15 à 20%. Donc, on ne peut pas tout [faire] revenir en arrière», a-t-il ajouté.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.